La Presse Bisontine 63 - Février 2006

LE GRAND BESANÇON

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E NVIRONNEMENT

Cellule de veille de la sécheresse

Le Doubs n’est pas à sec Malgré un automne 2005 particulièrement sec, il n’y a pas de signes qui laissent augurer une sécheresse en 2006. Mais les services de l’État restent attentifs.

L’ hiver n’y change rien. Dans l’Ouest de la Fran- ce, on s’inquiète déjà de la sécheresse. Les nappes phréatiques sont sous- alimentées. Il faudrait sans doute qu’il pleuve plus que la moyenne pour que ces régions, où l’activité agricole est inten- se, soient préservées d’une pénurie d’eau dès le printemps 2006. La situation n’est pas aussi préoccupante dans le Doubs même si l’automne 2005 s’est révélé être plus sec que les années précédentes - la période d’étiage s’est prolon- gée jusqu’aumois de novembre -, laissant des séquelles dans les réserves en sous-sol. Dans l’immédiat, l’état des lieux n’est pas encore préoccupant. “Nous avons la chance de dis- poser dans le Doubs d’un poten- tiel d’alimentation des nappes phréatiques grâce à la neige” indiquent les services de la direction départementale de l’agriculture et de la forêt qui tempèrent leurs propos. “La neige constitue un capital. Le problème est que si la fonte est brutale, il se crée un phéno-

2003 semble avoir servi de leçon. Tout semble être mis en œuvre dans le département, comme à l’échelle du territoi- re national, pour prendre toutes les dispositions nécessaires en cas de sécheresse et tenter d’en limiter les effets. “Depuis cet été de sécheresse, des systèmes de surveillance et d’alerte se sont organisés dans un souci de prévention” poursuivent les services de la D.D.A.F. De leur côté, les collectivités ont-elles aussi été invitées à

mène de ruissellement qui ne permet pas aux nappes de se remplir correctement. Par contre, si la fonte est plus len- te, l’eau a le temps de pénétrer en profondeur.” Avec la direction régionale de l’environnement (D.I.R.E.N.), le conseil supérieur de la pêche, la direction départementale des affaires sanitaires et sociales et Météo France, cet organisme d’État fait partie d’une cellule de veille, qui a pour mission de dresser un

s’interroger sur leurs ressources en eau potable. Sont- elles suffisantes dans le Doubs ? Pas sûr. En pério- de estivale, le

bilan régulier de la situation hydro- logique dans le département. “Ça permet d’anticiper les problèmes” disent-ils. À par-

Les collectivités soucieuses de l’eau potable.

L’agriculture dans le Doubs a souffert de la sécheresse.

Haut-Doubs par exemple a révélé certaines faiblesses dans son système d’alimentation, en particulier dans le secteur du lac de Saint-Point. “L’année 2003 a permis d’alerter cer- taines collectivités sur la ques- tion de l’eau potable. Ça s’est traduit par des recherches de nouvelles sources et un travail sur l’interconnexion des réseaux.

tir dumois demai, la D.I.R.E.N. se charge de dresser un dia- gnostic hebdomadaire de la situation. “Ainsi, dès la fin du printemps, nous sommes en mesure de voir où nous en sommes.” C’est à partir des informations transmises par cette cellule que les autorités prendront ou non un arrêté de restriction d’usage de l’eau.

tonne le manteau neigeux. “Toutefois, si nous devions revivre en 2006 un scénario identique à celui de 2003, les choses se passeraient diffé- remment car nous sommes mieux préparés.” À l’échelle de la Franche-Com- té, la réflexion est lancée pour

mettre en place un “arrêté cadre sécheresse” qui aboutirait à une meilleure coordination entre les quatre départements en cas de sécheresse et une harmonisation des mesures à appliquer. T.C.

Résultat, si une commune venait à manquer d’eau, elle pourrait s’appuyer sur la commune voi- sine. Cependant, il faut conti- nuer à trouver des ressources sur le Haut-Doubs.” Aussi paradoxale que cela puis- se paraître car c’est sur cette moyenne montagne que se can-

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