La Presse Bisontine 268 - Octobre 2024

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°268 - Octobre 2024

Le bureau de Poste Demangel doit fermer le 2 décembre

L a première mobilisation en mai der nier n’a pas eu l’effet escompté et les syndicats craignent que la seconde organisée le 10 septembre devant le bureau de Poste de la rue Demangel n’ait pas plus d’impact. Il sem ble que la direction de La Poste soit bien décidée à fermer définitivement dès le 2 décembre ce bureau de Poste que défendent pourtant agents et usagers. La pétition qui a recueilli plus de 1 200

çon, où la fréquentation des bureaux de poste a chuté de 42 % en cinq ans. Cette baisse s’explique par les changements d’usage et de consommation de nos clients, notamment avec le développement des services numériques, la diminution des transactions en espèces (paiement sans contact jusqu’à 50 euros) et la baisse significative de l’utilisation du courrier, non compensée par l’augmentation du trafic colis. Au bureau de poste de Demangel, la fré quentation a chuté de plus de la moitié (-51 %) depuis 2019. Malgré les travaux effectués il y a deux ans pour rendre le lieu plus accueillant et tenter de relancer la fréquentation, le bâtiment, qui n’est pas un bien postal, reste en mauvais état à l’extérieur. La fermeture du bureau de poste de Demangel ne signifie pas quitter le quartier, mais repenser notre présence : être présents au bon endroit, au bon moment et sous des formes adaptées. Il s’agit de créer une présence postale per tinente et utile, multiple, qui couvre tous les besoins et usages de nos clients avec des formats complémentaires : bureaux

de poste, partenaires (commerces, bureaux de tabac), consignes colis, espaces pour les clients professionnels. Notre présence postale a très peu évolué en milieu urbain en 20 ans, alors que les villes ont changé. Il est temps de passer d’une logique de lieux à une logique de besoins de nos clients, de tous nos clients, et de permettre une accessibilité renforcée là où La Poste n’a jamais été présente : dans les quartiers en développement de la ville, dans les quartiers prioritaires, avec des formats proposant des horaires élargis qui répondent aux nouveaux rythmes de vie des Bisontins, mais aussi à leurs contraintes. C’est dans ce contexte que sera repensée la présence postale à Besançon, avec l’ouverture de nouveaux points de contact au sein des bureaux de tabac Le Joker, Le Bookmaker et Le Petit Dépanneur. D’autres ouvertures sont à venir. En parallèle, des travaux de rénovation de bureaux de poste sont en cours ou à venir, comme à Saint-Ferjeux et, en sep tembre, au bureau de poste d’Île-de France.” ■

signatures n’a pas dissuadé La Poste. “La Poste n’entend rien et ne nous écoute pas, pas plus qu’elle écoute les usagers” se désole Samia Yazid, la secrétaire géné rale du syndicat C.G.T. F.A.P.T. 25 qui espère que se créera dans les semaines à venir un collectif d’associations et d’usa gers pour tenter de faire pression sur la direction de La Poste. Depuis plusieurs années, La Poste, dans son opération de “modernisation” des

points de contacts transforme les bureaux de Poste en relais postaux commerçants (R.P.C.) ou urbains (R.P.U.), en facteurs guichetiers agents du courrier qui effec tuent le guichet le matin et la distribution de courrier l’après-midi, ou en Agences Postales Communales (A.P.C.). “Elle met en avant la baisse de la fréquentation en bureau de Poste qu’elle organise elle même poursuit la C.G.T. : avec des sous effectifs permanents, et la multiplication des démarches accessibles depuis son site dédié laposte.fr pour justifier la fer meture des bureaux. Ceci est vrai en milieu rural mais aussi en milieu urbain.” La fermeture annoncée du bureau Deman gel fait suite à celle du bureau de Poste de Justice à Besançon. Pour les usagers, les bureaux les plus proches sont ceux de Saint-Ferjeux rue de Dole, ou le centre de tri du courrier avenue Clemenceau, mais dont l’accès pourrait lui aussi être fermé aux particuliers pour ne plus servir que les professionnels. De son côté, la direction justifie cette fer meture avec les arguments suivants : “La Poste revoit sa présence postale à Besan

Les agents de La Poste se sont à nouveau mobilisés le 10 septembre pour défendre le bureau Demangel.

Livres dans le Boucle: plus de 30000 visiteurs et 13 500 livres vendus

L’ édition 2024 ne battra sans doute pas la précédente qui avait vu affluer 35 000 visiteurs. Mais pour cette première à Chamars, les sourires sont de mise. “Nous enregistrons plus de 30 000 entrées, ce qui est vraiment bien pour cette première à Cha mars” note Christine Bresson, la coordinatrice de l’événement à G.B.M. La manifestation continue à attirer un public de plus en plus large. “Les réservations aux dif férentes rencontres montrent que Éditorial Destin

16 % du public n’était jamais venu. Certains sont venus de loin, jusque de Nancy pour des auteurs qu’ils n’avaient pas pu voir au salon du livre de Nancy” ajoute la coordi natrice. Livres dans la Boucle 2024 bat en revanche un autre record : celui du nombre de livres vendus sur le week-end. “On atteint les 13500 livres vendus, c’est en effet du jamais vu. Les libraires feront un chiffre d’affaires d’en viron 200 000 euros.” Trois auteurs

ont cartonné: Gaël Faye (qui a écoulé à lui seul près de 450 livres), Bernard Minier (plus de 300) et Olivier Norek (plus de 300 également). Pour les libraires, la réunion sur un même site sem ble également être la bonne for mule. Seul le café littéraire posté dans un chapiteau un peu excen tré gagnerait sans doute à être rapproché du chapiteau princi pal. Si Livres dans la Boucle est un gros investissement pour G.B.M.

et ses partenaires (524 000 euros de budget), ce sont aussi des retombées économiques pour le territoire. Plus de 370 nuits d’hôtel pour les auteurs et plus de 1 000 repas préparés dans les restau rants de la ville ou par les traiteurs. Sans parler des fournisseurs (sonorisation, technique, sécurité, gardiennage…). “C’est un élément d’attractivité pour tout un territoire” notent les organisateurs. Les Livres dans la Boucle fêteront l’an prochain leurs 10 ans. ■

Durant 3 jours, le grand chapiteau de Chamars a fait le plein.

Graal politique. Mais à peine installée dans la belle demeure du ministère de l’Agriculture rue de Varenne, elle voit s’empiler depuis quelques jours les lourds dossiers qu’elle aura à gérer dès son ins tallation : fièvre catarrhale ovine, colère sourde des agriculteurs dont bon nombre des revendications qu’ils avaient brandies en janvier n’ont pas été satisfaites, lutte contre le réchauffement et ses consé quences dans les cultures et sur les forêts, souveraineté alimentaire de la France à l’heure des accords de libre-échange, ques tion épidermique du loup dans le massif jurassien notamment… Autant de ques tions brûlantes pour lesquels le monde agricole attend des réponses. La stature nationale d’Annie Genevard sera jugée à l’aune de ces multiples défis. Si elle par vient à les relever, le destin politique auquel la jeune élue mortuacienne se pre nait à rêver à l’époque connaîtra peut être alors d’autres étapes. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

ensuite la tribune pour gagner en notoriété jusqu’à s’imposer comme la candidate légitime de son parti pour occuper une place de vice-présidente, puis première vice-présidente. Depuis longtemps can didate sans l’être à un portefeuille minis tériel, elle a eu la malchance de passer dès son arrivée au Palais Bourbon en 2012, l’intégralité de ses mandats de dépu tée dans l’opposition. Elle passera donc son tour, une fois en 2012, encore une fois en 2017, puis à nouveau en 2022 où sa famille de droite passée tout près de la disparition n’était plus que l’ombre d’elle même. La dissolution de juin dernier n’au gurait pour elle rien de plus favorable, la droite parlementaire étant presque effacée des bancs du Parlement. Et pourtant son heure, qu’elle attendait sans doute encore secrètement, est arrivée, à la faveur d’un improbable concours de circonstances dont seule la politique française a le secret. Annie Genevard a peut-être atteint son

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot. équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, Besançon Mémoire Vive, E. Faivre, Grand Besançon Métro pole, P. Hauger, JoLi, S.N.C.F. Réseau-Arche pro duction. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2024 Commission paritaire : 0225 D 80130

N ous l’avons connue jeune ensei gnante de français et de latin au lycée de Morteau. Puis adjointe aux affaires culturelles aux côtés de l’ancien maire de Morteau Jean-Marie Binétruy. Avant de rapidement s’imposer comme l’élue en mesure de prendre la relève à la tête de la Ville. La députation était logiquement pour elle l’étape sui vante. Elle succédera là encore à l’ancien maire de Morteau sur les bancs de l’As semblée où son tempérament a rapidement pu s’épanouir. Il faut dire qu’elle a été biberonnée à la politique avec une mère, d’un côté, qui fut la députée ayant eu la peau de Pierre Moscovici dans le Pays de Montbéliard, de son beau-père également, lui-même ancien maire de Morteau et député quand il était le suppléant d’Edgar Faure. Ce Palais Bourbon, elle en fera

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