La Presse Bisontine 265 - Juillet 2024
8 L’événement
La Presse Bisontine n°265 - Juillet 2024
M. BANFA Voyant Medium
l Première circonscription Pour la majorité présidentielle Laurent Croizier, “seul en capacité de faire barrage aux extrêmes” Le député sortant (candidat MoDem pour la majorité présidentielle) de la première circonscrip tion du Doubs veut y croire. Et il n’est pas le seul. Sa candidature, derrière laquelle se sont ran gés les Républicains (L.R.), bénéficie de nombreux soutiens politiques dans le Grand Besançon.
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D e ses deux années passées au Palais Bourbon, l’élu bisontin garde une envie d’agir. Il mise d’ailleurs sur son bilan et l’engagement dont il a fait preuve sur le terrain pour convaincre une nouvelle fois. “J’ai mené beaucoup de combats et je souhaite les poursuivre” , souligne-t-il, en évoquant tour à tour
Le principal intéressé y voit un message de rassemblement et de démocratie. “Cela montre bien que ma façon de faire la politique est concrète et qu’elle rassemble, contrairement aux candi datures en face comme celle de M me Véziès qui divise” , souligne-t-il. “J’ai démontré que j’étais un député de terrain. Ce qui fait ma force, c’est ma proximité avec les citoyens, les com munes, les associations…” Et d’évoquer pêle-mêle les dossiers qu’il a portés au niveau local, comme le second commissariat de police à Pla noise dont il revendique l’obtention. “Il a fallu se battre et convaincre, en multipliant les rendez-vous au ministère de l’Intérieur.” Mais aussi la défense du service postal sur le secteur de Quingey, le financement du contour nement de Besançon, entre Micropolis et Beure, ou le lancement “d’une étude déterminante” pour restreindre les poids lourds sur la R.N. 83, avec le concours du sénateur Jean-François Longeot. n S.G.
à Thomas Lutz (Rassemblement natio nal) et Séverine Véziès (France Insou mise et Nouveau Front Populaire) sur la première circonscription du Doubs, sa candidature fait figure de rempart aux votes clivants, appuyée par des soutiens de tous bords : maires locaux (Chemaudin-et-Vaux, Saint-Vit, Pelou sey, École-Valentin…), présidents de communautés de communes voisines (Loue-Lison, Val Marnaysien), séna teurs… Le premier vice-président de G.B.M.
tion, bien déterminé “à incarner l’esprit de rassemblement.” “Je ne me résoudrai jamais à ce que notre pays soit gouverné par l’extrême droite, comme l’extrême gauche, qui sont pour moi les deux faces d’une même pièce.” Les priorités de l’élu res tent claires et son envie de fédérer s’est renforcée face à “la brutalisation du débat politique” observée ces deux dernières années dans l’hémicycle. “J’ai vécu les outrances, les insultes, les propos racistes et antisémites” , indique-t-il avec un brin de colère dans la voix. “C’est ça aussi le visage des extrêmes et j’ai envie de lutter contre cette indignité des institutions répu blicaines.” Beaucoup lui reconnaissent au niveau local un vrai engagement pour le ter ritoire. Conseiller municipal d’oppo sition et conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole (G.B.M.) depuis 2014, Laurent Croizier bénéficie pour ce scrutin de l’absence de candidat L.R. et d’un champ assez libre. Jugée seule en capacité de faire barrage
ses positions en faveur de l’école, de la formation, du travail, du pouvoir d’achat ou de l’agriculture. S’il avoue avoir été surpris, comme beaucoup, du choix de la dissolution de l’Assemblée nationale, cela ne paraît pas l’avoir découragé. Laurent Croizier dit même ne pas avoir hésité une seule seconde à se représenter à la députa
et maire de Serre-les Sapins, Gabriel Baulieu, a décidé d’apporter y compris et pour la pre mière fois son soutien public au candidat Croi zier. Voyant dans les pro chaines élections du 30 juin et du 7 juillet un “énorme enjeu, qui dépasse ô combien les querelles partisanes et les discours du Président de la République.”
“Ma façon de faire la politique est concrète.”
Deux ans à peine après la première, Laurent Croizier est reparti en campagne (photo D.R.).
l Les Républicains Une stratégie floue À droite, c’est comme si on, avait déjà perdu
Pas de candidat sur la première circonscription au nom d’une logique républicaine, et un candidat peu connu sur la deuxième. La droite ne se berce pas d’illusion.
Zoom Daniel Roy, l’ultra local
P as d’illusion non plus dans le ton de Jacques Grosperrin, le leader bisontin des Républi cains quand il demande à Benoît Vuillemin de se retirer de la course. Au nom de quoi ? L’explication, il faut sans doute aller la chercher dans
la haine recuite de la droite bisontine envers le maire de Saône, en conflit personnel ouvert avec Ludovic Fagaut depuis bien longtemps, et pas du tout en odeur de sainteté avec Jacques Gros perrin depuis la défaite de ce dernier aux législatives de 2012 qui ne lui avait pas apporté le soutien escompté et a priori promis. La droite bisontine mise donc sur un seul cheval pour limiter la casse, en la personne de Daniel Roy, qui était le suppléant de Chafia Kaoulal lors du dernier scrutin en 2022. “Daniel Roy est un excellent élu de terrain qui en tant que premier adjoint à Malbrans représente très bien le secteur d’Ornans, tandis que son suppléant, le maire de Moncey Fabien Thernier représente très bien le secteur de l’Ognon. L’élection dans cette deuxième circonscription se jouera dans le milieu rural” veut croire Jacques Grosperrin. En creux, inutile d’envoyer un membre des L.R. urbain à l’échafaud. Pour la circo 1, encore moins de débats : “On soutient quelqu’un de loyal, de répu blicain, de transparent vis-à-vis des extrêmes. C’est le soutien à un homme Laurent Croizier, mais pas à un parti qui a affaibli la France” nuance Jacques Grosperrin. n J.-F.H.
S uppléant lors des élections en 2022, Daniel Roy endosse cette fois-ci le premier rôle pour tenter de faire gagner un siège dans l'hémi cycle aux Républicains. Avec comme bannière Le cœur à l’ouvrage. Du cœur, il en faut à l’adjoint au maire de Mal brans, petite commune près d’Ornans, pour tracer sa campagne alors que son parti Les Républicains était en proie à des turbulences. Pour autant, l’élu restait confiant et ne doutait pas de sa légitimité que certains adver saires mettent en doute. “J’ai toute légitimité en ayant été suppléant en 2022. Je suis celui qui connaît le mieux la circonscription, puisque j’y suis né, et j’ai travaillé pendant des années aux côtés des élus en tant que chargé de clientèle des collectivités.” Malbranais depuis toujours, il se lance en politique en 1995 en prenant sa carte au R.P.R. après la victoire d’un certain Jacques Chirac qui l’inspire. À 21 ans, Daniel Roy entre au conseil municipal et devient ensuite adjoint en 2001. “J’ai plus d’années d’élus que de travail” , s’amuse-t-il. Comme en 2022, il poursuit ses objec tifs de représenter la droite républi caine tout en combattant les extrêmes. Et ne manque pas de soulever l’inco
hérence, pour lui, de la candidature de Dominique Voynet. “Je combats le parachutage parisien en la personne de Dominique Voynet. Surtout quand on voit les fractures entre les élus natio naux et la population…” Épris de poli tique locale, Daniel Roy aimerait porter plusieurs projets pour renforcer l’at tractivité du territoire : “Travailler la partie touristique en mettant en valeur nos trois rivières, le Doubs, l’Ognon, la Loue, et mettre ainsi en relation l’ensemble des territoires de la 2 ème circonscription. Il faut aussi faire une accessibilité sur Besançon en accélérant le contournement de Besançon car les ruraux se détournent de la ville, de ses commerçants, il faut aussi revaloriser la zone Thise-Cha lezeule.” Sur les questions de l’écologie, le candidat L.R. souhaite instaurer un système pour inciter tout le monde à la récupération d’eau, et “porter une aide importante qui aura de l’impact.” Le covoiturage et les transports font également partie de ses priorités. “Quand j’étais gamin, on montait à 5 dans une voiture, même s’il fallait attendre 10 minutes de plus. Il faut retrouver ça. Ce qui permet en plus de relancer le vivre ensemble.” Sécurité, pouvoir d’achat, et revaloriser
le travail sont également ses thèmes de campagne. Tout comme son sup pléant Fabien Thernier, maire de Mon cey, il se targue de ne pas être un can didat bisonto-bisontin, encore moins parachuté. Mais bien celui de la proxi mité. Le même mantra anime son adversaire du parti présidentiel Benoît Vuillemin. Reste à savoir si l’atout de proximité est suffisant face à une ancienne ministre. n L.P. Encarté depuis 1995 (alors R.P.R.), Daniel Roy espère porter la parole des Républicains dans l’hémicycle.
Selon le L.R. bisontin Jacques Grosperrin, c’est le milieu rural qui fera basculer ce scrutin sur la deuxième circonscription.
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