La Presse Bisontine 69 - Septembre 2006

Agenda

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“L’avenir du Magic Mirror est plus qu’incertain” D U 15 AU 30 SEPTEMBRE Festival de musique de Besançon Franche-Comté Depuis cinq ans, le festival de musique de Besançon Franche-Comté s’ouvre aux musiques du monde avec le Magic Mirror. Tango argentin, rythmes cubains ou africains se donnent rendez-vous sous le chapiteau installé place Granvelle. Mais cette édition pourrait aussi être la dernière, selon Clément François, responsable de la programmation du Magic Mirror.

L a Presse Bisontine: Comment est né le Magic Mirror ? Clément François: Il y a cinq ans, on avait installé le chapiteau juste pour une édition, pour voir ce qu’on pouvait offrir d’autre comme style de musique. L’enveloppe budgé- taire était limitée, on en a pro- fité pour ouvrir notre scène au maximum aux musiciens de la région. Et le public a été enthou- siaste. On a souvent l’habitu-

te. Mais même lorsque tout est distribué, chaque soir, on arri- ve toujours à faire rentrer 50 à 100 personnes. Il faut venir et tenter sa chance. L.P.B. : Le Magic Mirror va-t-il évo- luer ? C.F. : L’avenir du Magic Mirror est en fait plus qu’incertain. Il sera certainement abandonné l’année prochaine. C’est vrai que le nouveau festival des fan- fares de rue de Besançon démarre une semaine après nous. Pourtant, je défends quelque chose. En Argentine, le tango, c’est de la musique classique. La musique cubai- ne a ses origines dans les contredanses des colons fran- çais du XVIII ème siècle, qui ont été repris et réarrangé par les esclaves. Des contredanses, il y en a chez Bach, Mozart…Les passerelles sont évidentes avec la programmation classique du festival de musique. Et le public qui vient pour lamusique classique vient aussi au Magic

réduit - 30000 euros - cela exi- ge de rechercher des groupes peu connus. On a aussi parfois accusé leMagic d’être en décon- nexion totale avec le reste du festival de musique. Là, on accueille Prima Carezza, un groupe de musiciens suisses qui jouent la musique de salon des grands hôtels belle époque, un mélange de musique clas- sique et de thèmes tsiganes, hongrois, avec des pièces pour violons extrêmement virtuoses, redoutables à jouer. C’est une rencontre entre répertoire clas- sique et musique populaire. À ne pas manquer. L.P.B.: Le succès est au rendez-vous? C.F.: Pour le moment, je touche du bois. Il n’y a qu’une année qui n’a pas vraiment marché, mais la presse avait annoncé que les concerts étaient com- plets, les gens ne se sont pas déplacés. En fait, à 18 h 30, pour les concerts gratuits, le public peut aller retirer ses billets aux Galeries Lafayet-

bisontin parmi les six concerts payants, pour ne pas donner l’impression que les musiciens locaux ne sont bons qu’à rem- plir les concerts gratuits de début de soirée. Cette année, ce seront les Spakr qui vont présenter leur nouvel album en avant-première. L.P.B.: Quels sont vos coups de cœur pour cette édition ? C.F. : On fait venir Juan Carlos

Comme Prima Carezza, subtil mélange entre musique populaire de la belle époque et répertoire classique, une douzaine de groupes sont programmés (photo D.R.).

Cacerès, un joueur de tango très connu, car il a une démarche d’historien vis-à-vis de la musique sud- américaine, et tend à démontrer l’influen-

de de penser qu’un groupe local est moins bien qu’un autre venu d’ailleurs. On ne se rend pas compte qu’il y a une vie musicale intense à Besançon.

Musique cubaine sans instrument.

tant, c’est que le festival appar- tienne aussi aux Bisontins. Quand on voit les gens goûter et s’ouvrir à des musiques du monde entier, cela balaye pas mal d’idées reçues. Propos recueillis par S.D.

Mirror, même si l’inverse n’est pas vrai. De toute façon, le fes- tival de musique de Besançon a toujours été ouvert à toutes les musiques. En 1948, à son lancement, c’est Line Renaud qui avait fait le concert d’inau- guration… Ce qui est impor-

ce de l’ambiance africaine dans celle-ci. Le cirque des mirages - qui étaient venus l’an dernier et qui depuis ont triomphé à Paris - reviennent aussi. On va aussi avoir un groupe de jeunes cubains qui font de la musique sans aucun instru- ment. Rien qu’avec leur voix. C’est bluffant . Le budget est

Je suis allé une fois à la F.N.A.C. à Paris. Sur les cinq C.D. “coups de cœur”, quatre étaient Bisontins. Il y avait Aldebert, Spakr, Blackwater, notamment. Et des gens com- me cela, il y en a plein. Même si on a pu inviter depuis des pointures, on essaye toujours de programmer un artiste

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