La Presse Bisontine 69 - Septembre 2006

LE GRAND BESANÇON

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É COLES

En bref

Une action ludique et interactive

Apprendre l’entreprise à des élèves de C.M.2

Battant L’association Tambour Battant organise, comme chaque année, son repas de quartier, rendez-vous des fidèles et des nouveaux occupants du quar- tier. Principe est : chacun apporte son pique-nique pour manger tous ensemble autour d’une table. L’apéritif est offert par l’association “Tambour Bat- tant”. Le repas se déroulera dans la cour du Champagney, 37, rue Battant dimanche 10 septembre à partir de 12 h 30. Il est vivement recom- mandé d’apporter ses chan- sons préférées, son instrument de musique, ses poésies et autres talents à partager. Vide-grenier Vide-grenier “les puces de Roche” à Roche-lez-Beaupré le 17 septembre. Renseigne- ments et inscriptions au 06 50 24 95 48 de 18 heures à 20 heures. Bruit Besançon a fait de la lutte contre les nuisances sonores une de ses priorités de la ren- trée. Une campagne d’affi- chage faisant appel à la citoyenneté a été lancée en août. Opéra L’Italie sera à l’honneur tout au long de la nouvelle saison de l’Opéra-Théâtre de Besançon.

C’est le pari testé par Jean-Michel Cadet sur plusieurs classes du Grand Besançon l’an dernier. L’ex-professeur reconverti dans la formation espère conquérir une centaine de classes franc-comtoises cet- te année.

“R emarquable ani- mation, vivante, variée, sans temps mort…” , “Un moment fort vécu par toute une classe en attente…” , “Anima- tion très dynamique, variée, qui a beaucoup intéressé les enfants…” , “Les enfants ont écouté, les enfants ont partici- pé, les enfants ont appris. Bra- vo pour cette animation.” Ou

der, en 2000, de poser ses valises d’enseignant et de mon- trer qu’un “prof peut aussi fai- re autre chose.” Un an comme V.R.P., puis deux ans en tant que gestionnaire des dossiers de formation dans un orga- nisme paritaire, le temps de faire mûrir son idée “qu’il serait bien de créer quelque chose en amont du collège pour sensi- biliser les élèves au monde de l’entreprise.”

encore, “Enfin du concret en classe ! Des activités adap- tées aux élèves, ludiques et sérieuses à la fois…” Voilà ce que pensent les insti- tuteurs de C.M. 2

Jean-Michel Cadet a créé la société EOSIS (Éveil, ouverture, sensibilisation, information, savoir).

Un sens aigu du contact et une expé- rience affûtée de la pédagogie permet- tent à Jean-Michel Cadet de rapide- ment convaincre ses anciens collègues du

“Sensibiliser les élèves au monde de l’entreprise.”

position de toutes les écoles primaires. Il prépare actuel- lement sa prochaine saison, au cours de laquelle il compte fai- re passer son message auprès d’une centaine d’écoles de la région. J.-F.H.

Chaprais, Fontaine-Écu, Saint- Claude, mais aussi Pirey, Fra- nois, Chalezeule ou encoreMor- re -, de la pertinence et de l’impact de tels messages citoyens auprès d’élèves éton- namment réceptifs. Il bénéfi- cie désormais du soutien appuyé des chambres de com- merce et d’industrie. Pour en savoir plus sur cette “grande opération à destina- tion des futurs acteurs de la vie économique et sociale” , Jean- Michel Cadet se tient à la dis-

trois heures, basé sur une inter- activité ludique à base de sketches, de films et de jeux de rôles, permet aux élèves d’assimiler “l’intérêt, l’utilité et la complémentarité de tous les métiers et d’attirer l’atten- tion sur la dimension d’un cer- tain nombre de mots-clés : tra- vail, respect, courage, volonté, motivation, responsabilité…” Jean-Michel Cadet a déjà convaincu plusieurs écoles pri- maires du Grand Besançon la saison dernière - la Butte, les

bien-fondé de sa démarche. “J’ai créé un concept qui a pour mission de montrer que tout le monde a sa place dans la socié- té et dans l’entreprise, quel que soit son métier. L’objectif est de prouver, dès l’école primaire, que chacun est acteur et com- plémentaire aux autres” dit-il. Son module de formation de

de différentes classes de la région des interventions de Jean-Michel Cadet, qui inter- vient dans les écoles dans une action de sensibilisation à l’uni- vers des métiers et au monde des entreprises. Cet ancien professeur d’his- toire-géo a passé 18 ans dans l’enseignement avant de déci-

Renseignements au 03 81 53 28 40 ou 06 62 68 66 72

C ARRIÈRE

Marcel Pochard, de la Région au Conseil d’État Parcours d’un ancien collaborateur d’Edgar Faure

Entre les voies du seigneur et les hautes sphères administratives, Mar- cel Pochard, ancien élève du séminaire de Consolation, a préféré se mettre au service de l’État. Ce haut fonctionnaire de 63 ans a travaillé dans plusieurs ministères avant d’entrer au Conseil d’État où il est aujourd’hui responsable de la Cellule de Coopération Internationale. Il a ausssi été conseiller municipal à Besançon, jusqu’à récemment.

d’État pour accéder deux ans plus tard à la fonction suprême de Conseiller d’État. Tout au long de sa carrière, il mène de multiples missions en France et à l’étran- ger. En 1998, à titre d’exemple, il est chargé d’établir à la demande de l’Union Européenne un diagnostic sur le systè- me de “jumelage” en Pologne, Hongrie et Lituanie. Le ministère des Affaires Étrangères ou le Conseil d’État lui confie

nique au cabinet de deux ministres suc- cessifs. À l’arrivée de François Mitter- rand, il devient sous-directeur de la pré- vention au ministère de la Santé. Un poste qu’il quitte en avril 1982 pour prendre jusqu’en 1987 celui de la Direc- tion Générale des services de la toute jeune Région de Franche-Comté prési- dée par un certain Edgar Faure. “C’était un patron extrêmement brillant, très cul-

également des interventions en Colombie, Argentine, Chili, Viet- nam, Tunisie, Maroc, Chine, Corée, Liban… “Le Conseil d’É- tat représente un vivier où le gou- vernement puise des compétences. C’est toujours intéressant de par- tir à l’étranger.” De 1988 à 1997, Marcel Pochard dispense occasionnellement son

tivé et d’une grande courtoisie qui accordait une confiance tota- le à ses collaborateurs. On fonc- tionnait dans une entente par- faite. Au cours de cette période, on a installé la Région dans ses locaux actuels. On a lancé les grandes politiques en matière d’apprentissage, de formation, de recherche. Edgar Faure était,

S’ il vit à Paris, ce grand commis de l’État reste toujours en contact avec sa province natale. Il séjour- ne régulièrement dans la mai- son parentale du Saugeais restaurée en une charmante demeure où il aime à se ressourcer avec ses proches. Dernier d’une famille de 8 enfants, le petit Marcel, suivant une tradition bien ancrée dans ce Haut-Doubs catholique, débute sa scolarité au séminaire de Conso- lation. “L’ambiance était quelque peu aus- tère et l’éducation très schématique, ce qui n’empêche que j’ai reçu une très bon- ne formation. Je n’avais pas forcément la vocation pour être religieux. Au moment du second bac, j’ai quitté Conso pour par- tir à Sciences Po où j’ai pu entrer grâce à une mention bien au bac.” Le très bon élève passe une licence en droit et en sciences économiques avant d’intégrer l’E.N.A. en 1968. Deux ans plus tard, il entame sa carrière de haut fonctionnai- re comme chef de bureau au ministère du Travail. Après une expérience de sous-préfet dans la Drôme en 1973-1974, il exerce jus- qu’en 1981 la fonction de conseiller tech-

Il préside l’Institut Gustave Courbet.

savoir dans diverses universités pari- siennes. On lui confie également d’im- portantes missions administratives allant de la présidence du jury de concours d’en- trée à l’E.N.A. au contrôle de différents scrutins électoraux en Corse, en Guya- ne ou encore à l’échelle européenne. Cet homme raffiné apprécie comme il se doit la gastronomie. Passionné d’art, il préside à la fois l’Institut Gustave Cour- bet et le conseil d’administration de la Réunion des Musées Nationaux. N’ayant probablement pas oublié l’importance qu’attachait Edgar Faure à la formation, il officie également depuis cette année à la tête du conseil d’administration de la Cité internationale Universitaire de Paris. F.C.

par exemple, passionné par l’emploi des jeunes. Il était persuadé que chacun avait en soi des potentialités professionnelles. À partir de là, on a lancé le dossier “emplois vocationnels” s’appuyant sur le principe de mettre en contact les bonnes personnes. J’ai vécu cinq merveilleuses années, peut- être les plus belles de ma carrière” , confie ce père de famille de 4 enfants. En janvier 1987, retour à Paris. Marcel Pochard entre au Conseil d’État. Il occu- pe successivement les fonctions de maître des requêtes, rapporteur puis commis- saire du gouvernement auprès des for- mations contentieuses. Fin 1993, il intègre le secrétariat général du Gouvernement en tant que directeur général de l’admi- nistration et de la fonction publique. À partir d’avril 1998, il retourne au Conseil

L’urbain Marcel Pochard aime à se ressourcer dans la campagne saugette.

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