La Presse Bisontine 69 - Septembre 2006

BESANÇON

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B ESANÇON

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L’église évangélique de Pentecôte ferme ses portes pour “déviance sectaire” Excédée par les “déviances sectaires” de René Kennel, la fédération évangélique mis- sionnaire a décidé de fermer de fermer l’église de la rue Larmet, qui avait été clas- sée en 1995 dans le rapport parlementaire sur les sectes.

D ans ses heures fastes, l’immense église amé- nagée dans les anciens entrepôts Weil, rue Larmet, accueillait certains

Des manipulations sectaires, il y en a eu, affirment des anciens adeptes. “Il y a une vraie manipulation mentale. À force, vous vous coupez de tous vos amis, toutes vos connaissances. C’est très dur de sortir du groupe” , se plaint l’un d’eux, qui reproche notamment au pasteur d’avoir

dimanches 500 fidèles. Depuis un an, l’église évangélique de Pentecôte de Besançon, qui avait été classée en 1995 parmi les mouvements sec-

taires dans un rapport par- lementaire, ne fait plus recet- te. “Dans ses heures fastes, l’église était toujours pleine. Là, on a dégraissé. Ils ne doi- vent plus être que 75 tout au plus” , affirme un ancien adep- te. Depuis un an, l’église créée par René Kennel dans les années soixante fait sa révo- lution de palais. À tel point que la fédération évangélique missionnaire pourtant éga- lement fondée par René Ken- nel devait décider samedi 26 août de fermer son assem- blée bisontine pour cause de déviance sectaire. “Après, on pourra redémarrer sur de bonnes bases. Mais il vaut mieux se couper un bras main- tenant que de se retrouver avec un corps mort” , affirme François Guillaume, le pas- teur de l’église évangélique de Pentecôte à Belfort.

Informations et inscription : 06.68.70.77.97.

Depuis, les deux Kennel, Étienne et René, qui avait conservé une bonne partie du pouvoir, ont été exclus de la communauté. Interrogé, René Kennel refuse de croire à tou- te fermeture de son église. “C’est de l’invention, ce ne sont que des rumeurs. Il y a moins de fidèles, mais cela reviendra, ce n’est qu’une mauvaise passe momentanée” , affirme-t-il. La fédération, elle, reste sur ses positions. “De toute manière, vu le nombre réduit de fidèles, ils ne peuvent plus garantir l’en- tretien du bâtiment” , affir- me-t-elle. Le site de la rue Larmet devrait ensuite vraisembla- blement être vendu. S.D.

tionniste, retranché sur soi- même. Lui n’acceptait pas ces choses-là.” C’est un scandale au sein de l’église bisontine qui a déclen- ché cette prise de conscien- ce fin 2005. Une affaire de

fait “réaliser les travaux dans sa maison gratui- tement par les fidèles.” Pour la fédéra- tion évangé- lique mission- naire qui a

mœurs, impli- quant le pas- teur Étienne Kennel, le fils du fondateur de l’église, qui a conduit à la

“Il prônait la rigueur morale et lui faisait l’inverse.”

démission de la plupart du bureau de la fédération et à l’exode des fidèles. “On s’est senti trompé. Pendant toutes ces années, il prônait la rigueur morale et lui faisait l’inverse” , explique un ancien fidèle, qui a quitté l’église.

aussi décidé prochainement de changer de nom pour tirer un trait sur son passé, “on ne peut pas continuer en sa com- pagnie. On souhaitait avoir une ouverture vis-à-vis notam- ment de la fédération protes- tante, ne pas rester isola-

La fédération évangélique missionnaire devrait fermer son église bisontine, implantée dans les anciens locaux Weil.

B ESANÇON Graffitis Les graffitis anti-C.P.E. font de la résistance Tracés à la peinture lors des manifestations étudiantes de l’hiver der- nier, les slogans anti-C.P.E. sont toujours aussi visibles dans les rues de Besançon. Ils ne devraient pas disparaître avant 2007.

F IGURE

43 ans de karaté Pierre Brunet, une motivation intacte Le karatéka bisontin prépare en tant qu’entraîneur les prochains championnats du monde de la disci- pline qui se dérouleront en octobre en Finlande.

“N on au C.P.E.”, “S.T.A.P.S. en colè- re”. On les remarque dans presque toutes les rues du centre-ville bison- tin. Rédigés àmême le bitume dans la colère et l’agitation des manifestations étu- diantes contre le C.P.E. ou la réduction des postes de professeurs d’éducation physique de l’hiver dernier, les tags font de la résistance. Près de six mois après, les slogans tracés à la peinture sont toujours aussi visibles par ter- re. Et pourraient le rester pour certains enco- re un bon moment. Les derniers devraient être effacés en 2007 seulement. “On sait effacer les graffitis sur les murs ou les portes en préservant les supports sur lesquels ils ont été réalisés. On y va avec du dissolvant,

des machines basse pression” , reconnaît Pas- cal Gudefin, le directeur du service voirie de Besançon. “Par contre, sur le bitume, la pein- ture accroche. On a des difficultés pour l’enle- ver.” Pour lutter contre les tags, la ville a pourtant sa propre cellule, dotée de près de 150 000 euros de budget par an, chargée d’effacer toute ins- cription sur les bâtiments municipaux et pri- vés. La cellule vient d’ailleurs de doubler ses effectifs, passant de trois à six personnes. “Par- ce qu’il y a plus de travail mais aussi parce que de plus en plus de particuliers font appels à nos services. La première intervention est gratuite, ensuite, ils payent un abonnement” , reprend le directeur du service voirie. Mais pour les graffitis sur le tarmac, une seu- le solution existe, celle d’user la chaussée. “Com- me l’hiver a déjà détérioré pas mal de routes, la priorité a plutôt été de réparer celles qui étaient abîmées plutôt que d’en user d’autres” , reconnaît Pascal Gudefin. Pas pressée de détériorer elle-même ses routes, la ville agit avec parcimonie. Seuls quelques tags “tendancieux” ont été effacés. Pour les autres, la ville compte en grande partie sur les travaux du centre-ville pour les faire dispa- raître en même temps que les routes seront refaites. L’usure provoquée par le passage des voitures devrait permettre d’effacer naturel- lement ceux situés sur les grands axes. Étape ultime, les derniers graffitis, sur des zones pié- tonnes comme le pont Battant, devraient être effacés mécaniquement courant 2007. Les slo- gans ont la vie longue. Ici, rue Courbet. Peu flatteur en période touristique (photo Denis Maraux).

D iscrétion, humilité, com- bativité, autant de qua- lités certainement inhé- rente au karaté, incarnées par le Bisontin Pier- re Brunet. L’homme affiche la cinquantaine fringante et 43 ans de karaté derrière lui. Avec une ceinture noire cinquième dan, il est le plus capé des kara- tékas régionaux. Entraîneur à l’I.K.S. Besançon - le plus gros club franc-comtois avec 150 licenciés -, il est aujour- d’hui responsable des grades à laLigue. Les champions dumon- de bisontin Kadmiri et Menyo- mo, c’est lui qui les a formés. Il est aussi consultant des équipes nationales du Congo, du Séné- gal, de Roumanie et du Maroc. Pierre Brunet vit du karaté à 100 %, il vit le karaté à 100 %. Il s’est envolé courant août pour la Roumanie, avant d’enchaî- ner sur un nouveau stage d’été du 25 au 27 août au gymnase Résal de Besançon. Pierre Brunet est peut-être la figure régionale du karaté. Il n’aime pas qu’on le dise mais c’est ainsi. “Je suis tombé dans la marmite il y a 43 ans, sans jamais pouvoir en sortir” dit-il humblement.

Pierre Brunet a découvert le karaté au Congo Il est venu à Besançon pour ses études supérieures.

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