La Presse Bisontine 70 - Octobre 2006

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Projet de centre commercial sur l’ancien terrain Citroën

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La station d’épuration de Port Douvot est opérationnelle

E ntre la chaufferie bois et la route d’ac- cès à l’hôpital Minjoz, un terrain actuel- lement en friche est en attente de réha- bilitation. Il était occupé jusqu’à l’an dernier par la concession Citroën qui a déménagé sur un terrain voisin, plus vaste. Depuis lors, se pose la question du devenir de cette sur- face. Elle est la propriété d’une société civi- le immobilière implantée en Moselle. Son responsable, Pierre Nicolas, s’apprête à déposer en mairie de Besançon un permis de construire. “Le permis doit être déposé en octobre, indique M. Nicolas . L’idée est de construire un bâtiment d’une surface totale de 7 100 m 2 qui doit former un grand U face à la route de Dole, avec un parking central et des allées piétonnières. Sur les deux ailes, nous avons prévu d’aménager des lots de 200 m 2 environ et au fond, des plus grands lots de 500 à 600 m 2 . Le tout sera vitré et pourvu de grands auvents en verre. Ce sera

un nouveau centre d’activité dédié aux com- merces et services.” Le promoteur mosel- lan espère ainsi commercialiser et aména- ger ce nouveau centre d’ici “la mi-2007.” Si aucun commerce n’a encore officiellement confirmé sa venue, plusieurs pistes sont explorées, “des concessionsmotopar exemple ou encore de la restauration ou de la bou- langerie.” Le prix de vente dans ce futur centre commercial situé en bordure de la route de Dole est de 1 200 euros hors taxes le mètre carré. Cependant, dans le cadre du futur P.L.U. (plan local d’urbanisme) approuvé en juillet dernier, la ville de Besançon a fait part de son projet de réserver “entre un quart et un tiers de la surface de ce terrain” pour une éventuelle future extension de la chaufferie bois située à proximité. Une rencontre entre la ville et le promoteur lorrain doit avoir lieu d’ici la fin du mois pour peaufiner le projet.

Le plan sécurité de Jean-Louis Fousseret

B esançon a vécu aussi, à moindre échelle que dans certaines villes, les accès de violence urbaine qui en Fran- ce, en novembre dernier, ont abouti au constat suivant : 10 000 voitures incendiées, 310 bâti- ments dégradés, 3 morts et 200 fonctionnaires blessés. Dans la capitale comtoise, 41 voitures ont été incendiées et 3 immeubles dégradés. 16 personnes ont été présentées aux magistrats, le montant des dégâts a été esti- mé à 150 000 euros. Au-delà des faits de novembre 2005, l’insécurité à Besançon a enregistré une bais- se régulière depuis 1998, à l’ex- ception de l’année 2004. Et tous les services s’accordent à dire qu’une “tension est plus per- ceptible depuis l’année 2003.” Les services municipaux ont ain- si ciblé plusieurs priorités pour tenter d’enrayer “la dégradation confirmée de la situation de Pla- noise, plus récente du secteur de Battant, la hausse des vio-

lences faites aux personnes, la récurrence des rassemblements d’adolescents et de jeunes adultes générant des troubles nocturnes en matière de sécurité ou de tran- quillité” , tout cela contribuant à ce fameux “sentiment d’insécu- rité.” Pour la période 2007-2012, Besançon a donc décidé de débloquer un budget annuel “mul- tiplié par deux” par rapport à la période précédente, soit 1,6 mil- lion d’euros par an de crédits de fonctionnement et 150 000 euros de crédits d’investissement. Par- mi les mesures fortes présentées par le maire de Besançon, il y a la création de correspondants de nuit visant “à la préservation de la tranquillité publique et à assu- rer une veille résidentielle et socia- le 7 nuits/7, 365 j/an dans quatre secteurs de la ville (Planoise/Gret- te, Battant/Centre ville, Orchamps/Palente, Clairs- Soleils).” Le recrutement et la formation des personnels aura lieu de janvier à juin 2007 pour

ronnement.” La ville a annoncé aussi la création d’une coordi- nation des projets pour la jeu- nesse afin de “prévenir les actes de délinquance et les conduites à risque par l’éducation et la citoyenneté.” La “lutte contre les rodéos de scooters” est un autre objectif avec la “poursuite des actions de répression.”

une mise en œuvre opération- nelle en juillet 2007. Au volet pré- vention, il y a aussi la mise en place d’un “programme de réus- site éducative.” Il s’agit “chaque année, d’accompagner 300 enfants repérés en difficulté afin qu’ils puissent réintégrer le pro- cessus scolaire en prenant en compte la globalité de leur envi-

I l aura fallu attendre l’épilogue du litige qui opposait depuis près d’un an la ville au construc- teur de la station, pour que cel- le-ci puisse être officiellement inaugurée. La société en ques- tion - le groupe Curien - récla- mait 1,5 million d’euros de plus que les 18,9 millions déjà factu- rés pour les travaux d’agrandis- sement de la station engagés en 2001 et terminés l’an dernier. La ville a finalement obtenu gain de cause. La station de Port Douvot, construite en 1969 à la lisière de la commune d’Avanne dans le quartier de Velotte, dispose désor- mais d’une capacité de traite- ment de 200 000 équivalents- habitants. Près de 19 millions d’euros ont donc été investis dans ce nouveau dispositif de traitement de l’azote, et dans la construction d’un bassin d’ora- ge de 5 000 m 3 et la désodori-

sation du bâtiment de stockage des boues. La station de Port Douvot collecte au-delà de la seule ville de Besançon. Les eaux usées de Pirey, École-Valentin, Beure, Arguel, Avanne-Aveney, Rancenay sont également col- lectées et à moyen terme les eaux en provenance des com- munes de la partie Est de Besan- çon, à partir de Roulans. Depuis la fin de ces travaux, l’augmen- tation du volume traité à la sta- tion est de 8 %, soit 1,120 mil- lion de m 3 par an. “Nous avons désormais une usine parmi les plus modernes d’Europe” se féli- cite le maire de Besançon. Mal- gré ce lourd investissement, les élus bisontins s’engagent à ne pas augmenter le tarif de l’as- sainissement. “Le coût n’a pas augmenté depuis 1997 et nous comptons bien maintenir cette stabilité” affirme Christophe Lime, l’adjoint chargé de l’eau.

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