La Presse Bisontine 81 - Octobre 2007

AGENDA

La Presse Bisontine n°81 - Octobre 2007

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DU 4 AU 7 OCTOBRE

L’événement de l’automne

Musiques de rue : une flânerie musicale et un esprit intact Le 4 octobre, le festival de Musiques de Rue entamera son marathon musical entre les mécaniciens-bricoleurs de musiques, inventeurs d’instruments, et autres fanfares. Une seconde édition bisontine qui a apporté quelques retouches bienvenues.

La Fanfare de la Touffe revient.

P endant quatre jours, le public bisontin pourra déambuler oreilles au vent au son des cling, bing et bong des inven- teurs d’instruments. Le festival a connu lors de l’édition 2006 un suc- cès populaire tel (plus de 60 000 fes- tivaliers) que les organisateurs ont décidé de maintenir la même ligne artistique.

Sous la houlette de Pascal Esseau et François-Xavier Ruan, quelques petits ajouts ont cependant été opé- rés pour améliorer le concept : “L’idée de faire circuler le plus possible le public, avec un parcours sonore, dans des endroits que l’on ne connaît pas forcément est restée la même. Des lieux inédits ont été ajoutés, tels que les bastions, offrant un parcours

bolique place de la Révolution : un spectacle son et lumière poétique et grand public. Ce projet, les organisateurs ont vou- lu le mettre à l’abri des dérives mer- cantiles constatées lors de la fête de la musique ou plutôt, “défaite de la musique” selon leurs propres termes. D’après eux, la manifesta- tion de juin perd de plus en plus son esprit découverte de talents et son festif musical. Outre les pro- blèmes d’insécurité, les grandes

entre les différentes installations sonores” dixit François-Xavier Ruan. Victimes de la fréquentation de l’an dernier, les organisateurs ont tenu cette fois-ci à ne pas se laisser débor- der par la liesse populaire : afin d’anticiper des “afters” trop fré- quentés et ainsi des concerts dépla- cés ou annulés, des espaces plus grands ont été prévus pour les fins

Musiques de Rue, l’artiste a un ren- dez-vous avec le public qui fait lui- même la démarche de venir l’écou- ter et qui peut partir à tout moment (puisque non payant) : l’enjeu est donc double pour l’artiste” précise le concepteur. Aucun grave débordement n’a été signalé l’année dernière, tout cela dans un esprit bon enfant, convi- vial, de respect et de dialogue. Le saxophoniste peut venir s’installer au coin de la rue, même si la par- tie “off”, à savoir la participation spontanée des artistes, est plus pré- vue pour les prochaines éditions. “Le festival est trop jeune, nous inci- tions les groupes à s’inscrire à l’avan- ce afin d’éviter toute cacophonie. Aujourd’hui, notre ambition est avant tout culturelle : inciter les gens à ouvrir les oreilles à toutes les sono- rités de la rue, se positionner en étranger dans sa propre ville.” À bon entendeur… C.G. Programme complet sur www.musiquesderues.com

de soirée. “La signa- létique a également été revue, et la parade a été raccourcie, mais sur un rythme plus soutenu. Le bon sens voudrait que le public ne se conglomère pas au début, mais tout le long de la parade” glis- se au passage le chef de file. Parmi une soixantai- ne de formations de tous horizons, les fes- tivaliers pourront suc- comber aux Chant des Sirènes en guise de mise en bouche sym-

radios ainsi que les labels monopolisent les scènes à grands renforts de décibels, au détriment des petits groupes locaux et indépendants. De plus, les artistes se produisant sollicitent de plus en plus fré- quemment un cachet. Dommage pour le sta- tut d’artiste, malgré sa paupérisation, car la démarche n’est plus la même. “Dans

Une sorte d’anti-fête de la musique…

Sergent Pépère, décontracté et festif.

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