La Presse Bisontine 270 - Décembre 2024

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°270 - Décembre 2024

Première pierre pour le village d’enfants S.O.S. à l’ancien haras national

Le proctologue bisontin reste interdit d’opérer

M ardi 30 octobre, la Cour d’appel de Besançon a confirmé l’inter diction d’opérer à l’égard du proc tologue Luc Clémens. Cette décision fait suite à la mise en examen du chirurgien bisontin en septembre dernier pour “bles sures involontaires” sur d’anciens patients qui ont porté plainte contre lui. Des dizaines de victimes qui, après une opération ratée des hémorroïdes, doivent apprendre à vivre avec de lourdes séquelles allant jusqu’à l’incontinence fécale. “L’audience du 30 octobre était importante pour nous. On a déjà gagné cette bataille. Au moins, on sait que pour l’instant, il ne fera plus de mal à personne…” souffle Anne, qui avait témoigné dans notre précédente édition, racontant à quel point sa vie avait changé depuis son opération des hémor

roïdes, entre les douleurs postopératoires, son régime alimentaire pour se constiper, et l’impossibilité pour elle de rester assise normalement. Présumé innocent, Luc Clémens qui avait appel de la décision, n’a donc pas obtenu gain de cause. Mais la défense s’organise autour de lui. En effet, “un collectif de soutien” initié par des proches du chirurgien est lancé. Il a pour objectif d’inviter des patients satisfaits de leur opération à témoigner, et à apporter ainsi la contra diction dans ce dossier. Une démarche qui a du mal à passer du côté des victimes. “Nous sommes franchement outrés. Cher cher des témoignages de personnes pour lesquelles l’opération s’est bien passée, c’est faire preuve de mépris à notre égard. C’est une façon de minimiser nos souf

B ientôt, des enfants fouleront le beau parc arboré des anciens haras de Besançon qui reprend vie à cette occasion. Le 7 novembre dernier, le Départe ment ainsi que l’association S.O.S. Villages d’enfants ont posé la pre mière pierre de ce qui va devenir un village d'enfants S.O.S. Le Conseil départemental, chef de file de la protection de l’enfance, sub ventionne à hauteur de 4 millions d’euros la construction de deux vil lages enfants. Un à Besançon, donc, sur l’ancien site du haras national, le deuxième à L’Isle-sur-le-Doubs. Chacun pourra accueillir 50 enfants placés à l’aide sociale à l’enfance, l’objectif étant de regrouper les fra tries. À Besançon, les anciennes écuries seront transformées en neuf maisons familiales, chacune accueillant 4 à 5 enfants autour d’une mère ou d’un père S.O.S. Le site sera préservé ainsi que son parc arboré d’1,78 hectare. Une maison des familles dédiée aux rencontres entre parents et enfants, un service d’accueil fami lial immédiat (S.A.F.I.), et un espace de transition pour accueillir les jeunes majeurs issus du village d’enfants S.O.S. et leur permettre une inté gration sociale, complète l’offre. Si le Département subvention à hau teur de 4 millions d’euros (dont 3 mil lions pour le site de Besançon), l’as sociation S.O.S. Villages d’enfants finance 1 million d’euros sur fonds propres et la Banque des territoires octroie un prêt de 6,7 millions d’eu

frances et nos séquelles” déplore Anne. Affaire à suivre. ■ Le Docteur Luc Clémens n’a pas obtenu l’autorisation d’opérer suite à l’audience du 30 octobre.

Les commerçants du marché-beaux arts demandent des explications

L e sujet a été largement évoqué lors du dernier conseil municipal à Besan çon : la situation des commerçants du centre-ville, avec une nouvelle qui venait de tomber : l’annonce de la fermeture immi nente du traiteur Bonnet à Battant. Suivie, quelques jours plus tard d’une autre fer meture au marché beaux-arts cette fois, celle de la Boucherie du Marché (ex-bou

cherie Claudet) mise en liquidation mi novembre. De quoi ajouter de la colère et de l’inquiétude dans les rangs des com merçants de ce marché, qui compte dés ormais plusieurs cellules vides à quelques semaines des fêtes. Cerise sur le gâteau pour eux : le courrier reçu de la mairie il y a quelques semaines, sans information préalable, pour un rappel de charges d’éner

gie. De quoi faire bondir le président des commerçants du marché beaux-arts Jean Jacques Pichon qui a demandé une réunion de concertation avec la mairie et bloqué les prélèvements prévus. “On a baissé nos volumes de consommation d’énergie et on nous double quasiment nos charges ! Soit c’est une erreur de calcul et ça peut arriver, soit c’est une mauvaise négociation par la mairie des contrats d’énergie. Nous avons demandé plus d’explications mais il est hors de question d’en rester là. Nous avons demandé le détail précis de ces fac tures” note le représentant qui ne cache pas les difficultés que rencontrent certains commerçants du marché. Tous irrités éga lement d’entendre l’élue bisontine au com merce Frédérique Baehr tenter de justifier ce rattrapage de charges par une augmen tation du chauffage des allées du marché, alors que ce marché couvert n’est pas chauffé… ■

ros. À Besançon, le recrutement de 42 personnes pour une équipe plu ridisciplinaire commencera au prin temps 2025. Un appel est aussi lancé aux bénévoles pour aider les enfants à s’ouvrir à l’extérieur et pratiquer avec eux des activités comme aller à la pêche, du soutien scolaire, la conduite accompagnée, etc. L’arrivée des premiers enfants est prévue en mai 2026. ■ Christine Bouquin et Daniel Barroy, président de S.O.S. Villages d’enfants ont scellé la première pierre du futur village d’enfants, le 7 novembre dernier en présence de nombreux élus.

Après le traiteur Bonnet à

Battant, c’est la Boucherie du Marché (ex-boucherie Claudet) qui a fermé boutique au marché beaux-arts.

A vis de tempête à la mairie de Besan çon. Ça tangue de partout depuis quelques semaines au sein de l’exé cutif municipal bisontin avec une Anne Vignot qui a lancé l’offensive en se repositionnant clairement - elle l’avait déjà fait il y a plusieurs mois notamment dans nos colonnes - en vue des prochaines muni cipales qui n’auront pourtant lieu qu’au printemps 2026. Déclenchant, au passage, une houle de réactions plus ou moins concer tées entre les partis, chacun y allant de son refrain pour appeler à l’unité ou au contraire revendiquer sa part d’indépendance et ses velléités d’émancipation. Tout cela, sur fond de coup de froid annoncé sur les finances publiques. Estimant sans encore en connaî tre le détail précis les économies à réaliser imposées par le gouvernement à plus de 5 millions d’euros, la majorité l’a affiché Éditorial Ça tangue

qu’il y a sept ans. Difficile à suivre… Où est l’ambition, où est le bon sens s’interrogent de nombreux Bisontins ? Cette actualité politique locale est un peu plus plombée par ce qu’on appelle déjà l’affaire Cordier, du nom de l’ancienne conseillère de Jean Louis Fousseret au cabinet, dont le licen ciement interroge la Chambre régionale des comptes dans son dernier rapport sur les finances de la Ville et qui vaut une saisine du procureur de la République doublée d’une plainte d’Anne Vignot contre l’inté ressée Alexandra Cordier, et contre son pré décesseur Jean-Louis Fousseret, elle qui était une de ses plus proches adjointes lors du mandat précédent… Tout cela ne donne pas une image reluisante de la politique bisontine menée actuellement. Si personne ne peut se frotter les mains d’un contexte aussi délétère, il est impératif, qu’à seize mois des prochaines municipales, une autre vision de Besançon, plus ambitieuse, prag matique et constructive émerge. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

haut et fort sur le fronton de l’Hôtel de ville par une banderole au message aussi clair qu’il peut être vu comme démagogique. Signe de la fébrilité actuelle de l’équipe dirigeante, la même Anne Vignot cette fois avec sa casquette de présidente de Grand Besançon Métropole souhaite commander une étude pour comprendre les raisons des embouteillages toujours plus nombreux aux abords de la ville. Dans une sorte de schizophrénie, tel un pompier pyromane, elle souhaite payer un cabinet d’études qui conclura, sans nul doute, que les bouchons sont en grande partie dus aux nouveaux plans de circulation qu’elle a elle-même souhaité mettre en place ainsi qu’aux tra vaux de restrictions de voies pour laisser la place aux pistes cyclables. Il suffit de tra verser en ce moment la ville d’est en ouest pour en tirer les explications. Dans le même temps, la majorité réitère sans révolutionner son contenu, le marché des transports en commun quasiment sur le même schéma

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