La Presse Bisontine 270 - Décembre 2024

10 Besançon

La Presse Bisontine n°270 - Décembre 2024

EN BREF

PATRIMOINE

Cimetière des Chaprais

Le “petit Père-Lachaise bisontin” a 200 ans

Livre La nuit du 10 mai dernier, les habitants de Besançon ont été témoins d’un spectacle aussi rare que magnifique : des aurores boréales. L’association “Besançon j’aime ma ville” en a fait un livret avec les plus belles photos en lien avec ce spectacle céleste. Édition limitée à 300 exemplaires, à commander sur : https://www.helloasso.co m/associations/besancon j-aime-ma ville/boutiques/fascicule besancon-j-aime-mes aurores-boreales-2024 180-x-255-mm Logement Habitat 25 construit une vingtaine de logements à Châtillon-le-Duc, rue du Docteur Louvot. Les 20 logements du programme sont répartis en 4 bâtiments R + 1 de 4 logements et 4 logements individuels avec garage. Pour ce projet, Habitat 25 a cédé une partie du terrain au promoteur AlterImmo. Châtillon-le Duc dispose ainsi d'une nouvelle offre mixte de

Le cimetière classé des Chaprais a accueilli sa première défunte le 12 décembre 1824. 200 ans plus tard jour pour jour, le collectif Histoire des Chaprais organise une visite guidée des lieux.

1790, a interdit les inhumations dans le périmètre des églises. C’est à partir de cette époque qu’on a commencé à ouvrir des cimetières hors les murs” explique Jean-Claude Goudot. “À Besançon, il exis tait déjà non loin de là le cimetière des Champs-Brulley. Seulement, la nature de son sol n’était pas très propice à la décomposition des corps, à tel point que des fossoyeurs venaient parfois piller les sépultures. Dans les années 1820, les paroissiens ont donc décidé d’acheter ces terrains aux Chaprais pour y créer l’actuel cimetière. Cette nécropole romantique comme l’a surnommée l’historienne Anne Mise Thierry est classée depuis le 10 mars 1877” détaille M. Goudot. Avec son collectif, cet habitant du quartier organise le 12 décembre prochain une visite guidée du cimetière des Chaprais à la découverte des sépultures les plus originales. On surnomme ce cimetière le “petit Père-Lachaise bisontin” à cause de sa configuration romantique et ses plan tations d’arbres. Il est d’ailleurs classé, comme le Père-Lachaise, non pas aux monuments historiques, mais au titre des paysages remarquables. C’est dans sa partie haute, la plus ancienne, que le cimetière des Chaprais

C élibataire, rentière, la Bisontine Philiberte Gurnaud a été “la pre mière cliente du cimetière des Cha prais” dit en souriant Jean-Claude Goudot, responsable du collectif Histoire des Chaprais. Avec ses 5,12 hectares, le cimetière des Chaprais est aujourd’hui le plus grand des cinq cimetières bisontins.

Il compte plusieurs dizaines de milliers de défunts inhumés ici. 11 personnes y avaient été inhumées l’année de son ouver ture, et déjà 137 l’année suivante. “Avant la Révolution, les défunts étaient enterrés dans les églises ou dans leur enclos. Une déclaration royale de 1776, confirmée par une décision de l’Assemblée nationale en

abrite les sépultures les plus remarqua bles, aux styles néo-classique ou néo gothique pour d’autres. Comme cette pyra mide, tombeau du sculpteur (et égyptologue) bisontin Alphonse Delacroix. 25 gloires de l’Empire napoléonien repo sent également aux Chaprais, ainsi que 13 anciens maires de Besançon (dont le dernier décédé en date Robert Schwint) et 3 ministres bisontins : Albert Métin, Georges Pernot et Jules Valfrey. Ainsi que de nombreux horlogers, et des artistes de Besançon comme les peintres Émile Isen bart et Antonin Fanart. Ou d’autres, comme la tombe de Gabrielle Guglielmi, la mère de l’artiste Rudolph Valentino,

Ses caves sont situées place de la Révolution, à deux pas de l’ancien conservatoire.

logements publics (Habitat 25) et de logements privés (AlterImmo). Renseignements en mairie.

CIRCULATION Encore des changements en perspective Le casse-tête du cadran Nord-Est Plusieurs habitants du Collectif du secteur Nord-Est de Besançon et de l’association de la Combe-Saragosse montent au créneau pour dénoncer l’inefficacité des aménagements mis en place par la Ville depuis 2023. Celle-ci pourrait faire prochainement de nouvelles propositions.

L e ballet incessant de véhicules aux heures de pointe, dans ce quar tier résidentiel, a le don d’agacer ces Bisontins, qui voient malheu reusement leurs prédictions se confirmer. “En 2020 déjà, lorsque le chemin des Relançons avait été fermé à cause de travaux, on avait vu un report du trafic sur le chemin de la Selle et rue Viollet le-Duc. À l’époque, on avait déjà alerté la Ville et cela se reproduit aujourd’hui” , déplore Gérald Santi, membre du Col lectif du secteur Nord-Est Bisontin. “On a l’impression que la mairie écoute mais ne nous entend pas !” , ajoute Claude Loye-Mazalrey, un autre membre. La situation est d’autant plus mal accep tée qu’elle représente un danger, en par ticulier dans la rue Viollet qui est assez étroite et dépourvue de trottoirs. “On est passé de 400 à 1 700 véhicules par jour, avec des files interminables aux heures de pointe. On en voit défiler plus de 300 en l’espace d’1 h 30” , s’indigne Gilles Saguin, qui habite justement dans cette rue. L’ironie veut que ce lotissement, qui remonte aux années quatre-vingt, avait justement été conçu sur le principe d’une circulation apaisée et partagée. Ce qui n’est “plus du tout le cas” selon ses rive rains, depuis la mise en place du plan

nion en mairie - de rétablir la circulation chemin des Relançons dans le sens mon tant (Est-Ouest) en avril 2024. La Ville a également fait installer des feux tri colores aux intersections Montarmots Selle et Planches-Palente et a rétabli le double sens du chemin de Vieilley. Mais ces mesures n’ont pas entièrement satisfait, ni convaincu les habitants de ce secteur de la Combe Saragosse, qui ont organisé en juin et en octobre dernier deux barrages filtrants pour recueillir l’avis des automobilistes. “Le trafic dans nos rues continue d’aug menter, malgré la réouverture de la rue de Vesoul et ces nouveaux dispositifs (N.D.L.R. : les réglages des feux, notam ment au carrefour des Quatre vents, n’auraient pas changé l’engorgement)” , note Gérald Santi. “La plupart des auto mobilistes nous répondent que le bou levard est déjà saturé et que ce plan com plique encore plus les choses.” Lassé de ne pas obtenir les réponses souhaitées, notamment sur le dernier comptage réalisé par la Ville, ce grou pement d’habitants veut ainsi aller plus loin et n’exclut pas de hausser le ton. Il a sollicité une nouvelle rencontre en mairie. “On réclame la remise en double sens des Relançons, et l’aménagement de la voirie avec une vraie concertation

expérimental de déplacement dans le Nord-Est bisontin, à l’automne 2023. Imaginé avec l’appui d’un cabinet conseil, celui-ci actait la limitation de certaines zones à 30 km/h et le passage à sens unique d’une partie des chemins de Vieilley et de la Selle, ainsi que du che min des Relançons. Au départ prévu pour neuf mois, il a été prolongé jusqu’en octobre, du fait de l’effondrement de la chaussée rue de Vesoul et a donné lieu, entre-temps, à des ajustements. Les premiers aména

gements n’ayant, au final, pas vraiment eu l’effet escompté de renvoi du trafic vers le Boulevard Blum. Car si certains des 11 000 habitants de ce périmètre (couvrant les Torcols, Montarmots, Saint-Claude, Combe Saragosse, Palente Orchamps, Point du Jour et Vallon du Jour) ont bien pu constater une amélio ration, d’autres ont vu au contraire se reporter le transit sur leurs petites rues. Résultat, il a été décidé - après concertation et réu

Gérald Santi, Claude Loye-Mazalrey et Gilles Saguin (de gauche à droite) réclament le retour du double sens chemin des Relançons.

“On est passé de 400 à 1 700 voitures par jour.”

Palente.” Le dossier réactive, ainsi, plus que jamais la brûlante question de l’accès à l’ag glomération des personnes venant de l’Est, et le projet abandonné de rocade (qui devait relier l’actuelle R.N. 1 057 au niveau de la rue de Vesoul à la R.D. 683 vers l’aérodrome de Thise). “Que cela ne soit plus d’actualité, on peut l’en tendre, mais il faut trouver des solutions car la situation ne s’est pas améliorée ! Et il faudra du temps avant que les auto mobilistes changent leurs habitudes” , conclut Claude Loye-Mazalrey. n S.G.

des habitants.” Contactée, la Ville nous confirme être en train de tirer les conclusions des der nières études menées sur place. Ce qui pourra l’amener à formuler de nouvelles propositions, comme indiqué dans un courrier adressé ce 13 novembre à ces associations de riverains. Un point d’at tention est notamment porté sur la rue Viollet. Les habitants craignent, eux, que le choix se porte sur la fermeture de cette rue, déjà évoquée par le passé et refusée. “Cela reviendrait à couper en 2 la Combe Saragosse et impacterait l’organisation de nos déplacements sur

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