La Presse Bisontine 51 - Janvier 2005

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Qui pourrait détrôner Jean-Louis Fousseret ?

Voilà trois ans et demi que Jean-Louis Fousseret a pris les rênes de la Ville de Besançon. Élu en mars 2001, il arrive donc à mi- mandat si l’on considère que les prochaines élections muni- cipales devraient avoir lieu en mars 2008, repoussées d’un an par le législateur pour cause d’embouteillage électoral en 2007. Au milieu du gué, il est apparu opportun de dresser un bilan de cette première moitié de mandat, marquée par plusieurs dossiers d’envergure dont Jean-Louis Fousseret a hérité ou qu’il a contribué à mettre sur les rails. Naturellement, nous donnerons largement la parole au principal intéressé qui répon- dra sans détours aux questions d’ordre politique et à celles, plus personnelles qui touchent à son ressenti de premier magis- trat. Nous avons fait le tour aussi des principaux acteurs de la vie politique locale afin de comprendre l’évolution des rap- ports de force au cours de cette première partie de mandat. Enfin, il n’était pas envisageable de dresser cet état des lieux sans faire un diagnostic de la droite bisontine qui se cherche toujours un leader. Les actions de Jean-Louis Fousseret à la tête de la Ville seront également décortiquées. Qui pourrait détrôner Jean-Louis Fousseret après ces trois années et demi de gestion ? Bilan et perspectives.

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B ILAN

Les dossiers à mener

Jean-Louis Fousseret prend ses aises Voilà 44 mois, soit un peu plus de trois ans et demi, que Jean-Louis Fous- seret est aux commandes de la ville de Besançon. Du référendum rela- tif à la gare T.G.V. aux réflexions sur le plan local d’urbanisme, qu’a-t-il fait de cette première moitié de mandat ?

Au fil des conseils municipaux, Jean-Louis Fousseret paraît plus sûr de lui. Les joutes avec l’opposition se font rares.

A u fil des mois, on a senti un maire plus sûr de lui. Il se dit “heureux” d’être instal- lé dans ce fauteuil qui pour- tant, n’était pas des plus confortables pour lui au début de son mandat. L’année 2001 avait notamment été marquée par de sérieux soubresauts. Il faut d’abord se souvenir de la semai- ne qui a précédé le 2 ème tour des élec- tions municipales cette année-là. Nous sommes à la veille du 18 mars 2001. Fort de sa position au premier tour quelques jours plus tôt, il doit néanmoins faire alliance avec Les Verts qui ont totalisé près de 20% des suffrages. L’équipe de Jean-Louis Fousseret devra donc composer avec cet imprévu. Dans les âpres discus- sions d’entre-deux tours figure notamment l’organisation dans l’an- née d’une consultation des Bisontins

initiés par Robert Schwint, assumés par Jean-Louis Fousseret et son équi- pe. Après quelques valses-hésitations, ces projets, dont certains ont été révi- sés à la baisse, voient actuellement le jour.

sur le choix de la future gare T.G.V. L’un, Jean-Louis Fousseret soutient Auxon. Les autres, Les Verts, ne veu- lent pas en entendre parler. Première pierre d’achoppement de ce premier mandat balbutiant.

tal Saint-Jacques, de l’Arsenal et de Chamars, le parc urbain de Planoi- se ou le regroupement des hôpitaux Saint-Jacques et Minjoz. Sur le plan financier, Jean-Louis Fousseret est contraint de jongler entre les pro- messes engagées par son prédéces- seur et la nécessaire gestion des deniers publics. Chacun sait que tous les engagements faits en début de mandat ne pourront être tenus dans les délais. Si Jean-Louis Fousseret sait qu’il ne pourra pas se défaire de ses promesses, il a réussi à imposer l’image d’une majorité unie autour de son chef. C’est notamment en cela que Jean-Louis Fousseret aura plu- tôt bien réussi à mener la première partie de son mandat. ! J.-F.H.

Mouillère en phase d’achèvement, l’aménagement de la place des Tilleuls, la mise en œuvre de la zone écono- mique Témis ou la volonté affirmée de “vendre” Besançon à l’extérieur : cela s’est notamment traduit par une réorganisation complète de la stra- tégie de l’office de tourisme, l’accueil d’un contre-la-montre du Tour de France cette année ou encore la réflexion engagée pour inscrire Besan- çon au patrimoine mondial de l’U.N.E.S.C.O. Il reste enfin les projets reportés ou retardés, en premier lieu desquels figure la salle des musiques actuelles et contemporaines (S.M.A.C.) atten- due par le milieu culturel bisontin. D’autres dossiers patientent tels que l’aménagement du secteur de l’hôpi-

D’autres gros dossiers sont apparus durant ces trois ans et demi : la création d’un nouveau centre com- mercial au cœur de la Boucle (l’îlot Pasteur), retardé par des litiges d’ordre judiciaire entre les “propriétaires” et la

Avant de marquer de son empreinte cette manda- ture 2001-2007 (ce sera finalement 2008), Jean- Louis Fousseret aura dû mettre en œuvre les nom- breux dossiers que son prédécesseur avait lancé avant de quitter la vie

Tous les engagements ne pourront être tenus.

ville, les opérations de renouvelle- ment urbain engagées notamment aux Clairs-Soleils et à Planoise, la réflexion autour du futur plan local d’urbanisme, projection à long ter- me du futur visage de la ville, la construction de la Z.A.C. de La

politique. Avant même de pouvoir fai- re ses preuves en tant que maire, il devait d’abord assumer un héritage. La réhabilitation du Palais des Sports, la rénovation du stage Léo-Lagran- ge, la refonte totale de la place du Marché comptent parmi ces dossiers,

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