La Presse Bisontine 53 - Mars 2005
15 REPORTAGE
Fumée suspecte
Tous les jours, au moins deux heures sont consacrées à la formation, pratique ou théo- rique. Aujourdhui, les inter- ventions sont trop nombreuses et rapprochées pour effectuer le thème demanuvre sur lan- cien site de la Rhodia, comme emplacement, leur nature, les points deau, les principaux bâtiments Les nouveaux plans sont plus précis. Pour linstant, ces plans restent le meilleur moyen pour les pom- piers de se retrouver dans la ville. Formation théorique cela était prévu au planning. On sadapte. Ce sera donc une formation théorique, avec la découverte des nouveaux par- cellaires : un classeur complet représente la ville de Besan- çon, secteur par secteur. On y trouve les noms des rues, leur
Emploi du temps : 7 heures : prise de garde 7 heures-7 h 40 : inventaire des véhicules en caserne 7 h 40 - 9 h 30 : sport (sport collectif, footing, cardio-trai- ning, piscine…) 9 h 30 - 9 h 50 : pause 9 h 50 : rassemblement, dis- tribution des groupes de for- mation 9 h 50 - 12 heures : formation théorique et pratique 12 heures- 14 heures : pause 14 heures : rassemblement, distribution des travaux de l’après-midi. Chacun est affec- té à un service (entretien du matériel et des locaux, main- tenance, logistique, prévision prévention, formation…) 17 heures - 7 heures : garde à la caserne À tout moment de la garde, les pompiers peuvent être appelés en intervention et abandonnent alors le pro- gramme de la journée.
L’extinction des foyers résiduels.
doù provient la fumée. Cest en fait la poutre dornement dune cheminée qui se consu- me. Les pompiers dégagent la poutre et vident entièrement le foyer de la cheminée. Dehors, on a déroulé la lance pour éteindre le bois en partie consu- mé. Les pompiers effectuent ensuite une percée dans le conduit de cheminée pour véri- fier labsence de point chaud, ainsi quune reconnaissance dans les combles. Plus de peur que de mal, les dégâts dans lappartement sont limités. !
À peine de retour à la caser- ne, un nouveau départ est son- né pour une fumée suspecte. Sirènes hurlantes et gyro- phares lancés, nous suivons lE.P.S.A. et le F.P.T. Sur pla- ce, plusieurs voisins sont attroupés devant la maison doù se dégage une fumée opaque. Dans leur reconnais- sance, les sapeurs-pompiers cherchent une autre entrée. La locataire leur indique une cour de lautre côté de la mai- son. De là, une porte donne accès à la chambre à coucher
Dans la soirée, un appel signa- le des douleurs thoraciques chez un homme de 35 ans. Devant lappartement, les pompiers trouvent une porte fermée. Derrière, aucune réponse, aucun signe de vie. Ils contactent alors le stan- dard de la caserne pour sas- surer de la bonne adresse. Cest bien ici. Les pompiers suspectent un arrêt cardio- ventilatoire et décident den- trer dans lappartement. Ils ouvrent la porte grâce au matériel prévu à cet effet, et font le tour de lhabitation. Personne. Cétait une fausse alerte. Ça arrive parfois. Il ne reste plus quà attendre larrivée de la police pour constater louverture de la porte et essayer de contacter le locataire. ! Fausse alerte Le standard opérationnel du C.S.P. de Besançon.
Séance de formation continue dans la garde.
Incendie à l’hôtel de ville
du bâtiment tout ce qui se consume : chaises de bureaux, luminaires fon- dus, bureaux, papiers En quelques minutes lin- cendie est maîtrisé. À lai- de dun ventilateur méca- nique, la fumée est dégagée. À lintérieur, cette fumée et la chaleur ont fait beaucoup de dégâts. Les pompiers relèvent des traces noires sur les murs et au pla- fond, les vitres sont fen- dues. La police intervient pour déterminer lorigi- ne de lincendie et un ins- pecteur prend quelques photos. Quelques pom- piers font le tour du bâti- ment, montent dans les étages pour vérifier que tout est normal. Il est 2 h 30. Retour à la caser- ne. Le reste de la nuit sera calme !
1 h 15 du matin. Le centre de secours est appelé pour un incendie au palais de justice. On annonce flammes et fumées. Cer- tains pompiers dor- maient, dautres étaient au cercle mess. Tous sha- billent rapidement, enfi- lent leur tenue dinter- vention : sur-pantalon, veste de feu, cagoule, casque, ceinturon, gants. En moins de 3 minutes, les 12 pompiers appelés sont prêts à partir. Ils ont fait récemment une manuvre au palais de justice et connaissent bien les lieux. Après une rapide reconnaissance, ils savèrent que lincen- die se situe en fait dans un hall de lhôtel de vil- le. Les pompiers sen- gouffrent dans la fumée. Très vite, ils déblaient
Le 15 février 2005, le C.S.P. de Besançon, fort de son équipe de garde, aura effectué 32 interventions. Il en va ainsi tout au long de l’année. Les sapeurs pompiers sauvent des vies, parfois au péril de la leur.
Débriefing à chaud après l’intervention.
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