La Presse Bisontine 67 - Juin 2006

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON Mercureaux, on voit le bout du tunnel

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

M ardi 9 mai, les équipes techniques ont terminé de percer le tube mon- tant du tunnel du Bois-de-Peu qui s’étire sur une distance de 520 m. Elles doivent maintenant finir la voie descen- dante pour laquelle il reste encore 43 m à creuser avant d’atteindre la lumière. En parallèle, l’opération d’étanchéité du tube montant a débuté. Le chantier de la voie des Mercureaux suit son cours. Le creu- sement du tunnel est une des étapes les plus délicates du projet. Toutefois, cette partie du chantier est loin d’être terminée. Il reste encore un certain nombre d’amé- nagements à réaliser pour sécuriser l’ou- vrage et l’ouvrir enfin à la circulation en 2010, date officielle de la mise en service

de la voie des Mercureaux. Par exemple, c’est en 2009 que seront construits le parement et l’habillage des têtes de tun- nel. Les tubes seront équipés dans le même temps. Fin 2009, ce sont les têtes du tunnel de Fontain qui seront habillées à leur tour. Le programme des quatre années à venir est donc chargé. Puis- qu’entre ces ouvrages, il reste encore à construire la 2 x 2 voies, à réaliser les amé- nagements paysagers ou encore le mur de la montée du Bois-de-Peu. Dans ce délai que les services de l’État s’engagent à respecter, on ne parle pas ni de la jonction entre la R.N. 57 au Trou- au-Loup et la voie des Mercureaux, ni du tronçon entre Beure et Micropolis.

Grandfontaine : l’affaire n’en finit pas de rebondir

Tchernobyl : la Franche-Comté 20 ans après le nuage

L es Verts de l’agglomération bisontine organisaient le 26 avril à Besançon une action symbolique pour rappe- ler, “le triste 20ème anniversai- re de l’explosion de la centrale nucléaire deTchernobyl.” La capi- tale franc-comtoise est à plus de 2 000 km de l’Ukraine et pour- tant, la Franche-Comté comp- terait parmi les régions les plus touchées par les retombées de césium 137. Après Rhône-Alpes (5 400 bequerel/m2), l’Alsace (4 100) et l’Auvergne (3 700), notre région serait avec un taux de 3 600 bq/m2, fortement tou- chée par les retombées du nua- ge. Le césium 137 est un des radioéléments artificiels les plus dangereux du point de vue sani- taire et écologique. Stocké dans les 15 premiers centimètres du sol, il serait “facilement transfé- ré dans les plantes et les ani- maux.” Le césium 137 affiche une “période 30 ans”, ce qui signi- fie qu’il faut attendre 30 ans pour que la moitié de la charge radio-

E ntêtés ces quelques habitants de Grandfontaine qui usent de l’appa- reil judiciaire pour démontrer que leur municipalité dysfonctionne. Ils disent agir au nom du respect de la démocratie. Obs- tinés, peut-être trop, au point que des magistrats du parquet de Besançon qua- lifient leur démarche “d’acharnement” à l’encontre du maire du village Jean Jour- dain et de son premier adjoint Richard Sala. Ces deux élus sont taxés depuis longtemps de manquer de rigueur dans la gestion communale. C’est l’affaire “des faux en écriture publique”, des extraits du conseil municipal qui ne correspondent pas au registre des délibérations, dont La Presse Bisontine s’était fait l’écho dès son édition de novembre 2001. En effet, l’usa- ge de faux en écriture publique est un cri- me lorsqu’il est caractérisé. Mais depuis toutes ces années, jamais le parquet de Besançon n’a engagé de pour- suite à l’encontre de ces élus malgré les plaintes. Classant même l’affaire sans sui- te comme l’avait fait le procureur Nahon en son temps, ou alors en rendant une ordonnance de non-lieu comme estime devoir le faire le juge Theurey.

active présente dans un sol ait disparu. Selon lesVerts, toujours mobilisés sur le sujet, “la conta- mination du sol dans notre région varie entre 25 et 500 bequerel par kg de masse sèche du sol.” Le parti écologiste rappelle le bilan humain, 20 ans après la catastrophe. Outre les “56 décès reconnus, 4 000 décès supplé- mentaires pourraient survenir pendant la durée de vie des 600 000 personnes contami- nées.” Et d’après une étude bri- tannique récente, “30 000 à 60 000 décès par cancer seraient entraînées par Tchernobyl.” Une autre source, l’International Phy- sicians for the Prevention of Nuclear Warfare, l’explosion du réacteur ukrainien serait à l’ori- gine de “10 000 malformations en Europe chez les nouveau- nés et 5 000 décès chez les nour- rissons.” Autre donnée alarmante : “il y a 20 ans, 1 Français sur 50 était tributaire d’hormones thy- roïdiennes. Actuellement, c’est 1 Français sur8.”

Pourtant, cette obstination paye devant le Tribunal Administratif plus attentif à ce qui se passe dans cette com- mune. À titre d’exemple, le 23 mars 2006, la Cour Administrative d’Ap- pel de Nancy a entre autres déclaré nulle et de nul effet les délibérations du 13 février 1993 et du 11 mars de cette même année, relatives au ver- sement d’une indemnité de fonc- tion au maire et aux adjoints au titre de l’année 1992. Cette “prétendue” délibération présente un caractère “fictif” i ndique le tribunal. Par cet- te décision, la juridiction adminis- trative donne donc raison à Charles Dahla, un habitant qui entend pour- suivre son action. Les élus concer- nés pourraient donc être amenés à rembourser leur indemnité le cas échéant. Ce qui surprend maintenant dans ce dossier est qu’il y ait un tel écart dans l’interprétation des faits entre la Cour Administrative d’un côté et le Tribunal de Gran- de Instance de Besançon de l’autre.

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