La Presse Bisontine 266 - Août 2024
12 Le Grand Besançon
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2024
BANQUE
Les activités de la Banque de France
Les dossiers de surendettement en hausse de plus de 15 % La succursale départementale de la Banque de France à Besançon occupe 29 collaborateurs. Avant son départ de Besançon, son directeur Jean-Luc Mesure lève le voile sur une banque qui ne fait pas souvent parler d’elle.
Jean-Luc Mesure quitte Besançon pour Marseille Arrivé en mars 2020 à Besançon (une semaine avant le premier confinement), Jean-Luc Mesure quitte ses fonctions de directeur départemental de la Banque de France. Il démarre le 16 août une nouvelle mission en tant qu’adjoint au directeur régional P.A.C.A. de la Banque de France. Pendant les quatre ans et demi passés à Besançon, il aura notamment eu à gérer la médiation du crédit dans le cadre des P.G.E. avec 240 entreprises du Doubs concer nées par des difficultés d’obtention de prêts, puis l’arrêt de l’activité fiduciaire de la Banque de France en septembre 2022 (le tri des bil lets, activité désormais centralisée à Dijon), et la période inflationniste de 2021-2022. Jean-Luc Mesure sera remplacé par Laurent Quinet, actuellement directeur de la Banque de France à Mulhouse. n
nent les droits au compte” , une procédure permettant à toute personne, sous conditions, de bénéficier d’un compte bancaire. “Une banque commerciale n’a pas le droit de refuser l’ouverture d’un compte, y compris à des étrangers en situation régulière” ajoute la spécialiste. Depuis 2020, plus de 850 demandes de droit au compte ont été enre gistrées et traitées par la suc cursale bisontine. La Banque de France s’adresse également aux plus jeunes via le dispositif “Éducfi”, avec plus de 2500 jeunes et plus de 450 enseignants rencontrés ces qua tre dernières années au sein des établissements scolaires du Doubs. Le grand public, lui, a également à sa disposition des outils de prévention comme l’ap plication “Pilote budget” ou le site M.Q.D.A. (Mes questions d’argent). En matière bancaire, la prévention est une notion pri mordiale. “Chose comprise vaut mieux que chose apprise” résume Jean-Luc Mesure pour illustrer le panel des services proposés par la Banque de France, qui restent largement méconnus du grand public et des entre prises. n J.-F.H.
directeur de l’établissement ban caire. La Banque de France à Besan çon propose également aux diri geants d’entreprises des dispo sitifs de conseil pour les aider dans leurs choix d’investisse ment. Dans ce cadre, “288 entre prises nous ont sollicités depuis 2020, dont 99 rien que l’an der nier.” La Banque de France intervient également à destination des par ticuliers pour lesquels elle déploie des mesures d’inclusion financière sont le traitement des situations de surendette ment. “Nous traitons environ 1 000 dossiers de surendettement par an. Nous enregistrons une hausse de 16 % par rapport à l’année dernière. Cette tendance à la hausse se confirme depuis plusieurs mois” note Chantal Fassier, responsable de ces ques tions, qui complète : “Être suren detté, cela ne signifie pas forcé ment être pauvre. Le surendettement concerne toutes les strates de revenus.” Sur ce sujet et sur tous les autres concernant les particuliers et les entreprises, la Banque de France a mis en place un numéro unique d’appel, le 34 14. “8 % des demandes concer
Q uand on évoque la Banque de France, on pense, souvent, à son activité liée au suren dettement des particuliers. Elle n’est que la face immergée d’un iceberg beaucoup plus grand. Car deux tiers des salariés de
à 750 000 euros. Le but de cette analyse est d’évaluer la solidité financière des entreprises. Dans ce cadre, nous avons rencontré depuis mon arrivée au printemps 2020, près de 1300 chefs d’en treprise en entretien individuel” explique Jean-Luc Mesure, le
la Banque de France à Besançon (rue de la Préfecture) travaillent au service des entreprises du département. “Chaque année, ce service analyse près de 6 500 bilans d’entreprises. Soit toutes les entreprises du Doubs dont le chiffre d’affaires est supérieur
Un espace sécurisé pour les dirigeants d’entreprise La Banque de France met depuis mars dernier cet espace à disposition des entreprises du Doubs pour qu’elles aient accès à leurs données Banque de France. Ren dez-vous sur dirigeant.banque france.fr (identification via France Connect). Accès personnel, sécu risé et gratuit. n EN BREF Côte de Morre La Côte de Morre est fermée jusqu’au vendredi 9 août pour traiter les risques de chutes de pierres et d’instabilités rocheuses sur la partie basse de la route. En 2023, deux zones avaient déjà été traitées. Les deux prochaines années, durant quatre semaines également, les opérations de forages et d’ancrages se poursuivront. Des grillages seront ensuite posés permettant de sécuriser les chutes de pierres. Bateaux Une femme capitaine est à la barre du bateau Le Vauban à Besançon. Suite à une reconversion, Franceline Gelin s’est formée au métier de matelot puis capitaine de bateaux passagers. Elle dirige depuis quelques semaines le bateau Le Vauban de la compagnie Droz Bartholet à Besançon, la compagnie qui en 1983 a mis en service le tout premier bateau touristique à Besançon. Le bateau Le Vauban navigue au G.T.L. marine, un carburant qui diminue jusqu’à 60 % les émissions de particules fines.
Jean-Luc Mesure, entouré de son équipe à Besançon, quitte ses fonctions. Il sera remplacé par Laurent Quinet en provenance du Haut-Rhin.
BESANÇON
Zone Lafayette
Un toit blanc pour passer l’été au frais Batifranc, propriétaire du bâtiment, a repeint les 5 000 m² du toit de l’entreprise J.R. Automation à Besançon avec une peinture blanche qui s’effacera après l’été. Une innovation destinée à réduire la chaleur des ateliers.
F aire baisser la température de 5, voire de 7 °C dans les ateliers en plein été, et jusqu’à 10, et même 15 °C sous les verrières, elles aussi recouvertes de cette peinture blanche temporaire, c’est bien l’objectif de l’opé ration expérimentale menée début juillet sur la vaste toiture de l’entreprise bison tine J.R. Automation, au cœur de la zone Lafayette. Cette peinture innovante est censée réfléchir jusqu’à 85 % des rayon nements solaires. Propriétaire de ce bâtiment, comme d’une trentaine d’autres dans la région, la société Batifranc teste cette solution en parte nariat avec la société Avatix basée à La
Vrine dans le Haut-Doubs. “Certains bâti ments de notre parc sont vieillissants et nous sommes rattrapés par les questions environnementales, de réchauffement cli matique et les décrets qui s’imposeront à tous les bâtiments industriels dans les prochaines années. Nous avons donc choisi d’anticiper pour trouver des solutions destinées à faire baisser la chaleur fatale dans les ateliers” développe Hubert Cuse nier, le directeur général de Batifranc. Sur ce grand bâtiment de J.R. Automation - 130 salariés -, la solution d’installer des panneaux solaires s’est avérée impossible. “On a donc réfléchi à une autre solution : peindre le toit du bâtiment en blanc” pour
Les représentants de la société Batifranc et son directeur général Hubert Cusenier (au premier plan), avec les représentants des sociétés J.R. Automation et Avatix.
permanente” ajoute M. Cusenier. La pulvérisation de cette peinture blanche a été réalisée en une matinée. L’efficacité de ce chantier expérimental sera éprouvée tout au long de l’été. Les premiers tests se sont avérés concluants : “En plein soleil, on relevait 58 °C sur certaines parties du toit. Les mêmes parties une fois traitées, la température était tombée à 26 °C” illustre Gilles Frion. Si l’expé rience est un succès, Batifranc prévoir déjà de la reproduire sur le toit d’autres bâtiments dont il est propriétaire. n J.-F.H.
suit le propriétaire. Mais plutôt que d’opter pour une peinture épaisse et pérenne d’une durée de vie d’au moins 8 ans, Bati franc a fait un autre choix, celui de la peinture dite temporaire. “C’est une pein ture 100 % naturelle, sans aucun produit nocif, qui s’effacera au bout de quatre ou cinq mois” résume Gilles Frion, gérant de la société Avantix. “Cette solution coûte dix fois moins cher qu’une peinture clas sique et pérenne. Nous l’avons privilégiée car dans quelques années peut-être, il faudra refaire l’étanchéité du toit, cela aurait été inutile d’opter pour une peinture
En une demi-journée, près de 5 000 m² de toiture ont été recouverts de cette peinture blanche temporaire.
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