La Presse Bisontine 49 - Novembre 2004

L’ÉCONOMI E

23

M a S é l e c t i o n d u m o i s

Barthod Le Vin

CHÂTEAU BOUSCASSE (AOC Madiran)

(10%), vignes de 15 à 20 ans d’âge environ. Elevé sur lies en fûts pendant 12 à 14 mois, sans filtration. A servir carafé, sur confits, cassoulet, gibier pour 10 € .

Situé sur la commune de Maumus- son, Château Bouscassé est le Domai- ne familial d’Alain BRUMONT. Issu d’un terroir donnant un vin

structuré, équilibré, riche et apte au vieillissement. Cépages : Tannat ( 65%), Cabernet Sauvignon ( 25%), Cabernet Franc

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération

20, 22, 24 rue Bersot - 25000 BESANÇON - Tél. 03 81 82 27 14 - www.barthod.fr

B ESANÇON Le directeur de Cyclades Industrie “Les entreprises de la région ont les ressources pour tenir”

La société Cyclades Industrie, anciens établissements Binétruy, poursuit sa mutation. Le déménagement imminent dans de nou- veaux locaux au parc Alpia donne à ce spécialiste des fourni- tures industrielles toutes les armes pour poursuivre son expan- sion. Rencontre avec Dominique Klesse, directeur de l’entreprise.

L a Presse Bisontine : Cyclades Indus- trie est née officiellement en 2003 mais l’histoire de la société est plus ancienne ? Dominique Klesse : Cyclades Industrie est née de la fusion entre la société Binétruy, créée à Besançon dans les années 50, et les activités “fourni-

y a une partie étude et réalisation.

quard. Ce site nous a séduits car il est sur un passage très fréquenté et nous offre la possibilité de disposer de locaux d’une surface de 2 500 m 2 sur un seul niveau. Ce déménage- ment correspond pour nous à plu- sieurs objectifs à remplir.

L.P.B. : À combien s’élève votre chiffre d’af- faires ? D.K. : Cette année, il devrait être de 45 millions d’euros. L.P.B. : Qui sont vos clients ? D.K. : Toutes les industries d’une région allant du Sud de l’Alsace à Rhône- Alpes sont susceptibles d’être nos clients. Nous avons 13 sites répartis sur ce Grand Est qui nous permet- tent d’être au plus proche de nos clients. Depuis notre plate-forme, nous envoyons environ 1 000 colis par jour. Parmi nos clients, nous comptons, P.S.A. qui est le plus gros, Alstom, General Electric, F.C.I.… Au total, nous avons plus de 8 000 clients actifs, de toutes tailles et de toutes activi- tés industrielles. Pour Peugeot par exemple, nous fournissons des pro- duits pneumatiques, de la colle, des installations de levage et de manu- tention. L.P.B. : Vous dépendez donc intégralement de la santé de l’industrie locale. C’est un métier à risques ? D.K. : Notre avantage est de travailler avec beaucoup de familles de pro- duits. En ce moment, le secteur des

tures industrielles” de la société Martin-Balaysoud, qui appartient elle-même au groupe Martin-Balay- soud, groupe familial déte- nu à plus de 80 % par Patrick et Jean-Christophe Martin, deux entrepreneurs de la région lyonnaise. Cyclades Industrie est donc une filiale à 100 % du grou- pe Martin-Balaysoud. La

L.P.B. : Lesquels ? D.K. : D’abord créer un accueil client digne de ce nom, plus moderne et adapté, nous permettant de présenter plus de pro- duits. L’objectif de 150 clients de passage par jour doit donc être augmenté. Ce nouveau site nous per- met aussi d’intégrer un atelier de parachèvement

“Nous avons la structure pour réaliser 60 millions de chiffre.”

société Binétruy appartenait déjà au groupe Martin-Balaysoud depuis 1994. Avec 230 personnes, Cyclades Industrie se positionne comme une des plus grosses entités françaises dans le domaine de la fourniture industrielle. Son siège est à Besan- çon. L.P.B. : La réorganisation de votre société est terminée ? D.K. : Une réorganisation de plusieurs de nos sites a été effectuée également en 2003, à Lyon, à Oyonnax… Il nous restait à créer une grosse plate-for- me logistique. C’est désormais cho- se faite à Bourg-en-Bresse où nous avons créé une plate-forme de 7 500m 2 qui nous permet de disposer d’un stock beaucoup plus important. Le déménagement de nos locaux bison- tins le week-end du 11 novembre mar- quera vraiment la fin de notre réor- ganisation. L.P.B. : Pourquoi changez-vous de site ? D.K. : L’emplacement actuel, rue des Saint-Martin, était devenu inadap- té. L’accueil des clients n’était pas toujours satisfaisant. Nous accueillons tous les jours entre 100 et 150 clients, nous avions donc besoin d’un espace plus homogène. Après bien des dif- ficultés, nous avons fini par trouver des locaux sur le parc Alpia, rue Jac-

de nos produits, avec une machine de découpe de plaques en plastique. Actuellement, cet atelier est sur Dijon, c’est moins pratique. Enfin, le but est d’augmenter la qualité de vie de l’ensemble du personnel de l’entre- prise. L.P.B. : Que recouvre le domaine de la four- niture industrielle ? D.K. : Il y a trois grands secteurs d’ac- tivité. Le premier concerne la pro- tection de l’homme au travail. Exemples : casques, lunettes, gants, vestes, chaussures, harnais de sécu- rité… C’est un domaine en hausse. Ensuite, et c’est la plus grosse par- tie, nous fournissons aux industriels tout ce qui leur est nécessaire pour la maintenance de leurs machines et leurs usines. Un roulement ou une chaîne qui casse, ils font appel à nous. Il y a aussi tous les consommables : outils de coupe, fraiseuse, tarot, hui- le, etc. L’essentiel de notre chiffre d’affaires se fait avec ces produits qui coûtent moins de 50 euros. Le troisième volet concerne les pro- duits d’investissement, comme les ponts roulants, les compresseurs, la soudure. Là, nous intervenons sur les produits, nous installons par exemple des ponts roulants chez nos clients. Notre métier est donc le négo- ce, sauf pour ce troisième volet où il

Dominique Klesse, directeur de Cyclades Industrie. L’entreprise sera opérationnelle dans ses locaux du parc Alpia le 15 novembre.

cu que les entreprises de notre région ont les ressources pour tenir. Par ailleurs, le rattrapage de niveau de vie dans les Pays de l’Est devrait être assez rapide. L.P.B. : Mais en France, selon de nombreux entrepreneurs, il y a un frein à ce dyna- misme depuis les 35 heures ? D.K. : Nous serons bien obligés de nous remettre au travail bientôt. L’as- souplissement des 35 heures se fera en douceur, sur la base du volonta- riat, comme ça aurait dû être fait pour leur mise en place d’ailleurs. Chacun d’entre nous doit pouvoir se dire : “si je veux gagner plus, je dois pouvoir travailler plus.” Je crois beau- coup à l’aspect individuel des choses, à la liberté de choix et non aux grandes idéologies qu’on nous impose. Dans notre entreprise, si l’étau des 35 heures se desserre, on proposera à ceux qui souhaitent gagner plus de travailler plus. Pour que nos entreprises régio- nales réussissent, on a besoin de gens motivés. ! Propos recueillis par J.-F.H.

On s’en sort donc, même dans les périodes plus délicates. L.P.B. : À vous entendre, Cyclades Industrie ne connaît pas la crise ? D.K. : L’année 2004 se termine sur une certaine stabilité. C’est mieux que l’an dernier. Nous avons senti un fris- sonnement de l’activité industrielle,

qui reste à confirmer. Nous avons été très mobilisés par cette réorganisation. Nous sommes maintenant en ordre de marche pour récolter les fruits de tout cela en 2005. Nous avons désormais la structure pour réaliser 60 millions d’euros de chiffre d’affaires. L.P.B. : Pas de délocalisation en vue dans votre entreprise ?

outils coupants est sinistré, ça nous touche donc en par- tie. Mais le contact est main- tenu avec ces clients-là car on les voit aussi pour d’autres produits. L’autre phénomène en notre faveur, c’est que les clients aban- donnent de plus en plus les fournisseurs en direct, même des entreprises comme Peu- geot. Ces entreprises redé- ploient leur réseau com-

“Proposer à ceux qui souhaitent gagner plus de travailler plus.”

D.K. : Nous serons toujours où seront nos clients, il n’y a donc pas de délo- calisation possible. Nous avons déjà un gros travail à faire sur notre région, face à nos clients. Je ne suis pas si pessimiste que cela sur le thème des délocalisations. C’est une réalité qu’il ne faut pas nier mais je suis convain-

mercial dans d’autres pays et en France, elles passent de plus en plus par des sociétés comme la nôtre. Enfin, si les produits consommables sont en baisse quand l’activité industrielle est en baisse, les entreprises inves- tissent plus dans l’automatisation, nous sommes aussi sur ce créneau.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online