La Presse Bisontine 274 - Mars 2025

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La Presse Bisontine - Mars 2025

Les élus bisontins veulent

Le Q.G. reste sous étroite surveillance

encourager la marche

G rand Besançon Métropole souhaite se doter d’un Plan piéton visant à développer la pratique de la marche sur son territoire. Pour cela, la collectivité vient de lancer une consultation citoyenne en ligne par laquelle les habitants de G.B.M. sont invités à répondre à une enquête en ligne et à contribuer à une cartographie participative, accessibles sur https://ate lierscitoyens.besancon.fr/project/plan-pie ton/presentation/presentation “Cette consultation est ouverte jusqu’au 30 mars. “L’enquête permet de partager ses habitudes quotidiennes de déplacement et sa perception des lieux publics fréquen tés” résument les services de G.B.M. Une carte interactive permet aux participants de donner leur avis sur les conditions de pratique de la marche : “pour chaque lieu concerné (domicile, travail, loisirs…), il est possible de choisir une ou plusieurs thé matiques et d’attribuer une note de 1 à 5” poursuit G.B.M. qui précise que l’ensemble

L a boîte de nuit située chemin de Mazagran, cible des autorités administratives depuis quelques mois suite aux débordements (parfois mortels) survenus dans ses abords, est toujours sous le coup d’une res triction de ses horaires d’ouverture décidée par le tribunal administratif de Besançon. Les recours posés par les co-gérants de la discothèque n’y ont rien fait, la fermeture à 4 heures du matin au lieu de 6 heures court jusqu’au mois de juin. Dans un long communiqué envoyé aux rédactions, le Q.G. veut défendre son honneur, et sa survie. Ses co-gérants se disent toujours victimes d’une injustice et d’un acharnement. “Nous sommes sous surveillance tous les week-ends, relate Jérôme Casas, co-gérant. Il y a quelques semaines encore, une patrouille de police était détachée toutes les heures pendant 10 minutes devant le Q.G. La préfecture est tou jours sur notre dos.” Interrogée, cette

dernière n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations. Dans leur long plaidoyer envoyé à la presse, les patrons du Q.G. estiment que les événements tragiques sur venus ces derniers mois et qui ont valu à la boîte une fermeture admi nistrative d’un mois en fin d’année dernière, ont injustement terni son image et “qu’en sanctionnant injus tement le Q.G., on sanctionne indi rectement la population consomma trice de l’établissement en plus de la priver d’une partie de l’offre globale sur le territoire bisontin.” Si l’établis sement dit s’engage à “faire régner l’ordre en son sein avec des mesures préventives et des dispositifs de sécu rité renforcés, il n’est nullement res ponsable de ce qui se déroule sur la voie publique” ajoutent les patrons qui disent rencontrer des difficultés à maintenir une trésorerie et à orga niser les plannings de travail du per sonnel. ■

Un sondage permet aux habitants de donner leur avis sur les conditions de pratique de la marche à Besançon.

concerne les performances énergétiques et notamment face aux températures éle vées. La consommation énergétique a été réduite de 60 % grâce à une isolation par l’extérieur, la pose de 110 m 2 de panneaux photovoltaïques en autoconsommation. Un désamiantage a aussi été opéré sans oublier un renouvellement de l’air intérieur amélioré. La réhabilitation intérieure a permis de repenser l’aménagement. Les bureaux d’entretien ont ainsi été insonorisés avec une autre sortie pour le travailleur social dans le cas où l’entretien ne se passe pas bien. Une tisanerie, un tiers lieu ou des lieux de convivialité complètent l’en semble. Le montant des travaux s’élève à 4,170 mil lions d’euros. La Région a notamment sub ventionné à hauteur de 400000 euros. ■ aux besoins exprimés, pour un espace public de qualité, toujours plus apaisé et sécurisé” précise G.B.M. La marche représente aujourd’hui 32 % des déplacements dans le Grand Besan çon et 41 % à Besançon. ■

des contributions sont confidentielles et anonymes. Alors pourquoi ce nouvel ate lier participatif ? “Les résultats de cette consultation permettront de dresser un état des lieux des pratiques et de proposer les aménagements répondant au mieux

Le nouvel écrin du C.C.A.S. de Besançon

L e siège social du C.C.A.S. rue Picasso à Planoise a fait peau neuve. Le bâti ment a fait l’objet de 18 mois de tra vaux pour améliorer le confort et la qualité de vie des employés et du public. “Des

agents sont parfois malmenés, on essaie de faire en sorte que les tensions soient le plus amorties possible” , relève la maire Anne Vignot lors de l’inauguration le 5 février dernier. Le défi majeur de ces travaux

Le siège du C.C.A.S. à Planoise a été rénové pour 4,1 millions d’euros.

Jérôme Casas et Matthieu Garny, les co-gérants du Q.G. (photo archive L.P.B.).

Éditorial Cancer

tante de ces trafics est évidemment en cor rélation directe avec celle de la consom mation de stupéfiants, notamment de cocaïne, une drogue qui s’est dangereuse ment banalisée ces dernières années dans notre région. À tel point qu’elle est devenue, dans certains milieux, une “drogue de tra vail” du quotidien. Pour qu’elle soit dura blement efficace, la lutte contre les nar cotrafics devra dans les prochaines années se traduire par des efforts considérables en termes de moyens humains pour déjouer les coups d’avance des trafiquants qui, avec les progrès du numérique, trouvent toujours les bonnes parades pour alimenter leur business . Il faudra aussi, corollaire indispensable, se pencher sérieusement sur les consommateurs, toujours plus nom breux. Le reflet d’une société malade. La répression seule ne suffira jamais à vaincre ce cancer. La drogue n’est pas qu’une ques tion sécuritaire, ni qu’un fléau sanitaire, il est un enjeu plus largement sociétal. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

liards d’euros par an -, que cette économie souterraine s’instille lentement, mais pro fondément et tel un poison lent dans toutes les strates de la société. Dans le Doubs, le préfet vient de réaffirmer la position cen trale de la lutte contre les narcotrafics à la tête des priorités de l’État. La police, la gendarmerie du Doubs et plus largement toutes les autorités chargées de lutter contre l’économie illégale déploient des trésors d’énergie et de moyens pour contraindre ces trafics. La place de Besan çon sur la troisième marche du podium des villes de plus de 100 000 habitants qui connaissent le plus gros volume d’affaires liées aux stupéfiants n’est pas un hasard. Elle est d’abord le résultat de l’action conju guée des forces de l’ordre et des autorités judiciaires qui ne relâchent pas leur pres sion. Les résultats sont là. Mais suffiront ils à éradiquer le phénomène? Certaine ment pas, tant les enjeux financiers en cause sont gigantesques. La hausse inquié

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr

U n réseau démantelé, et c’est un autre qui réapparaît aussitôt. Tel l’Hydre de Lerne à qui on sectionne un tentacule et dans la minute qui suit un autre repousse, les réseaux de trafiquants de stupéfiants gangrènent notre région - Besançon est devenue ainsi une plaque interrégionale pour les trafics. Pour les autorités qui luttent contre ce fléau, c’est à une autre référence mytho logique que l’on pense : le personnage de Sisyphe, condamné à vie à remonter un rocher au-dessus d’une montagne qui arrivé au sommet, roule à nouveau en bas. Un éternel recommencement et une lutte sans cesse contre des réseaux qui gardent tou jours une longueur d’avance. Le trafic de drogues est devenu un tel business à travers le monde - rien qu’en France, avec un chiffre d’affaires national estimé entre 3,5 et 6 mil

Directeur artistique : Olivier Chevalier.

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Crédits photos : La Presse Bisontine, D.I.P.N. 25, Timothé Dietlin, Gendarmerie du Doubs, Lili Reynaud-Dewar, Université Marie et Louis Pasteur. Équipe commerciale : Maëliss Aumaitre, Anne Familiari, Anthony Gloriod. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2025 Commission paritaire : 0225 D 80130

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