La Presse Bisontine 69 - Septembre 2006

15 LE DOSSIER

R ÉACTION Pas d’ordination en 2006 et 2007 “La question du célibat est réelle”

C OMMUNAUTÉS

Même constat que les prêtres

Sœurs et moines : en plein dans la crise des vocations ! Devenir prêtre, moine, ou religieuse, intéresse peu les jeunes. Résultat, certains ordres se regrou- pent pour ne pas disparaître.

Responsable du service des vocations, le père Poinsot donne différentes explications à la cri- se de l’engagement des jeunes.

teurs connaissent les mêmes pro- blèmes que nous. Je crois plus en une crise de l’engagement qui est guidée par la société dans laquelle on vit. L.P.B. : Comment faites-vous pour “recru- ter” ? E.P. : Notremeilleure pub, ce sont les jeunes qui participent au groupe Samuel qui existe depuis cinq ans. Nous accueillons dans ce groupe des jeunes catholiques en recherche. Pendant 16mois, à l’occasionde dif-

L a Presse Bisontine : En 2006 et 2007, aucun prêtre ne sera ordonné dans le diocèse de Besançon. C’est excep- tionnel ? Éric Poinsot : Pour le diocèse deBesan- çon, c’est plutôt exceptionnel. En règle générale, nous avons toujours une ordination par an. Une ordi- nation, ça reste peu comparé au nombre de prêtres qui décèdent. Néanmoins, des diocèses comme celui du Jura n’ont pas d’ordina- tion depuis des années. L.P.B. : Quand aura lieu la prochaine ordi- nation de prêtre ? E.P. : Elle aura lieu en 2008. Il faut six ans pour former un prêtre. Il y a actuellement trois séminaristes dans le diocèse de Besançon dont un garçon qui a rejoint le séminaire cette année. Il y en a un autre qui entre dans l’année préparatoire au séminaire. L.P.B. : Ces chiffres confirment qu’il y a une vraie crise des vocations. Comment l’expliquez-vous ? E.P. : Elle a des causes multiples. Tout d’abord, je pense qu’il y a une crise du ministère presbyté- ral. Le diocèse de Besançon comp- te 278 prêtres dont 36 ont moins

de 60 ans. Les jeunes ont peur d’un clergé âgé. Ensuite, il y a la question du célibat qui est réel- le. Ils ne se sentent pas forcément prêts à la solitude et à l’isolement. Mais en même temps, je dois dire que nous sommes très libres. La vie de prêtres est une vie donnée

E lles se sont instal- lées là, “au tout début du quartier de Pla- noise, il y a quarante ans. Quand rien n’était encore construit, même pas les routes.” La plupart étaient infirmières dans un petit centre médical, sœur Suzanne, elle, aidait à la paroisse. “Maintenant, on est toutes des retraitées. On continue quand même à être actives dans des asso- ciations, à la paroisse” , sou- pire sœur Suzanne, dans le petit pavillon coquet qui abrite encore trois sœurs de la Marne à la lisière du quartier de Planoise. Com- me le reste de l’institution catholique, peut-être plus durement encore, les congrégations religieuses ont pris de plein fouet la crise des vocations. Désormais, la petite dizai- ne d’ordres encore présents dans la capitale comtoise

connaît les mêmes diffi- cultés : le vieillissement. “Il n’y a pas de jeunes, on ne sait pas ce que sera l’ave- nir. Mais on veut faire quelque chose, pour ne pas s’éteindre comme cela, à petit feu” , affirme sœur

préfigurer une réorgani- sation aussi. “Car on sent que c’est juste, le capital de l’ordre est déjà entamé” , reprend sœur Suzanne. Les franciscains de Cha- pelle-des-Buis ont les mêmes inquiétudes. Ils sont

férentes rencontres, nous les amenons à découvrir ladiversitédesvocations. Certains parmi eux se posent la question d’un engagement radical pour devenir prêtre,moine ou religieuse. Nous les

aux autres. Le loisir n’est pas prioritaire. Or, nous sommes dans une socié- téde loisirs, dansunmon- de où l’on pense d’abord à soi avant de penser aux autres. Enfin, les jeunes sedisent souvent qu’il faut

“La question du célibat ne réglera pas tout.”

Marie-Madelei- ne, de l’ordre des sœurs de la Marne. Dans toute la France, l’ordre fondé au XIX ème siècle par un prêtre de

quatre à la Cha- pelle-des-Buis et s’occupent de la formation des novices pour toute la France. Pas de novice cette année cependant. “Si

“Cela arrive qu’il n’y ait pas de novice.”

aidons à cheminer. Le dernier grou- pe comptait 18 jeunes.Nous sommes actuellement en phase de relance. La prochaine session débutera en janvier 2007. L.P.B. : Le diocèse semble afficher une volonté d’aller vers les jeunes, on le voit à travers lamaison d’accueil “l’escale jeu- ne” animée par quatre prêtres dont vous ? E.P. : Quand on met quatre jeunes prêtres au service des jeunes, c’est que le diocèse veut montrer à ce public un autre visage de l’Église. L’option est prise de donner à voir. Propos recueillis par S.D.

vraiment y croire pour consacrer sa vie à Dieu. Seule cette rencontre avec la parole de Dieu peut provo- quer le déclic. L.P.B. : La situation est inquiétante ? E.P. : Oui, elle est inquiétante. Le fait que l’on soit si peu nombreux nous amène à changer nos manières de faire. Il faudraapprendreà travailler différemment. Mais la communau- té chrétienne a de la ressource. L.P.B. : Autoriser le mariage des prêtres réglerait-il tous les problèmes ? E.P. : Cela ne réglerait pas tout, loin de là. La preuve en est que les pas-

Grandfontaine compte encore 80 religieuses. Dont trois seulement n’ont pas encore atteint l’âge de la retraite. Alors pour sur- vivre, l’ordre a choisi de se regrouper avec cinq autres congrégations. Au prin- temps prochain, les reli- gieuses devraient faire par- tie du nouvel ordre de Jésus serviteur. La fusion devrait

on parle en terme de sta- tistique, il n’y a pas de renouvellement des effec- tifs, mais ce n’est pas non plus la fin des entrées dans les ordres” , frère Vincent. “Cela arrive qu’il n’y ait pas de novice. En moyen- ne, c’est un par an pour la France.” L’année dernière, il y a eu trois novices, 2004 : 2, 2003 : 0. Inquiétant.

P U B L I - I N F O R M A T I O N

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