La Presse Bisontine 277 - Juin 2025
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La Presse Bisontine - Juin 2025
Besançon, nouvelle destination touristique ?
Le Local Boxe Club de Besançon prend ses aises
À l’étroit dans ses locaux histo riques de Besançon, le club de boxe présidé par Philippe Haag a pris possession de nouveaux locaux rue Granvelle : 400 m² de salles aménagées par le club, et mises à disposition par le patron de la société bisontine S.M.C.I. Fabrice Jeannot (grand amateur d’arts mar tiaux) dans le cadre d’un partenariat de mécénat. “Le Local Boxe Club compte près de 300 licenciés. Avoir ce deuxième site nous permettra d’accueillir plus d’adhérents dans d’excellentes conditions. Le site Granvelle sera dédié à la boxe loisir, au sport-santé, au sport handicap, tandis que notre local rue Bersot sera réservé aux compétiteurs et aux écoles. Ces nouvelles conditions de pratiques vont nous changer la vie” commente Philippe Haag, le prési dent d’un club indissociablement lié à deux figures locales de la boxe :
Bellati et Morrade Hakkar. Ce dernier reste un des entraîneurs embléma tiques d’un club dont les deux frères Hakkar ont assuré la notoriété pour longtemps. “L’ouverture de cette salle pourra sans doute aussi per mettre aux curieux de découvrir ce qu’est vraiment la boxe. Ce sport est une excellente thérapie pour ceux qui veulent gagner de la confiance. Beaucoup plus efficace que tous les médicaments !” commente le multi médaillé international qui a fait rayon ner Besançon dans les années qua tre-vingt-dix et 2000. Des caves du quartier de Montrapon où Morrade réalise ses premiers combats avec son frère Bellati, au Spectrum de Philadelphie devant près de 18 000 personnes (c’était en 2003), les deux frères se sont élevés mutuellement vers le plus haut niveau mondial. Ils donnent aujourd’hui aux plus jeunes l’envie de briller et de s’épanouir. ■
A u moment où les élus de Grand Besançon Métropole lancent la sai son touristique d’été, quelques indi cateurs donnent à penser que, dans la mouvance du slow tourisme et des des tinations de proximité genre City breaks, Besançon commence à tirer son épingle du jeu. Un seul indicateur officiel confirme cette tendance : le montant de la taxe de séjour perçue l’an dernier. Il a atteint 803 000 euros, contre 564 000 euros en 2023. “Ce chiffre incontestable prouve que le nombre de nuitées a fortement augmenté à Besançon. C’est sans doute le fruit de nos efforts” se réjouit Benoît Vuillemin, le vice-président de G.B.M. en charge de l’attractivité touristique. Le suc cès de manifestations comme le Trail des forts - record de participation cette année avec 7 500 participants, et “il aurait pu y
en avoir plus de 10 000 si nous n’avions pas limité la jauge” ajoute la présidente de G.B.M. Anne Vignot -, ou les Grandes heures nature, ainsi que les efforts consen tis par l’office de tourisme pour renouveler son offre (voir en pages suivantes) expli quent sans doute ces hausses. Pour que l’essai soit confirmé, il manque cependant à Besançon une offre en matière d’hébergement. les élus annoncent la création prochaine de quatre nouvelles structures (hôtels ou chambres d’hôtes) sur le territoire de G.B.M. : “Un hôtel de très grande qualité sur le site de Saint Jacques à Besançon, un autre projet d’hô tel à Morre, sans doute sur l’axe de la R.N. 57, et une autre forme d’hébergement à Palise, dans la vallée de l’Ognon.” “Et un autre hôtel à Saône” ajoute Benoît Vuil lemin. Récemment labellisée “commune
touristique” par l’État, Besançon est aussi la nouvelle porte d’entrée officielle de la destination Montagnes du Jura et la vile porte du Parc naturel régional du Doubs Horloger. La ville poursuit aussi ses efforts pour l’accueil de congrès. Parmi les pro chains, il y a le congrès international des professeurs de français où 1 500 congres sistes sont attendus du 10 au 17 juillet, avec à la clé, 10 500 nuitées liées à ce seul congrès. ■ Les équipements d’hébergement se diversifient dans le Grand Besançon (photo G.B.M.).
14 lits de psychiatrie vont fermer à Novillars
L’ information avait été dans un premier temps démentie en mars par la direction du centre hospi
travail ne cesse d’augmenter et le personnel (infirmiers, A.S.H., aides-soignants, psy chologues, secrétaires, assis tantes sociales) continue de partir.” Pour la direction, cette fermeture est une anticipation du projet de transformation de l’établissement pour pallier le manque de personnel, et notamment de psychiatres. Le dialogue entre syndicat et direction s’est encore plus crispé à cause de banderoles affichées par le syndicat, puis retirées par la direction. Sud dénonçant une entrave à la liberté d’expression quand la direction argue qu’il y a des espaces prévus pour ces ban deroles. ■
talier spécialisé de Novillars qui affirmait que l’unité d’hos pitalisation au long cours E.T.A.P.E., ne fermerait pas,
en réponse aux craintes et alertes du syndicat Sud. Mi mai, finalement, la fermeture d’étape a été officialisée pour le 4 juillet prochain, en raison d’un problème d’effectif médi cal. 14 lits de psychiatrie vont fermer. Pour le syndicat, “il est insupportable pour les agents travaillant au Pôle C, Pôle dont dépend l’unité E.T.A.P.E., d’en tendre que la fermeture du ser vice ne serait liée qu’à un pro blème d’effectif médical! Depuis le mois de septembre, le syndicat Sud avertit la direc tion du centre hospitalier de Novillars et demande une enquête sur les risques psy chosociaux dans ce Pôle. Faute de réactivité, la souffrance au
La banderole de la discorde, retirée par deux fois, a fait réagir le syndicat Sud qui parle d’entrave à la liberté d’expression. Éditorial Caricatures C omme l’a justement souligné la présidente de Région Marie Guite Dufay lors de la dernière assemblée plénière du Conseil régional, “un fromage de qualité mérite des débats de qualité.” La polémique qui a agité pendant plusieurs jours la sphère des réseaux sociaux et des médias au sujet du comté, lancée sur la base d’un article pour moins orienté voire men songer du Figaro Magazine mérite en effet beaucoup mieux que ces caricatures lues ou entendues ici et là, et amplifiées par des réseaux sociaux qui décidément ont perdu - s’ils l’ont eu un jour ?… - tout sens de la nuance, du débat et de l’ar gumentation. Comme il est inacceptable d’entendre les défenseurs du comté et la profession agricole affirmer que le comté n’a aucun impact sur son envi
La nouvelle salle a été inaugurée en présence du président Philippe Haag et des deux frères Hakkar, Morrade et Bellati.
Ce débat tronqué n’est évidemment pas le premier ni le dernier à être relayé par les réseaux sociaux par lesquels en une phrase sentencieuse on estime devoir résumer sa pensée, bien courte, et où la désinformation et la culture du buzz , où le nombre de clics et les performances d’un site deviennent plus crédibles qu’un discours scientifique argumenté et éclairé par les faits, les chiffres et l’expérience. La filière comté est et devra rester un modèle du genre, porté par un esprit de coopération séculaire, et rémunérateur pour ses agriculteurs. Cela n’empêche pas pour autant d’évoquer sans tabou les enjeux environnementaux que pose cette filière prospère. Ses acteurs n’ont d’ailleurs pas attendu ce mauvais procès pour réviser le cahier des charges du comté, limiter fortement l’apport de fer tilisants, et décider de désintensifier la production pour réduire l’impact sur les sols et la biodiversité. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
ronnement et accuser ceux qui soulèvent de vraies questions d’être des “Khmers verts” ou de vouloir pratiquer “l’écologie punitive” pour reprendre les expressions faciles de ceux qui sont à court d’argu ments, il est tout aussi inadmissible d’af firmer, qui plus est sur des radios publiques à forte audience, qu’il serait dangereux voire criminel de continuer à manger du comté alors que la filière tout entière défend un modèle exigeant. Et tout comme sont caricaturales et mini malistes les affiches “Touche pas au comté” qui ont aussitôt fleuri sur les réseaux sociaux à la manière d’un “Je suis Charlie” décliné désormais à toutes les sauces, parfois indigestes. Oui, le comté mérite mieux que cela comme débat. Non, un militant écologiste et anti-spéciste qui a son avis propre et ne représente pas l’ensemble des défenseurs de l’environnement, pas plus qu’il est à assimiler à tous les militants écologistes.
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