La Presse Bisontine 81 - Octobre 2007

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Le matériel est neuf, entretenu rigoureusement, cela fait partie du cahier des charges.

Antoine Cottin et Gérald Monnet devant un tracteur équipé d’une balayeuse.

mois et il a déjà 1 700 heures !” Pour répondre aux obligations du projet, il a embauché trois ouvriers agricoles qui œuvrent sans cesse sur le chantier pen- dant que lui continue à s’oc- cuper principalement de la ferme. La réalité est qu’actuellement la L.G.V. prend de la place dans l’activité de l’exploita- tion agricole au point que l’en- trepreneur est en train de créer une nouvelle société pour l’activité travaux publics. Antoine Cottin reste discret sur les retombées financières de cette collaboration. Il confie juste “que le chiffre d’affaires est sans commune mesure” avec celui de l’exploitation agricole. Mais avec le recul, le bénéfi- ce que retire cet agriculteur

de cette opération est d’abord humain. Au-delà du travail, les liens se sont tissés avec ces nomades des travaux publics. “Ce chantier nous a ouverts sur un autre monde, alors que nous étions un peu fermés sur nous-mêmes” reconnaît-il, allant jusqu’à redouter le jour où le chan- tier prendra fin. “J’ai décou- vert une autre dimension. Par exemple, j’avais des craintes pour la nature. C’est vrai que ce T.G.V. est une tranchée net- te dans le paysage mais tous les moyens sont mis en œuvre pour que ce soit bien fait dans le respect de l’environnement. Franchement, c’est une belle aventure” et une opportuni- té pour celui qui a su prendre le train quand il passait. T.C.