La Presse Bisontine 78 - Juin 2007

ÉCONOMIE

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CIRCULATION

Pour déduire le bruit

Le revêtement de l’A 36 devrait être changé en 2008 À hauteur des villages de Champagney et Champvans-les-Moulins, les Autoroutes Paris Rhin-Rhône devraient changer le revêtement de la chaussée et réduire en même temps le bruit généré par le trafic sur cet axe routier.

Certains habitants de Champagney et de Champvans- les-Moulins ont l’impres- sion que l’autoroute passe dans leur salon.

L es habitants de Champ- vans-les-Moulins et de Champagney devront attendre encore un peu les résul- tats de l’étude pilotée par la société Autoroutes Paris Rhin- Rhône, dont le but est d’imagi- ner les scénarios possibles pour réduire les nuisances sonores générées par cet axe routier. Les conclusions devaient tomber au mois de février dernier. L’étu- de sera finalement bouclée “en juin” annoncent les services de la direction régionale Franche- Comté d’A.P.R.R. Les campagnes de mesure de bruit ont été effectuées à hau- teur de ces deux villages de l’ag- glomération de Besançon sépa- rés par l’A36 qu’ils surplombent. “Il faut analyser ces mesures et voir quels sont les scénarios pos- sibles à mettre en place pour réduire le bruit.” Les maires de ces deux communes sont mobi- lisés pour que le gestionnaire de l’autoroute apporte des solu- tions. Ils lui ont déjà fait valoir verbalement leurs attentes. “Les relevés indiquent que le niveau de bruit généré par la route est de 65 décibels. Ce n’est pas tenable” indique Claude Voidey, maire de Champagney. Àmoins d’un double vitrage ultra-per- formant - et encore, il ne fait pas tout - les habitants dont la maison donne sur l’A36 ont l’im- pression que motos, voitures et camions passent dans leur salon. Les gens ne vivent pas qu’à l’in- térieur. L’été, il leur est diffici- le d’ouvrir les fenêtres de leur chambre la nuit sans subir les effets de cette nuisance sonore. En terrasse, le climat n’est pas non plus de toute tranquillité, perturbé par le sifflement inces- sant des moteurs. Faut-il rap- peler que sur l’A36, entre Beau- ne et Mulhouse, plus de 7,3 millions de véhicules circu- lent chaque année. Et le trafic est en augmentation constan- te. Les services d’Autoroutes Paris Rhin-Rhône sont conscients du problème. Mais ils ne peuvent pas équiper l’ensemble de leur réseau autoroutier de murs anti-

bruit pour améliorer le confort des populations en contact avec ces axes de communication. A.P.R.R. procède au cas par cas, en définissant des secteurs prio- ritaires, en fonction notamment de la densité du bassin de popu- lation concerné. En ce moment, en Franche-Comté, cette entre- prise investit sur Belfort-Mont- béliard où une troisième voie est en construction. Ce projet l’oblige à travailler sur la réduc- tion des nuisances sonores. “Là, on va poser des murs anti-bruit. L’investissement est de plus de 200 millions d’euros sur ce tron- çon.” Toutefois, ces habitants du Grand Besançon ne devraient pas être oubliés par la société autoroutière. “Nous devons reprendre le revêtement dans ce secteur en 2008. C’est un inves- tissement de plusieurs millions d’euros. Mais le nouveau revê- tement va permettre de réduire déjà les nuisances sonores” pré- cisent les services de la direc- tion régionale. En dessous de 65 décibels, A.P.R.R. n’a visiblement pas d’obligations légales de réaliser des aménagements de réduc- tion de la pollution sonore qui peuvent prendre différentes formes. “S’il s’avère que dans le cadre de l’étude les équipements proposés ne donneront pas satis- faction, dans ce cas il faudra reconsidérer le problème en apportant des solutions aux rive- rains, solutions qui passent par du double vitrage par exemple.”

Pour l’instant, les Autoroutes Paris Rhin-Rhône ne vont pas au-delà des hypothèses dans le propos, tant que la socié- té ne dispose pas des différents scé- narios qui seront dévoilés dans le cadre de l’enquê- te et qui devraient être exposés d’abord aux élus locaux cette année. T.C. Vadrouille Le magazine En Vadrouille a sorti un numéro consacré à la Résistance qui propose des itinéraires de balades dans quelques forêts, chemins de crête et belvédères empruntés par les résistants. Rens. 06 86 77 15 26.

“Réduire déjà les nuisances sonores.”

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