La Presse Bisontine 70 - Octobre 2006

BESANÇON

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M ILITANTS

Jeunes U.M.P. et P.S. Ils sont jeunes et aiment la politique

De gauche comme de droite, les jeunes militants politiques s’affichent. À Besançon, ce sont les “jeunes pops” de l’U.M.P. qui en nombre d’ad- hérents, font la course en tête. L’effet Sarkozy.

C arrure d’athlète et regard bleu perçant, Cédrik Caron a 29 ans. Depuis 2 ans et demi, cet ancien champion de natation adhère à l’U.M.P. “Être jeune et de droite, c’est pas forcément bien vu par tout le monde” avoue ce maître-nageur de profession. Pourtant, comme Cédrik, ils sont maintenant 25 000 à adhérer au parti de Nicolas Sar- kozy. On les appelle les Jeunes popu- laires ou “jeunes pops”, ça fait plus “djeune”. Leur nombre a plus que tri- plé depuis l’arrivée de l’actuel ministre de l’Intérieur à la tête de l’U.M.P. en novembre 2004. Sur le plan local, même constat, même si les effectifs

dat.” La priorité des jeunes pops, ce sont “les questions d’environnement, inexistantes dans la plupart des pro- grammes politiques.” En rentrant de l’université d’été de l’U.M.P. à Mar- seille début septembre, les jeunes pops du Doubs n’ont pas perdu leur temps : “Le dimanche soir, veille de la rentrée scolaire, on allait coller des affiches vers les lycées.” Dans l’autre camp, c’est une timide jeune fille de 23 ans qui préside aux destinées des jeunes socialistes du Doubs. Élève infirmière, la Bisonti- ne Sandrne Vuillaume est la nouvelle “animatrice fédérale” du mouvement des jeunes socialistes du Doubs (M.J.S.). Pour l’instant, ils sont une petite trentaine dans le département à adhérer au mouvement (sur le plan national, ils sont 6 000). Comme beau-

du Doubs sont beaucoup plus modestes. “Au début, en 2002, les jeunes pops du Doubs étaient à pei- ne une vingtaine, nous sommes plus de 140 aujourd’hui, dont une bonne moitié sur Besançon” indique le jeu- ne militant qui a fait ses premières armes au sein du conseil bisontin des jeunes, à l’âge de 13 ans. La politique, il ne veut certainement pas en faire un métier. “On est là avant tout pour apprendre, pour débattre et pour soutenir les candi- dats aux futures échéances politiques. Nous avons préparé des propositions que nous souhaitons voir intégrées dans le programme du futur candi-

Cédrik Caron a participé à l’université d’été de l’U.M.P. à Marseille. Il est le deuxième en partant de la gauc he.

Royal ou pas, il y a eu un grand pas de franchi. Le fait qu’une femme soit vue comme une possible candidate aurait été impossible il y a encore cinq ans.” Comme Cédrik Caron, Sandrine Vuillaume est persuadée que “les jeunes ont des choses à dire. Seule- ment, on ne sait pas les entendre et parfois, ce sont eux qui ne savent pas s’exprimer.” Et tous deux sont convain- cus que les jeunes vont jouer un rôle- clé dans la prochaine élection prési- dentielle. J.-F.H.

re changer les choses plutôt que d’at- tendre qu’on fasse les choses pour moi.” Les M.J.S. ont élaboré une dou- zaine de propositions qui sont venues

alimenter le projet socialiste. Parmi celles- ci, “une allocation auto- nomie pour les jeunes à la recherche d’un emploi ou l’accès des homosexuels aumaria- ge ou à l’adoption notamment.” Les que-

coup de ses camarades, c’est au lendemain du 21 avril 2002 que le déclic a lieu. Un sursaut citoyen la pous- se à forcer sa timidité natu- relle et intégrer le mouve- ment. Aujourd’hui, elle s’attache à “porter les idées de la jeunesse de gauche au

“Une allocation pour les jeunes à la recherche d’un emploi.”

relles internes au P.S. pour la dési- gnation du futur candidat sont secon- daires pour elle. “Que ce soit Ségolène

sein du P.S.” Bien consciente qu’on “ne vit pas dans une société très jus- te” , elle a “envie de contribuer à fai-

Sandrine Vuillaume, 23 ans, est l’animatrice départementale du M.J.S.

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