La Presse Bisontine 76 - Avril 2007

La Presse Bisontine n°76 - Avril 2007

BESANÇON

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Projet Des abeilles au centre-ville D es ruches seront installées dans Besançon, rue Isenbart, à proximité des jardins familiaux et de la source du ruisseau de la Mouillère qui se jette dans leDoubs à hauteur de la tour de la Pelote. Cette opération est destinée à “étu- dier le comportement des abeilles en milieu urbain et évaluer leur résistance” selon Michèle Mou- neyrac, la directrice du service “espaces verts” de la ville. Besançon répond ainsi à la deman- de de l’union nationale de l’api- culture française qui a sollicité les grandes villes de France pour s’im- pliquer dans l’opération “L’abeille, sentinelle de l’environnement” menée par l’association. “Les condi- tions de vie des abeilles appa- raissent paradoxalementmeilleures en ville que dans les zones rurales de grande culture” préciseM me Mou- neyrac. Cette action de la ville s’inscrit dans la continuité de celles qu’el- le a engagées pour l’environne- ment. “Depuis plusieurs années, les services de la ville n’utilisent plus d’insecticides ni d’acaricides. Pour les fongicides, nous ne sommes pas loin de zéro.” Lamise en place de ces ruches est programmée début avril. “L’ana- lyse du miel que ces abeilles pro- duiront permettra de savoir quels végétaux elles auront butiné.” Les premiers résultats de cette expé- rience originale qui se déroulera sur trois ans seront connus à l’au- tomne.

EN BREF

BESANÇON

S’installer en Chine Jinan, aux portes de Besançon Hubert Cusenier s’entretient chaque matin avec son associé Zhen Du, via la Hubert Cusenier, gérant d’une entreprise bisontine de promotion

Soudan À l’initiative du Lion’s club, des tirelires de couleur orange sont à disposition dans les commerces de Besançon jusqu’au mois de mai prochain au profit de l’action initiée par Sœur Emmanuelle et Sœur Sarah qui a pour objectif de collecter des fonds afin d’aider les enfants du Soudan à vivre, tout simplement. Un euro permet de nourrir un enfant pendant une semaine. L’ensemble des fonds ainsi collectés sera remis à Sœur Sarah lors d’une grande soirée festive au Grand Kursaal de Besançon le 22 mai Maternelles du Plateau (Saône) organise une soirée- débat vendredi 30 mars à 20 h 15 au centre commercial, salle périscolaire de Mamirolle, sur le thème : les notions de pudeur et d’intimité chez l’enfant, animée par Mme Gacek, présidente de l’association Empreintes de vie. Rens. 03 81 55 80 66. prochain. Rens. Patricia Loux au 06 11 80 21 90. Familles le relais Familles Assistantes

J inan, à prononcer “Djinanne”. Dans cette petite ville chinoise de la province du Shandong se trouve désormais une entreprise d’origine bisontine. Et l’histoire est autant une affaire humaine que finan- cière. Car c’est Zhen Du, 27 ans, stagiaire, qui a ouvert les portes de la Chine à Hubert Cusenier. “C’est une belle aventure humaine. Fin 2005, Zhen est parti en Chine faire une étude d’im- plantation. Quinze jours après, tout était prêt : les deux infographistes, les ordinateurs, les licences et les bureaux. Et nous avons ouvert en janvier 2006” explique-t-il. “Zhen est donc devenu mon associé.” Un collaborateur de confiance, sans qui rien n’aurait été possible. “Là-bas, tout est com- pliqué : la langue, la culture…Ce qui comp- te, c’est le réseau d’influence sur lequel une personne bâtit sa vie, et sa capacité d’être bien entouré. Ils appellent cela le Guan-shi” explique Hubert Cusenier. Ce choix s’est révélé une excellente opéra- tion, en matière économique. Car pour réa- liser ses images, le gérant faisait appel aupa- ravant à des infographistes de Besançon. “Le problème résidait dans les délais. Là- immobilière, a désormais une antenne chinoise à Jinan. Cette aventure économique et humai- ne, l’entrepreneur veut aujour- d’hui la partager, gratuitement, avec d’autres investisseurs.

magie des nouvelles technologies.

bas, les employés demandent à travailler plus, l’état d’esprit demeure plus proche de celui des free lancers précise le gérant. Et puis, les salaires ne sont pas les mêmes…” Bien évidemment, les employés chinois ont unniveaude salaire équivalent auxmeilleurs professionnels français. Mais ramené au coût de la vie chinois, la différence est net- te. “En France, il m’aurait fallu 40 000 euros

je tue toute la concurrence et dans un an, il n’y a plus que moi ? Je n’ai pas choisi cette stratégie.” Cette vision des choses et son coup de cœur pour la Chine, Hubert Cusenier propose désormais de les faire découvrir à d’autres investisseurs. “Pour partir en Chine, il y a la méthode officielle, via Ubifrance. Moi, je voudrais proposer un chemin qui sorte des entiers battus. Si Ubifrance est FRAM, c’est- à-dire qu’ils proposent un pack “clé enmain”, je voudrais être une sorte de Guide du Rou- tard.” Hubert Cusenier espère donc aider, bénévolement d’autres entreprises. “Car l’aventure chinoise, cela peut-être ce que l’on lit habituellement. Mais cela peut-être tout autre chose. Que la personne qui me contac- te soit étudiante, chômeuse, salariée ou diri- geante, s’il a la même envie que moi, je l’ai- derai à mettre le pied à l’étrier.” J.C.

pour commencer, plus 12 000 euros de coûts fixes par an souligne Hubert Cusenier. En Chine, il y en a pour dix fois moins.” Cette différence importan- te, le gérant refuse pourtant de les répercuter sur ses prix. “Nous pourrions pro- poser une image 3D à des tarifs environ 8 fois plus faibles admet-il. Et alors…

“Je voudrais être une sorte de Guide du Routard.”

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