La Presse Bisontine 69 - Septembre 2006

LE GRAND BESANÇON

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P LATEAU DE S AÔNE

En bref

20 m et 10 m de diamètre

Le maire-spéléologue est un “nyctalopithèque”

Transplantation On fêtera le 16 septembre à Besançon-Micropolis le 20 ème anniversaire de la transplan- tation hépatique à Besançon. Le 26 mars 1986, le C.H.U. de Besançon réalisait sa pre- mière greffe du foie. En vingt ans, 500 patients ont été opé- rés à Besançon. Collecte S.O.S. Amité organise une col- lecte de livres samedi 16 sep- tembre dans la galerie mar- chande deGéant-Châteaufarine face à Mister Mini de 10 heures à 18 heures. Citadelle Les 16 et 17 septembre, la Citadelle de Besançon orga- nise “Citadelle : patrimoines forts !”, un parcours au cœur du patrimoine qui permettra de découvrir les métiers et les techniques liés à la restaura- tion du bâti ancien. Rensei- gnements au 03 81 87 83 33. Entreprise Développement 25, l’agence économique du Doubs, relan- ce en septembre et octobre son opération dans les can- tons “Chef d’entreprise, pour- quoi pas vous ?” Renseigne- ments au 0 825 00 12 25.

Un groupe de spéléologues de Besançon, lors d’une cam- pagne de prospection, a découvert une cavité importante dans les bois de ce village de l’agglomération.

Q u’est ce qui obstine un spéléologue ? Répon- se : la quête du collec- teur. Le rêve de chacun d’eux est de tomber un jour ou l’autre, à l’occasion d’une plongée dans les entrailles de la terre, sur la “grande rivière” dont on ne connaît en surface que la sour- ce. Si le cadre bucolique d’un cours d’eau qui s’écoule dans la campagne satisfait la plu- part des regards, cela ne suf-

vert récemment un gouffre au beau milieu du bois du Grat- teris. “Nous avons désobstrué l’entrée pendant 4 heures. Ça nous a permis de dégager une galerie. Nous avons senti un grand courant d’air. Ce phé- nomène était la preuve que nous étions probablement en pré- sence d’une cavité importan- te.” Frédéric Bonnefoi pense alors avoir ferré un gros pois- son. “Nous avons trouvé à 30 m de profondeur une salle de 20 m de diamètre. La salle attenante fait 10 m de diamètre. Elle part dans un gros méandre de 50 cm de large sur 10 m de hauteur.” Pour l’instant, les “nyctalopi- thèques” ne peuvent pas aller plus loin. La faille trop étroi- te pour laisser passer un hom- me est dans un calcaire très dur, ce qui les obligera soit à trouver d’autres couloirs pour continuer leur progression, soit à “désobstruer le passage” ce qui risque de prendre du temps. “Si on parvient à pas- ser ce méandre, on peut arri- ver à une cavité plus impor- tante.” Les spéléologues vont conti- nuer à concentrer leurs efforts

Nans-sous-Anne, soit un déda- le souterrain de 30 km (alors que 9 kilomètres seulement séparent les deux communes). À l’époque, c’est la première fois dans le monde que des spé- léologues parviennent à pous- ser leurs recherches au-delà des siphons. La quête aura duré 15 ans. Le sésame se mérite. C’est ce qui motive ceux qui s’adon- nent à cette discipline. Ils explo-

rent la moindre faille qui peut-être les conduira au collec- teur de la rivière convoité. Mais dans un sous-sol karstique comme celui du Pla- teau de Saône, aucun explorateur ne peut

fit pas à assouvir les envies des spéléo- logues. Ils veulent en savoir plus, connaître ses méandres qui se déroulent sous nos pieds, ses affluents, la manière dont il est alimenté.

“Découvrir un collecteur c’est un coup de bol.”

avoir la garantie que le che- min qu’il emprunte le condui- ra à destination. La plupart des pistes se terminent en cul- de-sac, ce qui ne décourage pas pour autant les spéléos. “On fait pas de mal de prospection” explique Frédéric Bonnefoi. Il existe sur le plateau des dizaines d’endroits où plonger. C’est au cours d’une de ces campagnes de prospection que lui et son équipe ont décou-

Mais la quête du collecteur est complexe. Rares sont ceux à trouver “le Saint Graal” sou- ligne Frédéric Bonnefoi, spé- léologue du club bisontin “Nyc- talopithèque” et maire de Villers-sous-Montrond. La preuve : le dernier événement en date dans la région remon- te à 1985 avec la découverte du collecteur du Verneau qui s’écoule entre Déservillers et

Deux salles ont été découvertes dans un gouffre au Gratteris. Ici l’entrée.

sible que cette entrée les mène à trois cours d’eau : le Maine, les Couteaux, ou le Moulin des îles. “Découvrir un collecteur, c’est un coup de bol.” Cette fois- ci, la chance sourira peut-être aux nyctalopithèques. T.C.

sur ce gouffre où est collectée une partie des eaux du sec- teur. “Le Gratteris a une posi- tion intéressante. Cette com- mune se situe sur la ligne de partage des eaux entre la Loue et Arcier” précise-t-il. Selon les cartes géologiques, il est pos-

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