La Presse Bisontine 54 - Avril 2005
12 LE DOSSIER
I NTERVIEW Michel Loyat, adjoint à l’urbanisme
lons pas de cités-dortoirs. La métropole, qui accueille à elle seule près de 80 % de l’ha- bitat collectif de l’agglomération, veut désormais privilégier la maison individuelle. Pour Michel Loyat, adjoint au maire en charge de l’urbanisme, il est nécessaire de résorber le désé- quilibre entre la ville et sa périphérie. Besançon fait le choix de l’habitat individuel
maison avec un terrain de 800 ou 1 000 m 2 . Il faut combiner densité et habitat individuel, ne pas gaspiller le foncier qui devient de plus en plus rare. Cest pour cela que nous devons aussi proposer une diversité de formes dhabitat, de la maison mitoyenne au petit collectif avec entrée séparée. Nous faisons aussi attention dans nos pro- jets à maintenir une qualité urbaine, à créer des espaces publics, àmélanger habitat col- lectif et individuel. Nous ne vou-
duel à Besançon et mener une politique volontariste en ce sens. En 2000, seulement 58 loge- ments individuels ont été construits. En 2004, ils étaient presque 150. Il faut donner la possibilité à des gens qui aime- raient habiter une maison à Besançon de le faire. Aujour- dhui, ils sont obligés de partir, faute de trouver sur place. L.P.B. : Quelle forme pour l’habitat individuel en ville ? M.L. : Pas question davoir une
L.P.B. : À quel prix ? M.L. : Cest une préoccupation. Nous faisons en sorte de ne pas alimenter linflation sur les prix des terrains et de proposer un prix au m 2 qui soit accessible pour des salariés moyens. Aux Vallons du Jour, une subven- tion a été versée par la ville, pour maintenir des prix abor- dables. ! Propos recueillis par S.D.
L a Presse Bisontine : Quelle est la politique de la ville concer- nant l’habitat individuel ? Michel Loyat : Notre politique actuelle est de diversifier lha- Besançon : les projets en cours - Vallon du Jour : Entre les quar- tiers Saint-Claude et Palente, le lotissement propose, sur 20 ha, près de 230 parcelles destinées à l’habitat individuel. Les terrains, qui mesurent de 400 à 1 000 m 2 sont pour les plus grands en vente directe. Les autres ont été attribués à des promoteurs. - Hauts-du-Chazal : Le projet devrait voir le jour d’ici 6 mois à un an et compter plus de 1 000 logements en petit col- lectif et maison individuelle. - Les Vaites : La municipalité y a progressivement acquis une quarantaine d’hectares. Une révision du plan local d’urba- nisme est nécessaire. Le pro- jet ne devrait voir le jour que dans plusieurs années. - Mont de Bregille : 2 ha de ter- rain. Pourrait être commercialisé au premier semestre 2006. Un promoteur est déjà sur les rangs. - Montboucons : Potentiel de développement, à plus long ter- me. - Les terrains militaires : Situés en plein cœur de la ville, l’Ar- mée doit les libérer bientôt. À Vauban, sur les 7 ha dispo- nibles, la ville devrait construi- re des maisons de ville, aumilieu de collectif.
bitat à Besançon et en péri- phérie, pour corriger la spécia- lisation excessive de la ville. Besançon concentre actuelle- ment 78 % du logement collec-
tif de lagglomération, mais les- sentiel desmaisons individuelles se trouve en périphérie. Il y a un vrai déséquilibre et il faut développer le logement indivi-
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online