La Presse Bisontine 271 - Décembre 2024 - Janvier 2025

Le Grand Besançon 25

La Presse Bisontine n°271 - Décembre 2024 - Janvier 2025

ÉCONOMIE Énergie locale Avec Héméré, place à l’autoconsommation et aux petits projets photovoltaïques Officiellement lancée ce 25 novembre à Besançon, la S.A.S. Héméré veut aider à couvrir davantage de parkings et toitures de panneaux photovoltaïques. Ce nouvel outil, qui prend la forme d’un partenariat public-privé, agira pour le compte des collectivités, des acteurs parapublics et des entreprises.

La nouvelle structure, présentée ici par ses actionnaires, tire son nom de la déesse grecque de la lumière du jour.

O n vous en parlait dans un précédent article, c’est désormais officiel. La structure portée par

peu une nouvelle histoire au sein de notre banque : celle de façon neur de territoire.” Bien sûr, le chemin vers la tran sition environnementale est encore long, comme l’a souligné Anne Vignot, maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole (G.B.M.). “Que ce pro jet ait soulevé le débat sur les investissements publics, c’est naturel, mais il ramène aussi aux objectifs que nous avons obli gatoirement le devoir d’attein dre.” Le plan climat air énergie ter ritorial fixé sur G.B.M. invite “à multiplier par 8,6 notre produc tion d’énergies renouvelables et diviser par 2 notre consomma tion. La marche est haute!” , a rappelé l’élue bisontine. “Et ce n’est qu’en travaillant tous ensemble à porter des projets sur nos territoires, qu’on arrivera à atteindre ces objectifs ambi tieux.” n S.G.

Mesnier, président de Héméré. Des hésitations auxquelles cette nouvelle structure entend donc répondre en tant que tiers inves tisseur. “Sans aucun apport et sans mobi liser sa capacité d’investissement, le locataire du parc photovol taïque porté par Héméré pourra, en contrepartie d’un loyer, pro duire et autoconsommer son élec tricité” , résume Dominique Mes nier. “L’idée est de permettre aux acteurs publics et privés d’ac croître leur autonomie énergé tique, même si leur consomma tion présente un potentiel modeste (36 kWc à 100 kWc).” Héméré veut se positionner ainsi sur les “petits” projets photovol taïques en autoconsommation et combler un trou dans la raquette. “Seuls les terrains ou toitures de très grande capacité ont été inves tigués par les développeurs, aban donnant le potentiel des parcs plus modestes et pourtant essen tiels” , constate-t-il.

Saône est prête à entrer en action. Avec un objectif clair: massifier la production d’élec tricité durable sur le territoire franc-comtois. Elle propose pour se faire d’in vestir à la place des collectivités, entreprises, établissements médico-sociaux, associations… dans l’installation de panneaux photovoltaïques, en contrepartie d’un loyer fixe sur 20 ans. La solution clé en main, mise au point ici avec l’appui des com pétences de chaque actionnaire, couvrira toute l’ingénierie de projet (études, réalisation, finan cement du parc, supervision). Le but étant de répondre aux besoins en la matière. Car si beaucoup réfléchissent bien aujourd’hui aux panneaux solaires, peu sautent encore le pas. “Souvent à cause du montage technique et juridique, jugé com plexe, ou de la volonté de réserver ses investissements à son activité première” , souligne Dominique

Sedia, le Crédit Agricole Franche Comté, la Banque des Territoires et les trois syndicats d’énergie du Doubs, du Jura et de Haute

Cette offre permettra, en outre, au propriétaire du foncier ou du bâtiment de profiter de l’énergie produite, là où l’essentiel des parcs développés aujourd’hui sur le territoire le sont en revente totale. “Une façon aussi de sécu riser à long terme ses coûts d’ap provisionnement énergétique et de verdir son activité” , insiste le président de Héméré. Dotée d’un capital d’1,5 million d’euros, la nouvelle S.A.S. pro jette 10 millions d’euros d’inves tissements sur ses premières années d’activité. Elle intervien dra donc sur le Doubs, le Jura et la Haute-Saône où une tren taine de projets ont déjà été iden tifiés. Un début prometteur dont se réjouissent les actionnaires. “Héméré va apporter des réponses à des entreprises qui jusqu’ici n’avaient pas la capacité d’ac céder à la transition énergétique” , a remarqué Franck Bertrand, directeur du Crédit Agricole Franche-Comté. “On ouvre un

Dominique Mesnier est le président de

la S.A.S. Héméré.

POUILLEY-FRANÇAIS Travaux d’extension La nouvelle école est en chantier

nions d’information…). “Ce genre d’es pace est extrêmement demandé sur le bassin de vie de Saint-Vit. Il bénéficiera à la fois aux associations du village et des alentours” , indique le premier édile, qui a également misé sur la qualité du bâti. Le choix s’est porté sur un bâtiment passif, pour plus de confort en été comme en hiver. Des brise-soleil orien tables sur chaque fenêtre et des avan cées à l’apparence d’auvents seront mis en place, avec une végétalisation naturelle. Tous les éléments structu rants seront également composés de béton bas carbone et bois, afin d’avoir un impact carbone le plus faible pos sible. “Nous avons visité une école réa lisée sur le même principe à Malbuisson par le groupe Machurey architectes et nous avons été séduits. On sait qu’il faut avancer aujourd’hui avec les enjeux de la transition écologique et c’est aussi une façon pour la commune de maîtriser sa facture énergétique” , souligne Yves Maurice. Quatre fois moins énergivore que la nouvelle réglementation R.E. 2020,

Livré en principe à l’été 2025, le nouvel équipement porté par la commune de Pouilley-Français permettra d’agrandir l’école actuelle, mais aussi d’accueillir le périscolaire et les associations des communes environnantes.

“Le chantier fait intervenir des entreprises locales”, précise Yves Maurice.

O uvriers et engins de chantier s’activent depuis quelques mois, à proximité de la mairie, en plein cœur du village pour don ner vie aux futurs espaces maternelle et périscolaire. La commune de seule ment 830 âmes, qui a fait le choix ambi tieux de conserver son école, projette d’offrir dès la rentrée prochaine de meilleures condi tions d’accueil à tous les petits Francs-Pouillais grâce à ce nouveau bâtiment. “L’éclatement du S.I.V.O.S. de Villers-Buzon auquel on appartenait, nous a amenés à nous réorganiser. Les enfants du village de Mazerolles-le-Salin sont partis à Pouil ley-les-Vignes, ceux de Villers-Buzon à Marnay. On pouvait soit faire pareil, en se tournant vers Dannemarie ou Saint-Vit, soit faire en sorte de main tenir notre école” , rappelle Yves Maurice,

maire de Pouilley-Français. Avec l’accord de l’inspection d’académie, la commune s’est donc ouverte aussi à l’accueil des élèves de maternelle. “Ce qui fait qu’on a aujourd’hui tous les niveaux. L’avantage, c’est que les enfants n’ont plus besoin de prendre le bus. Tout se passe sur la commune, y compris la cantine et le périscolaire.” Les travaux d’extension se sont logi quement imposés pour compléter les bâtiments existants. Ce nouvel équipement, construit sur deux niveaux, accueillera ainsi au rez de-chaussée l’espace maternelle (salles de classe et de motricité). Tandis que l’étage sera occupé par le périscolaire, assuré jusqu’ici en haut de la mairie par les Francas du Doubs. Une salle sera également dédiée aux usages exté rieurs (ouverte aux associations, réu

a fait un pari sur l’avenir, mais c’était ça ou ne plus avoir d’école dans la com mune !” Il compte sur le démarrage du nouveau lotissement d’une cinquantaine de maisons pour booster les futurs effec tifs, pour l’instant limités à une soixan taine d’élèves. Le budget total s’élève à 1,233 million d’euros H.T. (subventionné à 60 % et abondé à hauteur de 400 000 euros par la commune). Quasiment bouclé, il reste en attente d’une dernière validation de subvention de Grand Besançon Métropole d’environ 170 000 euros, au titre des équipements communaux de rayonnement sur le bassin de vie. n S.G.

cette construction ne disposera pas de chaudière mais simplement d’une cen trale de traitement d’air double flux, qui va puiser ses calories dans l’air dégagé par les occupants, le soleil et la lumière naturelle. Le projet inclura au passage l’agrandissement de la cour et l’optimisation des espaces extérieurs. Désimperméabilisation, îlots de fraî cheur, végétalisation et infiltration des eaux de pluie seront travaillés dans un souci d’adaptation au changement climatique. Comme l’école existante, la Maison pour tous ou l’église, le nou veau bâtiment intégrera enfin des pan neaux photovoltaïques. Le premier édile en a conscience : “On

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online