La Presse Bisontine 86 - Mars 2008
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
BESANÇON
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POLITIQUE
La fierté du maire
Guère d’oppositions au dernier conseil du mandat le 7 février. Cette dernière séance était plutôt l’occasion de louer les mérites de la démo- cratie locale. Paulette Guinchard et Denis Baud ont tiré leur révérence. Un dernier conseil en forme d’hommage
grandmoment de devenir lemai- re de Besançon. Quelle fierté, dit- il, quand je rentre certains soirs sur Besançon et que j’aperçois cette Citadelle éclairée, deme dire que nous avons été élus pour ser- vir cette belle ville.” Jean-Louis Fousseret poursuit : “Si quelques- uns ont peut-être parfois dérapé, la totalité des élus de cette ville ont eu en eux l’intérêt de cette vil- le. Tous ici,avez honoré la confian- ce que les Bisontines et les Bison- tins vous avaient accordée. Pour les échéances à venir, eh bien que le meilleur gagne” a conclu le maire sortant. L’adjoint Denis Baud y est allé aussi de son “au revoir” (voir page 9). Fin de séance ? Presque. Jean Rosselot n’a pu s’empêcher de solliciter une dernière fois la parole pour rappeler que “tous les élus, opposition comprise, méritent l’estime et de tous et de toutes.” Il termine par cet espoir : “La destinée de toute opposition, c’est de devenir un jour majori- taire…” Éclat de rire général. La campagne n’avait pas enco- re tout à fait commencé. J.-F.H.
L e débat n’a - presque - pas eu lieu le 7 février au soir au dernier conseil munici- pal de ce septennat Fousseret. Il s’agissait pourtant du débat annuel autour du budget 2008 qui, à l’habitude, donne lieu aux plus vifs échanges entre lamajo-
budget de l’année. Point de longues joutes et - c’est assez rare pour le souligner -, des débats constructifs, des échanges dignes, une bonne dose d’humour et même de l’émotion. Notamment quand il s’est agi pour lemaire,mais d’abord pour sa collègue de toujours Paulet- te Guinchard, de tirer le bilan de ses 25 années d’engagement politique. “Il y a 25 ans, nous n’avions pas de débat d’orientation budgétaire, l’intercommunalité n’en était pas là. Tout cela contribue aux pro- grès de la démocratie, a com- menté l’ex-députée et secrétai- re d’État qui tirait ce soir-là sa révérence. Je voudrais dire à tout le monde que c’est une grande chance de pouvoir servir une bel- le ville comme Besançon” a-t-elle poursuivi un filet d’émotion dans la voix. Le maire a pris le relais de sa collègue en se remémorant, “ce
rité et l’opposition, entre le mai- re actuel et son prochain chal- lenger. Ineptie du système : le débat budgétaire a eu lieu avant les municipales mais c’est une autre équipe, celle qui sortira des urnes au soir du 16 mars, qui aura la charge de voter ce
Parmi les principales décisions de ce dernier conseil, le report de la vente par Néolia de logements sociaux dans un immeuble du boulevard Blum, sous l’impulsion du communiste Christophe Lime.
DENIER 67 euros en moyenne
L’Église catholique fait sa quête 28 % - seulement - des catholiques contri- buent au denier de l’Église. Les chiffres sont en baisse. Dans le Doubs, la collecte fléchit régulièrement, d’année en année.
E n 2007, le denier de l’Église a rapporté au diocèse de Besançon 2,857 millions d’euros. 28 %des 155 000 foyers catholiques du diocèse ont don- né leur obole, c’est à peine un tiers. Et “la collecte s’érode len- tement” constate l’Église de Besançon. - 0,95 % en 2005, - 0,88 % en 2006, - 0,32 % l’an dernier. Et le nombre de dona- teurs suit la même tendance : Ils n’étaient “plus” que 42 754 en 2006, contre 44 157 en 2005 et 46 957 l’année précédente. Le diocèse déplore par ailleurs “un donmoyen particulièrement bas” : 67 euros en 2006, contre une moyenne nationale de 130 euros.Ànoter que 800 dona- teurs ont opté l’an dernier pour un prélèvement automatique, à hauteur globale de 160 000 euros. En 2008, l’objectif du diocèse qui vient de lancer une vaste campagne de communication, est de “stabiliser le nombre de donateurs, d’augmenter le don moyen et d’augmenter le mon- tant de la collecte. Nous sou- haiterions revenir au niveau de 2004, soit 2,92 millions d’euros de collecte, grâce à la mobilisa- tion de tous” martèle la hiérar- chie ecclésiastique bisontine. Le denier de l’Église sert à rému- nérer les prêtres et les laïcs sala- riés du diocèse. Depuis 1905 et
la loi de séparation de l’Église et de l’État, la République fran- çaise “ne reconnaît ni ne sala- rie plus aucun culte.” Dans sa campagne de promotion du denier de l’Église, le diocèse de Besançon veut également lut- ter contre plusieurs idées reçues toujours bien ancrées, selon les- quelles, par exemple, l’Église est riche et n’a pas besoin d’argent. “Mais l’Église ne vit que des dons des catholiques. La prétendue richesse de l’Église est une pure mais tenace illu- sion” précise l’archevêché de Besançon. Ou encore que l’Église perçoit des subventions de l’État ou duVatican. Les trois quarts des Français pensent encore que l’Église est soutenue finan- cièrement par le Vatican. “L’Église catholique en France,
représentée juridi- quement par les associations dio- césaines, ne béné- ficie d’aucune aide ou subvention de la part duVatican, rappelle l’archevêché. De même, depuis 1905, l’Église ne bénéficie plus d’aides ou de sub- ventions directes de l’État.” J.-F.H.
Objectif : stabiliser le nombre de donateurs.
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