La Presse Bisontine 70 - Octobre 2006
16 LE DOSSIER
Le Conseil général est
C OMMENTAIRE
De 120 à 130 millions d’euros Joseph Parrenin : “Pas question de pallier les carences de l’État”
apporter une contribution plus importante et nous collectivi- tés, Région, Conseil général et communautés d’agglomération, nous devons être pertinents pour dégager des projets prio- ritaires. Propos recueillis par T.C. dans l’attente Le Conseil général du Doubs n’a pas annoncé à quelle hau- teur financière il participerait au futur contrat de projet. “Il faut d’abord se mettre d’ac- cord sur les projets qui vont être retenus dans le cadre de ce contrat. Donc pour l’instant, nous n’avons pas établi de maquette financière” notent les services du Conseil général. Cette collectivité aura déjà fort à faire avec le volet routier puis- qu’elle a hérité de la gestion de 135,4 kilomètres de route nationale à entretenir qui avant la décentralisation relevaient de la compétence de l’État. Le budget route du Conseil géné- ral passe de 46,3 millions d’eu- ros en 2003 (aménagement, entretien) à 51,2 millions d’eu- ros en 2006.
Le vice-président de Région estime que l’État doit aller au-delà de la proposition en poussant ses engagements à 250 millions d’euros.
L a Presse Bisontine : L’État a annoncé qu’il s’engagerait sur 184 millions d’euros dans le futur contrat de projet. Et la Région ? Joseph Parrenin : Notre engage- ment sera de 120 à 130millions d’euros. Nous sommes partis sur la même base que pour le précédent contrat, le volet rou- tier en moins. L.P.B. : Les routes ne figurent plus au contrat de projet. Elles doivent faire l’objet de financements parti- culiers. Quid des chantiers en cours comme les Mercureaux ? J.P. : Pour l’instant, nous n’avons aucune idée du financement des routes. L’État a juste expli- qué que les travaux qui ont été engagés jusqu’à présent seront terminés mais personne ne sait dans quels délais. Sur la voie
dossiers prioritaires que nous voulons soutenir. La majorité actuelle veut porter sa politique sur la recherche, la compéten- ce, et la formation. On souhai- te donc que l’enseignement supé- rieur tienne une place prépondérante dans le contrat de projet, sans négliger pour autant les autres secteurs. L.P.B. : 184 millions d’euros versés par l’État, c’est insuffisant ? J.P. : Nous n’avons pas engagé les négociations financières avec l’État, car le délai est trop court. Mais en effet, avec 184millions d’euros, le compte n’y est pas. Comment peut-il proposer si peu demoyens alors que la plu- part des chantiers sont de sa compétence ? Il faudrait qu’il monte aumoins à 250 millions d’euros. D’un côté, l’État doit
des Mercureaux par exemple, la part de l’État est de 80 mil- lions d’euros. À ce jour, il n’a engagé que 20% de ces crédits. Autre exemple, dans l’ensei- gnement supérieur, l’engage- ment de l’État est de 8,3 mil- lions d’euros pour le projet de nouvelle fac de médecine. Il n’a financé que les études. L.P.B. : La Région est inquiète ? J.P. : Oui, nous sommes inquiets. D’autant que le budget d’une collectivité comme la Région (360millions d’euros) ne lui per- met pas de pallier les carences de l’État. Il n’en est d’ailleurs pas question. L.P.B. : Il semble toutefois inenvisa- geable d’abandonner le volet uni- versitaire ? J.P. : L’Université fait partie des
Joseph Parrenin : “On souhaite que l’enseignement supérieur tienne une place prépondérante.”
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