La Presse Bisontine 273 - Février 2025

Le Grand Besançon 21

La Presse Bisontine - Février 2025

SANTÉ

Un nouveau contrat local

L’ouverture d’une salle de shoot est en bonne voie Un nouveau Contrat local de Santé pour 2025-2029 a été signé le 31 janvier. Alors que la santé mentale et la lutte contre les addictions font partie des axes prioritaires, le projet d’une Halte Soins Addictions (ou salle de shoot) est en cours d’études.

L’élu référent Gilles Spicher ne suivra pas la concrétisation du projet puisqu’il ne remplie pas pour un autre mandat.

E lle l’avait formulé lors de ses vœux l’année dernière. Anne Vignot avait parlé d’une struc ture de lutte contre les addictions. Autrement dit une Halte Soins Addic tions (H.S.A.). Ce que le langage com mun traduit par “salle de shoot”, des lieux qui offrent un espace sécurisé de consommation avec du matériel stérile pour les toxicomanes. En France, il en existe pour l’heure deux, à Paris et à Strasbourg. Et bientôt peut-être à Besançon, plus d’un an après le vœu (pieux?) de la première édile. Des études sur la faisabilité du projet sont en cours. “Sur cette création, nous avons obtenu le soutien de la Préfecture, du procureur de la République, et dans un second temps de l’A.R.S., précise Gilles Spicher, élu bisontin en charge de la santé et impliqué dans les pro

blématiques liées à l’addiction. Dans une Halte Soins Addictions, il faut rete nir le terme de soin. On ne conditionne pas le soin à l’arrêt de la pratique addic

tive. À Besançon, on n’aura peut-être pas une structure du même type qu’à Paris et Strasbourg car les consommations de drogues sont plus diluées, elles ne sont pas concen trées sur un quartier comme à Paris. Ce ne sera peut-être pas une salle de shoot mais un dispositif.” L’objectif d’un tel projet serait de s’adresser à la population qui passe entre les mailles du filet du travail sur le terrain des associations, comme

En lien avec la lutte contre les réseaux.

tel dispositif a été démontré notamment au moment de la F.A.R. (Force d’action républicaine qui devait être déployée à Planoise avant la dissolution de l’As semblée nationale en juin 2024). L’I.G.A.S. Santé a aussi rapporté l’in térêt d’une telle structure. On ne va pas tout résoudre, tout régler. Il y aura aussi tout un travail d’éducation et de prévention.” Le seul regret de l’élu est de ne pas suivre ce projet. Gilles Spicher ne sou haite pas en effet rempiler pour un autre mandat. Or, la concrétisation d’une Halte Soins Addictions, si elle doit avoir lieu, se fera après 2026. Pour l’heure, deux études de l’A.R.S. et de la Ville sont en cours, elles devraient rendre leur rapport d’ici mai sur la fai sabilité d’un tel projet. n L.P.

dans l’eau, déplore Gilles Spicher. Quand on rencontre les services sociaux de la Ville, ils nous disent que dans certains milieux, le problème est le crack.” L’idée est donc d’adjoindre à la lutte contre les réseaux la lutte contre les addictions. Seul bémol : ce travail long et continu nécessite beaucoup de moyens. Le financement d’une H.A.S., dans un contexte budgétaire tendu, n’est pas encore garanti. Pour autant, ce projet rentre dans l’une des fiches-actions mises en place dans le Contrat Local de Santé. La réalisa tion d’une Halte Soins addictions sera réglementée et suivie par un comité de pilotage composé de l’État, de la police nationale, de la justice et de l’A.R.S. “On veillera à ce que ce dispositif ne vienne pas gêner les concitoyens, reprend Gilles Spicher. L’intérêt d’un

Addictions France, C.S.A.P.A. Soléa ou encore C.A.A.R.U.D. Aides. S’il s’agit d’une question de santé publique, ce projet de H.S.A. entre pleinement dans la lutte contre les réseaux de drogue et le narcotrafic. “La police et la justice mènent une action résolue dans le démantèlement des réseaux mais ils renaissent de leurs cendres. Si on n’agit pas du côté du consommateur aussi, c’est presque comme un coup d’épée

Pascal Boniface à la C.C.I. pour décrypter la nouvelle donne mondiale

P ascal Boniface sera à la Maison de l’Économie pour analyser les boule versements internationaux et leurs impacts économiques. L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait bouleverser la scène internationale, redé finissant les relations des États-Unis avec le reste du monde. Cela installe une nouvelle donne mondiale. Comment se définissent ces nouveaux rapports de force? Quelles marges de manœuvre pour la France dans ce paysage stratégique bouleversé? Quels impacts pour les entreprises? Pour répondre à ces interrogations majeures, la C.C.I. Saône-Doubs accueille au sein de la Maison de l’Économie Pascal Boniface, fondateur et directeur de l’Institut de Rela tions Internationales et Stratégiques incontournables pour les acteurs économiques locaux. La première de l’année aura lieu le 11 mars à Besançon, avec Pascal Boniface, expert en géopolitique. Organisés par la C.C.I. Saône-Doubs et ses partenaires, les conférences Open Business sont des rendez-vous

Publi-information

Zoom “Fédérer les acteurs de la santé pour permettre aux gens de vivre mieux” Questions à Christian Magnin-Feysot, vice-président de G.B.M. chargé du déploiement du Contrat Local de Santé. La Presse Bisontine : Ce nouveau contrat local de santé porte sur la période 2025-2029. Quelles sont les nouveautés ? Christian Magnin-Feysot : Pour ce nouveau Contrat Local de Santé, nous avons été limités à 23 fiches-actions à mettre en place sur la période de 2025-2029. Par ailleurs, ce C.L.S. intègre désormais le C.H.U., le centre hospitalier de Novillars et la C.P.T.S. CaPaCiTéS Besançon et Métropole. Les cinq axes sont la santé environnement, la prévention, la promotion et l’éducation à la santé, l’accès à la santé et aux droits pour tous, la santé mentale et la culture commune des acteurs de proximité. L.P.B. : Quelle est l’ambition d’un C.L.S. ? C.M.-F. : Il s’agit de fédérer tous les acteurs de la santé pour permettre aux gens de vivre mieux, vieux et plus longtemps. Mon rôle en particulier est d’en faire la pub auprès des maires de la périphérie pour qui les problématiques du C.L.S. peuvent paraître lointaines. Par exemple, aujourd’hui, il est possible de faire appel à la C.P.T.S. pour faire venir des médecins dans nos communes. Il y a un besoin de sensibilisation auprès des maires. L.P.B. : Ce C.L.S. va-t-il poursuivre les actions engagées du précédent ? C.M.-F. : Il est dans la continuité. Et d’un point de vue budget, il sera équivalent au dernier C.L.S., il ne subit pas de diminution. n Recueilli par L.P.

Pascal Boniface sera présent à Besançon mardi 11mars

(photo Sophie Palmier I.R.I.S.).

(I.R.I.S.). Avec son analyse éclairée, il appor tera des clés de compréhension sur ces enjeux et leurs répercussions économiques pour nos territoires et nos entreprises. Cet événement est organisé en partenariat avec Harmonie Mutuelle, Grand Besançon Métropole, la Caisse d’Épargne, l’U.I.M.M., L’Est Républicain et le Journal du Palais. La soirée débutera par l’intervention de Pascal Boniface, suivie d’une table ronde avec des acteurs locaux (dirigeants d’entre prise ou de collectivité) qui apporteront leur témoignage. Un moment de convivialité clô turera l’événement, offrant aux participants l’opportunité d’échanger avec les interve nants. Ne manquez pas cette occasion unique de décrypter les bouleversements internatio naux et leurs impacts économiques. Ren dez-vous le mardi 11 mars à 19 heures à la C.C.I., Maison de l’Économie à Besançon. n

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