La Presse Bisontine 67 - Juin 2006
LE GRAND BESANÇON
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É CONOMIE FORESTIÈRE
Le bois en provenance de Suisse
La forêt franc-comtoise dans le grand bain de l’économie de marché
acheteurs fidèles aux ventes publics, cet accord-cadre devrait aboutir cette année ou l’an pro- chain. La forêt privée est confrontée à d’autres problèmes et notam- ment celui du morcellement extrême des parcelles qui ne facilite ni les éventuelles tran- sactions ni l’exploitation de cet- te ressource qui représente quand même 44 % de la surfa- ce forestière départementale. Dans l’idée de faciliter les regrou- pements, le Centre Régional de la Propriété Forestière (C.R.P.F.) a été chargé de mener une opé- ration de restructuration volon- taire qui mérite d’être men- tionnée. “Lancée en 2003, cette campagne vient de s’achever en février 2006. Elle était financée par la Région et le Conseil géné- ral. La démarche consistait à proposer à tous les propriétaires qui souhaitaient acheter, vendre ou échanger des mesures inci- tatives. Le vendeur bénéficiait de la gratuité de l’estimation et l’acheteur d’une exonération des frais de notaire. Résultat, 700 transactions pour une surface globale de 600 hectares de par- celles ont été réalisées sur 11 cantons franc-comtois. Il serait intéressant de poursuivre ce type d’initiative” , conclutAndréClerc, représentant du C.R.P.F. à Pon- tarlier. F.C.
qui n’offre aux yeux des scieurs rencontrés aucune garantie en volume et en qualité. “Ce mode assez archaïque, opaque et inadapté qui représente encore 50 % des ventes réalisées. On préfère de beaucoup acheter à l’unité de produits (U.P.) ou en prévente” , souligne Étienne Renaud. Ces deux systèmes sont assez proches et s’appuient sur un volume de bois livré bord de route trié et classé. La seule distinction réside dans la maî- trise de l’exploitation confiée au scieur en U.P. et gérée par la commune en prévente. “Après la tempête, les volumes à trai- ter dans l’urgence étaient trop importants pour procéder à des ventes en bloc. Tout s’écoulait à l’unité de produits. Les scieurs s’étaient engagés à payer les bois plus chers que partout ailleurs avec l’espoir que ce procédé soit définitivement adopté. Finale- ment, on s’est fait avoir.” Les relations entre acheteurs et vendeurs ont toujours été plus ou moins tendues, ce qui est souvent le lot de rapports d’abord commerciaux. Les choses tendent néanmoins à évoluer comme l’attestent les négociations engagées autour du contrat d’approvisionnement collectif en résineux. Fondé sur le principe de sécuriser une par- tie des approvisionnements aux
conservation des gros arbres. Une stratégie qui correspon- dait au besoin d’avoir des grandes portées adaptées à la taille desmaisons. “On se retrou- ve aujourd’hui avec des forêts surcapitalisées aussi bien en forêt publique que privée. On est resté un peu trop conserva- teur d’un point de vue produc- tion. On ne coupe pas assez” , analyse Stéphane Pouchoulou, conseiller forestier à Coforêt. Le marché de la construction a beaucoup évolué en quelques décennies. Les portées, les sec- tions des éléments de charpente ont diminué. “La donne a com- plètement basculé. Aujourd’hui, les gros arbres, aussi beaux soient-ils, valent de moins en moins cher. On ne peut pas dire que l’O.N.F. ait mal fait son bou- lot mais ils s’y sont pris un peu trop tard pour exploiter les gros bois. La tempête lui a plutôt donné un coup de pouce” , obser- ve Jean-Paul Delacroix, exploi- tant forestier à Courvières. Sujet récurrent de désaccord entre l’O.N.F. qui assure la ven- te des bois communaux et les scieurs : le mode de vente en bloc qui consiste à proposer un volume de bois estimé sur pied. Un dispositif qui impose aux acheteurs un cautionnement bancaire, qui peut générer sui- vant les années des décalages entre l’achat et l’exploitation et
Importations de grumes en provenance de suisse, de sciages venus d’Allemagne, de Scandinavie, d’Autriche, la filière forestière loca- le continue à diversifier ses sources d’approvisionnement. Un constat toujours surprenant dans une région aussi boisée.
D ans le Doubs, la res- source forestière est importante mais insuffisamment mobilisée pour cou- vrir les besoins des scieries locales en quantité comme en qualité. Tendance au conser- vatisme des modes de gestion et de vente qui ne correspon- dent plus forcément aux évo- lutions du marché, morcelle- ment de la forêt privée, constante difficulté à trouver un terrain d’entente entre ven- deurs et acheteurs, les freins sont multiples. Les solutions existent mais tardent à se mettre en place. Premier constat, difficile de se faire un point de vue objectif en écoutant les acteurs de la filière, tous aussi passionnés, convaincus et convaincants d’être les plusmal lotis. De quoi y perdre son latin. D’un côté les propriétaires annoncent que les
longtemps préféré garder leurs bois plutôt que de les vendre aux scieries qui ont peu à peu fermé leurs portes. Du coup, l’office fédéral suisse s’est retrou- vé avec une grosse offre à écou- ler. “Comme les périmètres d’ap- provisionnement sont assez courts, ce n’est pas illogique que des bois suisses rentrent dans la plupart des scieries duHaut-
scieurs traversent depuis 1999 une période plutôt faste due à des prix de vente des bois qui n’ont toujours pas retrouvé leurs cours d’avant tempête. Les inté- ressés se plaignent au contrai- re d’une stabilité des prix de vente des sciages depuis 30 ans et d’une augmentation régu- lière des charges et des coûts de production, le différentiel
diminuant ainsi leurs revenus. Bon- jour les contradic- tions. Pourquoi cette inadéquation entre l’offre et la deman-
Doubs. Le systè- me de vente en lots homogènes et triés offre également plus de garanties” , ajoute Étienne Renaud, scieur à
Inadéquation entre l’offre et la demande.
Labergement-Sainte-Marie. Les grumes suisses ne sont pas moins chères qu’enFrancemais certainement plus accessibles. Pendant longtemps sur leHaut- Doubs, le mode de gestion pré- conisé par l’O.N.F. et suivi éga- lement par les propriétaires privés fut de privilégier la
de ? “Si on va chercher des grumes en Suisse, c’est tout sim- plement parce que l’on ne trou- ve pas sur place ce qu’il nous faut” , explique René Louvrier, scieur auxGranges-Narboz dans le Haut-Doubs. Les coûts d’ex- ploitation étant très chers en Suisse, les propriétaires ont
T RANSPORT
M ORRE Amélioration de l’entrée du village
En bref
Réseau Ginko
Les tickets de bus sont majorés L’augmentation passe de quelques centimes d’euros pour les titres de transport achetés à l’unité, à quelques euros pour les abon- nements. Initialement, c’est le prix de tous les billets de bus qui doivent connaître une inflation dès la rentrée de septembre 2006.
Des bâtiments seront démolis route de Lausanne Dans le cadre du programme d’amélioration des entrées de village, celle du village de Morre devrait faire l’objet d’un sérieux toilettage.
Improvisation L’équipe d’impro du Québec (les inventeurs du concept match d’impro) est en tour- née en France et s’arrête chez nous le 23 mai. Une grande soirée avec deux matches d’impro franco-québécois. Renseignements au 03 81 80 79 12. Poisson La Citadelle de Besançon est engagée dans le programme “Life Apron II” destiné à sau- ver une espèce de poisson - l’apron - menacée de dispa- rition et encore présente dans quelques rivières françaises dont la Loue. Clarinette La fédération Musicale de Franche-Comté organise le 20 mai une rencontre de cla- rinettistes au conservatoire de Besançon avec un concert de fin de stage le soir même à Ornans. Renseignements au 03 81 82 02 40. Griffon La seconde édition de griffon d’Or aura lieu le 22 juin pro- chain. Cette manifestation a pour objectif de réunir sur le site du Fort Griffon 200 élèves, soit 8 classes affiliées à l’U.S.E.P. pour des épreuves sportives et de recherches culturelles.
L a requalification des entrées de ville et des itinéraires principaux traversant l’agglomé- ration est l’une des priorités définies dans le projet d’ag- glomération. Cette compétence de la C.A.G.B. a été élargie par arrêté préfectoral du 15 décembre 2005. C’est dans ce cadre-là que la communauté d’agglomération envisage de déclarer d’intérêt commu- nautaire l’opération dite
démolis. Ces locaux se situent juste avant le pont de chemin de fer.
“entrée de Morre.” Ce projet qui a été réfléchi en partena- riat avec la mairie du village
Le coût de l’en- semble de l’opé- ration est estimé à 225 000 euros à engager sur 2006 et 2007. La com- mune a d’ores et
consiste à assainir progressivement le site et à aménager un espace public paysager. Ainsi trois bâtiments situés juste à l’en-
“L’opération est estimée à 225 000 euros.”
L es usagers du réseau Ginko devront se fendre de quelques centimes d’euros sup- plémentaires dans l’achat d’un titre de transport sur le réseau Ginko dès la rentrée de septembre 2006. Le conseil communautaire en décide
tion qui devait être validée le 12 mai prévot que le tarif du ticket unité passe de 1,05 euro à 1,10 euro. Le car- net de dix tickets à tarif réduit fait de son côté un bon de 8,90 euros à 9,40 euros. Le ticket de jour- née est également majoré passant de
déjà délibéré favorablement le 21 octobre 2005 sur le prin- cipe et les modalités de cette opération.
trée de Morre, à droite de la R.N. 57, quand on vient de Besançon, doivent être acquis par la collectivité avant d’être
ainsi suite à la mise en place d’une nou- velle délégation de service public le 1 er juillet 2005. La C.A.G.B. s’est fixée comme objectif de restaurer un cer-
“Cet équilibre avait été dégradé par le passé.”
3,20 euros à 3,30 euros. Et enfin le ticket de grou- pe passe de 7,20 euros à 7,80 euros. L’augmentation
s’applique dans des propor- tions différentes pour tous les abonnements du réseau Ginko. Abonnement “Sésa- me”, abonnement “Or”, Abon- nement “Couple”, ou encore abonnement “Campus”, aucun n’échappe à la majo- ration.
tain équilibre entre le coût du service et le tarif fait aux usagers. Selon la commu- nauté d’agglo “cet équilibre avait été dégradé par le pas- sé faute d’une actualisation régulière.” Aussi pour un titre oblité- ral classique, l’augmenta-
Les trois maisons situées avant le pont de chemin de fer devraient être détruites.
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