La Presse Bisontine 277 - Juin 2025

32 Le dossier

Juin 2025

l Grand Besançon

Saône et Saint-Vit

Saint-Vit : concurrence en vue pour Pascal Routhier Élu sans discontinuer depuis 2001 à la tête de la deuxième plus grosse commune du Grand Besançon, Pascal Routhier qui briguerait son 5 ème mandat pourrait faire face à une liste concurrente.

Un petit groupe d’une dizaine de Saint-Vitois

a lancé la démarche.

D epuis 2001, Pascal Routhier est reconduit tranquillement ou presque, à la tête de la deuxième ville la plus peuplée du Grand Besançon (plus de 5000 habitants). Et il compte bien se représente en mars 2026 pour briguer un 5 ème mandat de maire. “Oui, je suis bien candi dat” nous confirme-t-il. Mais cette fois, le maire de Saint-Vit devrait avoir cette fois de la concurrence, ce qu’il n’a pas connu depuis 2014. L’initiative en revient à un groupe d’habitants de Saint-Vit qui ont lancé l’initiative avec deux premières réunions publiques qu’ils avaient pro grammées les 2 et 7 juin. Leur objectif: fédérer autour de ce premier noyau d’une dizaine d’habitants d’autres forces vives pour proposer une offre alter native aux Saint-Vitois à l’occa sion des prochaines municipales. “Nous ne sommes pas dans la critique de ce que Pascal Routhier a fait pour la commune. Mais nous pensons qu’il y a d’autres

propositions à faire, peut-être plus tournées vers des préoccu pations sociales et écologiques, avec des valeurs de respect, de solidarité, de responsabilité vis à-vis de l’environnement” indique Gwenaël Martin, un des mem bres de ce collectif naissant. Ce collectif deviendra une liste si la dynamique que ses initia teurs ont amorcée trouve un écho favorable lors de ces deux pre mières réunions publiques. Si c’est le cas, il leur faudra trouver 29 noms de femmes et d’hommes prêts à s’engager sur une liste, mais “idéalement, il faudrait qu’on ait au moins une cinquan taine de personnes intéressées pour constituer ensuite un comité de soutien. Et si la dynamique prend, on organisera dès la ren trée de septembre des réunions publiques thématiques pour écou ter les attentes des habitants et co-construire avec eux un pro gramme” ajoute Gwenaël Martin qui serait alors partie prenante dans cette potentielle aventure municipale à Saint-Vit. n J.-F.H.

Zoom

Rien n’est décidé à Saône À l’heure actuelle, le maire sortant Benoît Vuillemin ne se prononce pas quant à une candidature aux prochaines municipales. D’autres listes d’opposition n’ont pas encore éclos. Tout reste à faire.

S i la commune est plon gée dans de nom breux chantiers et continue de se transformer, du côté de la municipalité, rien ne bouge en vue des prochaines échéances élec torales. En tout cas, publi quement. Quand la question d’une candidature aux pro chaines municipales se pose à Benoît Vuillemin, il répond qu’il n’est pas “encore à ça.” Pour l’instant. “On a une fin de mandat à mener, avec beaucoup de chantiers en cours. On ne se pose pas encore trop la question. Pour

2020, on s’était décidé en octobre 2019” , resitue le maire. Il n’empêche que le Saônois de naissance défend, mine de rien, son bilan. “On est en action. Le budget a été voté à l’unani mité, y compris par l’oppo sition. Quand le moment sera venu de monter une liste, on le fera. J’aime ce mandat de bâtisseur sans aucune pensée politique ou partisane.” Après les lourds travaux du centre-bourg, ceux du pôle d’échange mul timodal, vont commencer ceux de la zone d’activité

économique. Et de la future gendarmerie. “La gendar merie est le point majeur de ce mandat, on l’attend depuis 1968, je veux aller au bout de ce chantier.” En 2020, la liste Agir ensem ble pour Saône de Benoît Vuillemin avait recueilli 61,65 % des voix face à la liste Naturellement Saône menée par Alain Viennet. La moitié des habitants s’était alors déplacée dans les urnes. Pour l’heure, aucune autre liste d’opposition au maire sortant ne s’est fait connaître. n

Benoît Vuillemin ne se prononce pas encore sur sa possible candidature.

l Haut-Doubs Mise en ambiance Qui arrête ? Qui repart ? Qui part ? Si la campagne semble déjà bien engagée à Besançon et à Pontarlier, il en va tout autrement dans les gros bourgs du Haut-Doubs même si certains ont déjà annoncé la couleur. Tour d’horizon

L’ âge ou la santé peuvent jus tifier le retrait de certains maires sortants. Que va faire Gilbert Marguet à Gilley après 40 ans d’engagement au service de sa commune dont six mandats de maire ? Pour le savoir, il faudra encore patienter quelques semaines car l’in téressé qui a, bien entendu, pris sa décision n’entend pas se référer au calendrier médiatique pour s’exprimer et surtout divulguer le nom de celui ou celle qui prendra la tête de la liste candidate à Gilley. Aux Fourgs, Roger Belot a déjà fait son choix. Il arrête. “La tendance n’est plus à repartir. Toutes les compétences dis paraissent au profit de la com’com. Même au niveau de la police du maire, on se voit trop souvent notifier des non lieux. On n’a pas l’impression d’être entendu par rapport à la justice. On perd de l’argent et surtout beaucoup d’énergie dans la gestion de ces affaires. Pour autant, cette expérience de maire restera très enrichissante notamment par rapport au contact avec les gens” dit-il.

Au Pays de Montbenoît, Adrien Pelle grini le maire de la commune nouvelle reste fidèle à ses positions. “J’ai dit que j’arrêtais. Cette expérience restera une formidable aventure. Je n’étais pas du tout pressenti pour être maire de La Longeville. À partir de là, j’ai pu concrétiser le projet de commune nou velle. J’ai fait le travail” , estime celui qui va s’investir sur d’autres chal lenges. À Doubs aussi, Georges Cote-Colisson confirme qu’il ne fera qu’un seul mandat de maire comme il l’avait annoncé en

mais la tête de liste n’est pas encore définie.” Battue en 2020 mais toujours au conseil, Florence Rogeboz est éga lement prête à repartir. “Fortement attachée à Doubs et ses habitants, avec une envie et une motivation intactes, je compte bien être au rendez-vous de cette échéance 2026 au vu des défis communaux et intercommunaux de demain.” À Malbuisson, Claude Lietta qui avait cédé à la pression de ses adjoints pour refaire un mandat en 2020 tirera sa révérence au printemps prochain. “Je ne repars pas. Il y a un temps pour tout. J’ai envie de profiter un peu de ma retraite. Quatre ou cinq conseillers de l’équipe sont prêts à repartir. J’espère qu’ils pourront travailler dans une cer taine sérénité” , indique celui qui aura été élu 30 ans avec deux mandats de maire au compteur. À Mouthe, Daniel Perrin ne briguera pas un troisième mandat et la consti tution d’une liste est en réflexion dans l’équipe sortante. Il y a ceux qui partent et ceux qui repartent. Ludovic Miroudot le maire de Labergement-Sainte-Marie

Parmi ceux qui arrêtent, le maire du Pays de Montbenoît Adrien Pellegrini. (photo archive L.P.P.).

se lançant dans la cam pagne en 2020. “À 71 ans, je pense qu’il est sage de céder sa place.” Qui pour lui succéder ? Le scrutin pourrait être ouvert depuis qu’il y a eu une scission au sein du groupe majoritaire. Laurent Petit, actuel premier adjoint, a décidé de consti tuer une liste de 23 noms. “Il y a quelques élus sor tants. Je conduis la liste

“Il y a un temps pour tout” dit Claude Lietta.

L’envie de prolonger le mandat alimente aussi les projets de Philippe Alpy qui préfère néanmoins se concentrer sur d’autres échéances comme l’organisa tion du prochain comice cantonal qui se tient à Frasne tous les 16 ans. La situation est encore pavée d’incertitudes ou il est encore trop prématuré pour connaître les intentions des uns et des autres dans des communes comme Métabief ou encore Val-d’Usiers. n F.C.

est motivé pour rempiler. “On est en train de refaire une liste avec un tiers d’élus sortants. Je n’ai pas eu le temps de faire tous les projets et je pense qu’il faut un second mandat pour y parvenir.” Même configuration à Levier où Marc Saulnier est déjà à pied d’œuvre. “On est une bonne moitié à repartir. La tête de liste n’est pas définie. Si des per sonnes ont envie de s’engager dans la vie de la commune, elles seront les bien venues.”