La Presse Bisontine 48 - Octobre 2004
L’ÉVÉNEMENT
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Le courant a dumal à passer entre la mairie de Besançon et l’Uni- versité, les deux co-responsables du jardin botanique de la place Leclerc à Besançon. Selon les uni- versitaires, la configuration actuel- le du jardin ne correspondrait plus à leursmissions scientifiques. La ville, elle, réfléchit déjà à un nouveau jardin botanique. De leur côté, associations concer- nées et botanistes amateurs pous- sent pour que cette institution bisontine ne disparaisse pas. Les discussions sont en cours, cha- cun défend ses positions. Jardin botanique : chronique d’une mort annoncée ?
L’ÉVÉNEMENT
D ÉBAT L’Université se désengage en 2007
Quel avenir pour le jardin botanique ? Le dialogue est difficile entre la ville qui souhaite conserver cette institution bisontine plusieurs fois centenaire et l’Université pour qui le jardin ne cor- respond plus à ses missions de recherche.
V erra-t-on disparaître ce symbole bisontin né à la fin du XVI ème siècle ? Les amoureux des plantes nosent y croire. Pourtant, depuis plusieurs mois, le débat agite chercheurs, financeurs et décideurs bison- tins qui ne semblent plus tous sur la même longueur donde. LUniversité de Franche-Com- té finance le fonctionnement du jardin botanique installé place Leclerc depuis la fin des années 50. Pour ce qui est du personnel, 6 salariés (techni- ciens et encadrement) y tra- vaillent au quotidien. Ils sont pris en charge pour moitié par la ville, pour lautre par lUni- versité. Il y a quelques mois, la présidente de lUniversité de Franche-Comté a officielle- ment signifié au maire de Besançon son intention de se désengager progressivement du jardin botanique. Elle a fixé comme date-butoir 2007, année qui correspond au terme de lactuel contrat quadriennal sur lequel se base lUniversi- té pour programmer ses dépenses.
cher confie Éric Alauzet. Un premier signal politique a été donné avec linscription au plan pluriannuel dinvestisse- ments (P.P.I.) de la ville dune somme d1 million deuros dici 2007. Cette somme est 4 à 6 fois inférieure au coût dun éventuel nouveau parc et son inscription au P.P.I. ne signi- fie pas quil sera réalisé un jour On ne peut pas imagi- ner que Besançon mette une croix sur son jardin botanique poursuit ladjoint. Selon nos sources, la mairie a déjà réflé- chi à des lieux potentiels pour limplantation dun futur jar- din botanique, où cas où la déci- sion serait prise dabandonner le site de la place Leclerc. Du côté de la zone horticole des Vaites, sur la zone des Vallières (Planoise), à la maison Colet- te (Les Montboucons), sur le site des Glacis ou encore à la Citadelle. La ville devra alors compter sur la participation des autres collectivités pour financer un tel projet. Lagen- ce durbanisme de lagglomé- ration bisontine (A.U.D.A.B.) sapprête à plancher sur létu-
Cet ultimatum officiel ne fait que confirmer des problèmes de communication qui sont plus anciens. Le conseil dadmi- nistration du jardin botanique ne sest pas réuni depuis plu- sieurs années confie un bota- niste bisontin. Aucune conven- tion officielle ne lie les deux parties pour dire qui fait quoi et quelles sont les perspectives pour le jardin. Il y a bien eu des tentatives de mettre en pla- ce une convention mais on na jamais réussi à se mettre dac- cord sur les termes de cette convention, donc elle na jamais été signée. LUniversité a sou-
tin a été le deuxième à être créé en France, après Montpellier. Il la été avant le jardin des Plantes à Paris. Besançon sans jardin botanique, cest inima- ginable. Selon Éric Alauzet, adjoint bisontin chargé des espaces verts, cest une déception que lUniversité ait signifié son sou- hait de mettre de côté le jardin. De notre côté, on réfléchit à la suite éventuelle mais cest plus difficile si on est seul. La ville prend acte de cet engagement pris par lUniversité. Les élus bisontins réfléchissent à léven- tuel après. La ville doit abso-
haité clarifier une situation qui se délitait peu à peu. Les botanistes bisontins ne veu- lent pas croire à une disparition du jardin bota-
lument monter un projet plus adap- té à laccueil du public notam- ment. Il est vrai que la situation géographique de lactuel jardin
“La ville doit absolument monter un projet plus adapté.”
Ancien conservateur du jardin, Pierre Millet veut prou- ver que la botanique est encore bien vivante en Franche- Comté. Les récents ouvrages sur le sujet sont nombreux.
targue dêtre classée parmi les plus vertes de France choisis- se de laisser mourir un des symboles de sa verdoyante réputation. ! J.-F.H.
de dun site nouveau. Sil doit se faire, ce nouveau jardin bota- nique pourrait voir le jour en 2008 ou 2009. Quelle que soit lissue du débat actuel, il serait vraiment sur- prenant quune ville qui se
botanique nincite plus guère à y flâner. Un accès difficile, des places de parking quasi- inexistantes, un entretien par- fois douteux des panneaux explicatifs Une nouvelle démarche est en train de sébau-
nique, à limage de Pierre Millet, lancien conservateur du jardin, aujourdhui en retrai- te. Depuis 1580, date de la création du premier jardin bota- nique à Besançon, il y en a tou- jours eu un. Le jardin bison-
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