La Presse Bisontine 275 - Avril 2025

Besançon 17

La Presse Bisontine - Avril 2025

EN BREF

ACCIDENT

Depuis 1873 à la Ville Le fleuron du musée soigne sa patte Le célèbre Taureau d’Avrigney a

Alimentation Les quatre magasins d’alimentation Biocoop La Canopée de Besançon (Vauban, Valentin, La Boucle et Mouillère) ont rejoint le réseau En Boîte Le Plat. Ils proposent désormùais à leurs clients des contenants Duralex consignés (3 euros la consigne), mis à disposition par En Boîte Le Plat Besançon, en alternative aux contenants jetables pour ainsi réduire leur empreinte écologique. En s’engageant dans cette démarche, ce sont plus de 600 emballages jetables évités chaque mois. Plus d’infos sur https:// enboiteleplat.fr/besancon/ Clinique La clinique bisontine Saint Vincent s’est équipée d’un robot chirurgical Da Vinci de dernière génération. L’ancienne version de ce robot était déjà utilisée depuis 15 ans par les chirurgiens de l’établissement pour de nombreux types d’interventions urologiques et digestives, notamment dans le traitement des cancers. Concours Agathe Grosjean, jeune apprentie en charcuterie traiteur chez Marius à

L’ œuvre antique daté du I er siècle de notre ère, n’avait déjà plus qu’une patte depuis sa décou verte. Celle-ci a été fêlée il y a quelques semaines suite à une chute de son socle causée par une personne qui faisait le ménage dans la salle d’exposi tion du musée. Résultat : depuis quelques semaines, cette pièce maîtresse du la fêlure de sa patte rescapée. Il devrait revenir en septembre. provisoirement disparu des salles d’archéologie du musée suite à un incident qui a provoqué

Découvert par un agriculteur en 1756.

musée des beaux arts et d’archéolo gie de Besançon a disparu du par cours de visite pour restauration. Quelques semaines après l’incident, le M.B.A.A. se veut rassurant. “Les

Le taureau est juste tombé de son sursocle, les dégâts restent limités.

dégâts sont limités à une petite zone correspondant à une res tauration du XIX ème siècle. La patte de l’animal est toujours solidaire du corps grâce à une plaque métallique ajoutée lors de cette restauration précédente. L’expertise a été faite par une restauratrice, aucune perte de

matière métallique n’est à déplo rer” notent les services du musée qui annoncent que le célèbre bovidé de bronze devrait être de retour “au mois de sep tembre prochain.” Depuis l’acquisition de l’œuvre par la Ville de Besançon en 1873, ce taureau en bronze

quaires. Le réalisme de sa figu ration obéit aux canons de l’art gréco-romain mais plus de deux siècles et demi après sa décou verte, cette pièce d’art unique en son genre garde encore une grande part de mystère qui fait aussi toute sa valeur. n J.-F.H.

découvert par hasard par un agriculteur de la commune d’Avrigney (Haute-Saône) dans un de ses champs en 1756 est une des pièces emblématiques du musée de Besançon. Ce tau reau à trois cornes au style très réaliste a intrigué des généra tions d’archéologues et d’anti

Ornans a remporté le concours de Meilleur apprenti de France. Elle s’est distinguée parmi 18 finalistes.

EN BREF

POLITIQUE

Nouvelles rues Hannah Arendt et Assia Djebar ont désormais leur rue Deux nouvelles rues bisontines ont été baptisées du nom de deux illustres femmes de lettres au parcours exceptionnel. Les rues Hannah Arendt et Assia Djebar sont situées dans le quartier des Hauts-du-Chazal.

Chaprais Collectif Histoire des Chaprais organise le 29 avril, salle Proudhon du Kursaal à 15 heures, une conférence dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale du souvenir des héros et victimes de la déportation. En collaboration avec le groupe “Besançon j’aime ma ville”. Nomination Jennifer Rousselle, auparavant sous-préfète chargée de mission auprès du préfet des Hautes Alpes vient de prendre ses fonctions comme directrice de cabinet du préfet du Doubs. Laurent Croizier, a été nommé secrétaire de la commission d’enquête visant à “établir les freins à la réindustrialisation de la France”. Cette commission, présidée par le député Charles Rodwell, sera chargée d’analyser les freins rencontrés par les acteurs industriels et d’élaborer des propositions concrètes pour accélérer la réindustrialisation de la France. Réindustrialisation Le député bisontin

femmes incroyables au parcours hors du commun qui ont contribué à augmen ter nos connais sances” , souligne Aline Chassagne, adjointe à la culture. Hannah Arendt, d’origine allemande naturalisée améri caine, née en 1906 est une politologue, philosophe, journa liste. Elle a travaillé sur le totalitarisme,

le parcours des deux femmes mis à l’honneur par la Ville de Besançon, Hannah Arendt et Assia Djebar. Toutes deux femmes de lettres, pionnières dans leur parcours, défenseures de la liberté d’ex pression. “Deux femmes nées en dehors du pays mais qui ont nourri notre réflexion. Deux

reprend Aline Chassagne Femme de combat, Assia Djebar l’était aussi sans conteste. Pre mière femme algérienne à inté grer l’École normale supérieure du lycée Fénelon à Paris en 1954, elle ne passe pas ses exa mens deux ans plus tard en se mettant en grève, pour protester contre la répression en Algérie. Elle réintégra finalement l’E.N.S. en 1959 à la demande du Général de Gaulle. Assia Dje bar est l’une des auteures les plus influentes du Maghreb. Professeure d’histoire contem poraine, elle entre à l’Académie française en 2005. Elle meurt en 2015 à Paris. Besançon a donc souhaité met tre en avant ces deux femmes avec la dénomination de deux nouvelles rues des Hauts-du Chazal. Sur 1 000 noms de rues que compte la ville, 75 portent le nom de femmes. 15 ont été introduits sous le mandat d’Anne Vignot dans sa volonté de rééquilibrer dans l’espace public la place des femmes. n L.P.

L’ endroit n’a pas été choisi au hasard. C’est au cœur de la médiathèque des Clairs-Soleils, qui elle-même porte le nom d’un illustre homme de lettres, Aimé

Césaire, que les nouvelles plaques de rues ont été dévoilées début mars, à la veille de la jour née internationale des droits de la femme. Un autre clin d’œil de l’actualité qui résonne avec

75 noms féminins sur 1 000 rues à Besançon.

les crises qui secouent la moder nité, et a mis en avant le concept de la banalité du mal qui s’insère dans les parties plus intimes de la société. “Je pense que ça résonne de manière particuliè rement vive aujourd’hui” , a mali cieusement souligné Gianfranca Vegliante du club de lecture de Planoise, après avoir lu un extrait du livre Les origines du totalitarisme. “À l’époque, elle avait fait l’objet d’une contro verse internationale, aujourd’hui, elle fait consensus” ,

Les nouvelles plaques de rues Hannah Arendt et Assia Djebar ont été dévoilées le 7 mars dernier à la médiathèque Aimée Césaire.