La Presse Bisontine 51 - Janvier 2005
L’ÉVÉNEMENT
8
R ECHERCHE
En bref
Loi De Robien
La plupart d’entre nous en quête d’un logement à louer espère tomber sur une petite merveille qui offre le meilleur rapport qualité-prix. La traque de la bonne affaire
" Unicef. L’Unicef organise ses ventes de la fin d’année, animées par les bénévoles de l’association. La dernière a lieu aux Galeries Lafayette du 13 au 24 décembre. " Grands-parrains L’association “grands-parrains et petits filleuls” cherche àmettre en relation des personnes en âge d’être grands-parents avec des parents d’enfants privés ou éloignés de leurs grands- parents naturels. Pour toute personne intéressée dans le Doubs, appeler Ghislaine Mencle au 03 81 52 85 53. " Vacances Le guide vacances Noël vient d’être édité par la ville deBesan- çon. Gratuit, il répertorie toutes les animations proposées par la ville de Besançon pour les 3-18 ans. Rens. 03 81 61 50 30. " Musée Deux expositions au musée de Besançon : une sur les ruines et l’autre sur les mythes dans la peinture. À voir en ce début d’année 2005. Rens. 03 81 87 80 49. " Déménagement L’ornemaniste Marie-Odile Valot-Degueurce quitte son “atelier du soleil royal” du 20, rue du Grand-Charmont le 31 janvier 2005, pour le 1 bis, rue Querret à Besançon. Entre temps, des réductions impor- tantes sont accordées sur le contenu de l’atelier (mobilier, panneaux, miroirs…). En même temps, les toiles récentes d’Anne-Marie Degueurce seront exposées. Rens. 03 81 82 17 28
P our trouver la bonne affaire, lappartement à louer qui offre le meilleur rapport qualité- prix, certains dentre nous com- mencent à éplucher les petites annonces. On tente dabord le parti- culier à particulier, a priori plus éco- nomique, avant de se tourner vers les agences. Après tout, peut-être quon rencontrera le propriétaire qui a choi- si de louer un bien dans la fourchet- te basse des prix du marché. Si cest le cas, il ne faut pas sattendre à des merveilles, mais on ne sait jamais, sans avoir vu. Trouver un T4 au prix dun T3, nest pas courant, mais ça arrive.
ge, avec des communs honorables, pour un montant denviron 550 euros ! Un tarif inférieur au prix du marché. Admettons-le, de lavis des spécia- listes de limmobilier, ces opportuni- tés sont plutôt rares et elles same- nuisent au fur et à mesure que les propriétaires arrivent au terme de leurs obligations. De nouveaux pro- grammes gouvernementaux vont peut- être prendre le relais en proposant aux investisseurs de pratiquer des loyers modérés en échanges davan- tages fiscaux. Cest encore le cas de la loi De Robien, à quelques nuances près. Ce dispositif sapplique au mar-
ché locatif privé. Il est conçu pour séduire les investis- seurs dans le seul but de leur donner un moyen de payer moins dimpôts. Côté loyer, pas de miracle. Car la loi de Robien fixe en effet un prix plafond au m 2 à ne pas dépasser suivant les agglomérations. Le pro- blème est quactuellement, le prix moyen au m 2 en loca-
Dautres fonctionnent au bouche à oreille et louent lappartement du copain qui doit déménager pour rai- sons professionnelles. La bonne affaire pourrait être dans ce second scénario, où on peut avoir la chance de signer un bail avantageux, parce que lappartement a été rénové il y a quelques
“Des loyers plafonnés parfois inférieurs au prix du marché.”
années par un propriétaire qui a béné- ficié dun dispositif type loi Besson ou Périssol. Des programmes qui offraient des avantages fiscaux à celui qui en profitait à condition quil modère le montant des loyers pendant une durée déterminée tout en respectant un pla- fond de ressources du locataire. Résul- tat, il arrive que des chanceux se retrouvent en possession dun appar- tement de 100 m 2 en plein centre-vil- le, agréable, rénové mais sans gara-
tion est de 7 euros à Besançon. Le pro- gramme De Robien permet de prati- quer des prix séchelonnant jusquà 12,5 euros souligne Patrick Marceau de lA.D.I.L. Il ajoute : Le danger est que les investisseurs finissent par pra- tiquer des loyers élevés, contrairement à la loi Besson qui avait une dimen- sion sociale. Lidée était de proposer du logement locatif privé, à des loyers plafonnés parfois inférieur au prix du marché.
Au centre-ville, il arrive que des appartements de qualité soient encore à des prix de location avantageux.
Mais à linverse de De Robien, la loi Besson imposait de tenir compte des ressources du locataire, qui navait pas toujours les revenus suffisants
pour accéder à un logement en dehors du parc social. La bonne affaire dépend aussi de ses revenus mensuels. !
É VALUATION 43% des locataires Des loyers élevés pour de faibles revenus Même si le marché bisontin est relativement protégé d’une haus- se importante des loyers comme elle est constatée à l’échelle nationale, les ménages rencontrent difficultés à honorer les men- sualités versées au propriétaire du bien.
V ISITE GUIDÉE Action de rénovation Les logements sont dans un état acceptable La qualité du parc locatif à Besançon est globalement satis- faisante. De plus en plus de jeunes investisseurs achètent des appartements et les rénovent avant de les louer.
L’ appartement du parc locatif privé, en état de décrépitude avancée avec les toilettes sur le palier, fait partie des clichés de lim- mobilier. À Besançon en tout
prix du marché. Certains diront que cest encore trop cher pour ce que cest, alors que pour dautres, le lieu appa- raîtra comme convenable. Cest une question de sub- jectivité et de moyens. Dans tous les cas, aujourdhui, un propriétaire ne peut plus louer nimporte quoi insiste le notai- re. En parallèle du niveau de qualité du parc locatif privé, on voit se développer le phé- nomène de la colocation qui permet daccéder à un loge- mentmieux approprié à condi- tion daccepter dy vivre à plu- sieurs. Cela concerne les jeunes actifs et les étudiants. En 2003, selon lA.D.I.L., près de 6% du parc locatif privé résultent de la colocation contre 3% en 1995. !
il y a une obligation pour le propriétaire de fournir un logement décent. Cela veut dire par exemple que lélec- tricité doit être aux normes avant de mettre le bien sur le marché.
L emarché de la location est caractérisé aujourdhui par une augmentation des loyers, alors que le niveau de revenu des locataires na pas progressé dans les mêmes pro- portions. Dans une récente étu- de, lagence départementale din- formation sur le logement a relevé quen 2003, 43%des loca- taires disposaient de revenus mensuels (hors allocations) infé- rieurs à 1 100 euros, alors quils nétaient que 37,8% en 1995. À Lopposé, le pourcentage des ménages disposant des revenus mensuels les plus élevés (plus de 2 300 euros) a chuté de plus de 4 points passant de 21,1% en 1995 à 16,7% en 2003. Résul- tat, dans les ménages, la part
tion de loffre vacante à la deman- de (la majorité des logements vacants sont des petits logements). Dautre part, et ce malgré (ou à
moyenne du revenu brut consa- crée au paiement du loyer est passée de 28% en 1995 à 32% en 2003.
cas, où ce genre dappartements insalubres est de toute façonmar- ginal. Globale- ment, le parc immobilier dans la capitale régio- nale est dans un
En théorie, car en pratique, le loca- taire est quelque- fois amené à faire des concessions et des entorses à ses exigences pour aménager dans un
“Un propriétaire ne peut plus louer n’importe quoi.”
Une des consé- quences de ce phé- nomène est que les locataires sont moins mobiles. Ils conservent lemême appartement pour des raisons de sécu- rité. Dailleurs, le taux de vacances des logements a ten- dance à se réduire. Il est passé de 4,4%
cause) de la tension observée sur le marché de limmobilier locatif, un certain nombre de bailleurs hésitent tou- jours à remettre leur bien en location - quils cherchent parfois à revendre - dans un contexte général propi- ce aux risques dim- payés. À ce sujet, les experts du marché de
“Des bailleurs hésitent toujours à remettre leur bien en location.”
état satisfaisant. On vend de plus en plus de biens à de jeunes investisseurs qui avant de les louer, les rénovent. Il sagit surtout de logements de 50m 2 et plus, les studios étant de moins en moins prisés indique un notaire bisontin. Il ajoute : Dans tous les cas,
appartement passé de mode. Cela ne veut pas dire pour autant quun logement qui mériterait un sérieux toilet- tage pour être mis aux goûts du jour est insalubre. Létat de ces appartements fait que lemontant des loyers se situe dans la fourchette basse des
limmobilier relèvent une ten- dance à laugmentation du nombre de conflits entre bailleurs et locataires. !
au début des années à la fin des années 90 à 3,7% début 2004. LA.D.I.L. en conclut deux choses à commencer par linadapta-
Made with FlippingBook - Online Brochure Maker