La Presse Bisontine 273 - Février 2025

4 Besançon

La Presse Bisontine - Février 2025

IMMOBILIER Entre 60 et 70 logements Le projet de Casamène provisoirement retoqué Le tribunal administratif a annulé le permis de construire d’un ensemble immobilier dans le quartier de Casamène au bord du Doubs. Le porteur de projet va revoir sa copie et présenter un nouveau dossier.

lation : non pas l’ampleur ou la nature même du projet, mais la circulation pour accéder à ces futures habitations, jugée disproportionnée par rapport à la dimension du chemin d’ac cès, frappé d’ailleurs d’une ser vitude de passage. “La régula risation impliquerait que les voiries ou les accès permettant la desserte du projet soit adapté à son importance et ses diffé rentes destinations” ont estimé les juges bisontins. Malgré ces aléas judiciaires, le promoteur est bien décidé à aller jusqu’au bout et donc à revoir sa copie concernant les accès. “Nous prenons évidem ment acte de la décision des juges. Nous modifierons notre projet en conséquence” com mente Kévin Mougin qui a tout de même fait appel de la déci sion du tribunal administratif. Le promoteur a repris les dis cussions avec la mairie, favo rable à l’urbanisation de ce sec teur, pour trouver une solution alternative. “Nous reverrons les aménagements des parkings et des accès de telle sorte que la nouvelle solution que nous pré parons permette de réduire de 60 % les passages de véhicules afin de répondre aux injonctions du juge” assure Kevin Mougin qui prépare une seconde mou ture de son projet avec une dizaine de logements en moins. “Les logements devraient être un peu moins nombreux et un

L e collectif de riverains qui s’étaient opposés au projet immobilier porté par la S.A.S. Casamène Parc Résidence repré senté par le promoteur Kévin Mougin a obtenu gain de cause.

construire sur ce terrain d’1 hectare situé en bord de Doubs dans le quartier de Casamène, un ensemble de quelque 72 loge ments et des bureaux dans des bâtiments à réhabiliter ou à construire. Motif de cette annu

Dans un jugement rendu public le 9 janvier dernier, le tribunal administratif de Besançon a en effet annulé le permis de démo lir et de construire que la Ville de Besançon avait accordé à M. Mougin qui prévoit de

d’ici le printemps est validée par les autorités administra tives, le chantier pourrait démarrer à l’automne. Kévin Mougin se dit “décidé à prendre le temps qu’il faut pour réaliser ici un beau projet pour la ville de Besançon.” n J.-F.H.

peu plus grands” ajoute le pro moteur qui s’appuie aussi sur la volonté de la Ville d’aménager ce quartier constitué en partie de friches industrielles et à celle de l’État qui le soutient à travers le fonds vert. Si la nouvelle mouture du projet que le promoteur présentera

Le projet porté par la S.A.S. Casamène Parc Résidence qui prévoyait 72 logements sera un peu revu à la baisse.

EN BREF

TÉMOIGNAGE Cancer “La maladie m’a donné une envie de vivre beaucoup plus forte” En 2020, à 37 ans, Adeline Pasteur se découvre atteinte d’un cancer du sein triple négatif, l’un des plus agressifs. Près de cinq ans plus tard, alors que la Bisontine quitte bientôt la rémission pour la guérison complète, elle a couché dans n livre son parcours de résilience qui a transformé sa vie n profondeur, la maladie étant le déclencheur.

Label La Ville de Besançon a reçu le label “2 carottes” d’Écocert pour sa démarche “En Cuisine”. Ce label souligne l’engagement de la Villeen faveur d’une restauration collective durable, biologique, locale et saine. Dans ses cantines, Besançon propose des menus composés à 70 % de produits respectant le cahier des charges Égalim dont 46 % de produits biologiques. Ce résultat dépasse les exigences minimales fixées par la réglementation, qui impose un taux de 50 % Égalim, dont 20 % de produits bio.

Adeline Pasteur confie son parcours de résilience après un cancer du sein dans un livre (photo Virginie Amant-Mama Éditions).

84 % des recettes sont préparées à partir de produits bruts ou peu

L a Presse Bisontine : Vous avez intitulé votre livre Mon cancer, quelle chance ! Pourquoi ce titre percutant et interpel lant ? Adeline Pasteur : Il me fallait un déclic aussi violent que la maladie pour pouvoir arrêter le rythme infernal de ma vie. Je suis humaine, l’annonce de mon can cer a été dramatique sur le moment. Mais avant, j’ai toujours eu un fond mélancolique que je ne comprenais pas. La maladie m’a permis d’aller au fond des choses et m’a donné une envie de vivre beaucoup plus forte. C’est en cela que c’est une vraie chance. Tous les drames qui nous tombent dessus, on a l’opportunité d’en faire quelque chose de positif. Avant, j’avais des alertes de mon corps, comme des migraines, je les ignorais. Je ne m’en rendais pas compte, je me trouvais heureuse, épanouie dans

mon job. Mais j’étais dans un état de stress intense, dans la zone rouge tout le temps. J’étais dans une forme de déni. L.P.B. : De quelle manière votre cancer a été le déclencheur de votre parcours de résilience ? A.P. : Je suis la troisième génération à avoir été touchée par ce cancer après ma grand-mère et ma mère. Ma mère et moi avons fait des tests génétiques. Il n’y a pas de marqueurs génétiques. Mais un dénominateur commun dans le caractère et la façon d’aborder la vie. Quand j’ai tout arrêté, mis ma vie en pause pour guérir, j’ai ressenti un sou lagement. En grattant sous la surface, je me suis rendu compte que je répondais à des injonctions sociales ou imaginaires car j’ai été élevée dans le culte de la performance et de la perfection. La mala die a eu un impact physique mais cela

transformés Chaque jour, plus de 5000 repas sont préparés au sein de la cuisine municipale, avec un

a été aussi une vraie renaissance psy chique. J’ai une nouvelle posture par rapport à ce que je fais, avec des choix plus authentiques. Avant, je voulais à tout prix satisfaire la demande de mes clients, de ma famille. Aujourd’hui, je suis plus centrée sur moi ce qui n’em pêche pas d’être ouverte aux autres. L.P.B. : Comment est venue l’envie d’écrire un livre ? A.P. : L’écriture est venue très vite, au début de la rémission. Je tenais un blog qui narrait ma maladie (Saint Soutif). Mais le livre parle peu de la maladie en tant que telle mais de ce que j’en ai fait, l’opportunité de transformer ma vie en profondeur. J’ai la croyance que

tout ça ne m’arrivait pas par hasard. J’ai changé pour accentuer ma propre guérison. J’ai un rôle à jouer dans ma guérison, je peux aider avec un mental constructif. Attention, je ne dis pas qu’on peut guérir que grâce à du mental. J’ai suivi à la lettre toutes les recomman dations médicales même quand je n’en avais plus envie. Je suis allée au bout du cheminement thérapeutique clas sique. Mais on peut se faire aider aussi par des thérapies plus douces, c’est com plémentaire. Il fallait se donner toutes les chances car il fallait éteindre le feu. n Propos recueillis par L.P.

budget annuel de 1,8 million d’euros consacré à l’achat de denrées alimentaires. Couture

L’association de Palente organise des Puces des Couturières le samedi 29 mars, salle Jean-Zay, 95, rue des Cras à Besançon. Entrée libre pour les visiteurs. Bulletin d'inscription pour les exposants à télécharger sur le site de l’association: https://www.palente.fr/

Mon cancer, quelle chance ! Mama Éditions, 27 euros

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