La Presse Bisontine 76 - Avril 2007

BESANÇON

La Presse Bisontine n°76 - Avril 2007

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URBANISME Des terrasses de café La place Pasteur change de visage La requalification de la place Pasteur sera la partie la plus visible de l’iceberg “Passages Pasteur”. Les travaux s’apprêtent à démarrer. C’est une équipe lyonnaise qui a été retenue pour repenser la place.

PLANTE Travaux en avril Sus à la renouée du Japon ! Une plante exotique venue d’Asie envahit les berges du Doubs, notamment à Besançon. Une grande opération d’entretien démarre début avril pour tenter de stopper la prolifération de ce végétal.

A Avec son esplanade à plusieurs niveaux, devenue au fil des ans le repaire d’une caté- gorie de citoyens désœuvrés, la place Pasteur ne retient plus le passant. Une chose est sûre : elle ne joue plus du tout son rôle de place centrale de ville. Dans leur réflexion en vue de l’aménagement du futur centre commercial bap- tisé “Passages Pasteur”, les élus bisontins n’ont pas man- qué d’intégrer le projet de revoir complètement la phy- sionomie de la place pour lui redonner du lustre. Après avoir reçu les proposi- tions de 22 candidats, c’est finalement une équipe lyon- naise qui a été retenue par la ville de Besançon. Composée d’un cabinet d’architecte, d’un bureau d’études techniques, d’un concepteur en éclairage et d’un designer, ils ont pro- posé un projet qui s’articule autour de plusieurs éléments forts. L’espace de la place sera donc libéré de l’édicule actuel, ceci afin de révéler les façades et mettre en scène les perspec- tives. “La place bénéficiera de

L e coupable s’appelle Fallopia japonica , ou renouée du Japon. Cette plante qui s’épanouit notamment sur les contreforts du célèbre mont Fuji a été introdui- te en Europe par des botanistes, com- me beaucoup d’autres. Mais elle s’est rapidement “échappée” des jardins botaniques pour envahir la nature environnante. Aujourd’hui, on la retrouve largement dans nos contrées. Une sorte de gros aster aux feuilles triangulaires s’apparentant à celles des épinards et dont la longueur peut atteindre 10 m et les racines peuvent descendre jusqu’à 1,50 m de profon- deur. Besançon n’a pas échappé au phé- nomène de cette plante invasive qui, lorsqu’elle n’est pas concurrencée par d’autres plantes comme dans son milieu d’origine, prolifère et contri- bue à une baisse de la biodiversité. “Nous avions repéré la présence de cette plante dans les années quatre- vingt-dix mais surtout sa forte pro- gression. Avec ses énormes feuilles, elle fait beaucoup de photosynthèse et elle prend rapidement le dessus sur les autres plantes” explique Alain Sol- viche, président de l’association E.C.H.E.L. (Espace Chantiers Envi- ronnement Local), association char-

gée par la ville de Besançon d’une opération d’entretien des berges qui démarre début avril. Pire : là où sévit la renouée du Japon, la diversité de population des insectes “chute de 50 %, ce qui a logiquement des réper- cussions directes sur la population de poissons dans le Doubs” analyse la spécialiste. Entre avril et septembre, l’associa- tion E.C.H.E.L. moyennant un finan- cement de 24 790 euros de la part de la ville, traitera plusieurs endroits de la capitale comtoise. “Nous nous concentrerons sur les berges du Doubs

à partir de la limite d’Avanne, jusqu’à Cha- mars et au centre-vil- le, puis vers les Prés- de-Vaux. Ainsi que d’autres secteurs com- me Rosemont et une petite tâche vers Micro- polis” ajoute M. Sol- viche. Lorsque l’on plante quatre arbustes au mètre carré sur un terrain infesté, 99 % de la renouée dispa- raissent. Efficace mais fastidieux. J.-F.H.

Sa longueur peut atteindre 10 m.

la présence d’un arbre sym- bolique, élément végétal unique et majeur” selon les concep- teurs. Aussi, “le déploiement des terrasses de café sera ren- du possible pour animer la place.” La mise en lumière aura aussi son importance ainsi que l’installation de bancs en pierre polie, “véri- tables sculptures et pièces uniques dessinées spécifi-

quement.” L’aménagement de la place s’étalera d’avril à novembre, le temps de procéder à la démolition de l’actuel édicu- le, la dépose des arbres, de la fontaine, puis de la fabrica- tion et la pose des nouveaux mobiliers. Le coût total de la requalification de la place est estimé à 1,4 million d’euros T.T.C.

Réunion préparatoire du service urbanisme. On y voit

l’esquisse des futurs bancs.

99, Grande rue à Besançon CADEAUX, DÉCORATION, ART DE LA TABLE, LISTE DE MARIAGE…

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