La Presse Bisontine 265 - Juillet 2024

28 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°265 - Juillet 2024

AVANNE-AVENEY Rues des Griottes et des Bigarreaux Un quartier en pleine mue

en entrée de village Après avoir limité la vitesse et passé la circulation en sens unique, le lotissement Griottes-Bigarreaux, situé à l’entrée d’Avanne-Aveney, va voir le réaménagement de son square. Le chantier, un temps questionné par des habitants soucieux de préserver leur tranquillité, démarrera en septembre.

Marie-Jeanne Bernabeu prévoit quatre mois de chantier pour réaménager le square.

C onstruit dans les années 2000, le lotissement des rues des Griottes et des Bigarreaux fait partie des quartiers résidentiels d’Avanne-Aveney. Un ensemble d’une soixantaine de pavillons comme on en voit beaucoup en périphérie de Besan çon, à qui il semblait utile de redonner un nouveau visage au vu des remontées ponctuelles d’habitants: notamment sur le manque de places de stationne ment, le parking sauvage, la difficulté de croisement ou le mauvais état de certains trottoirs. “Nous avons décidé d’échanger avec les habitants en mai 2022 et leur avons proposé d’améliorer ces points. Le prin cipe de la circulation à sens unique a été retenu et mis à l’essai pendant un an, avec la limitation parallèle de la

par 21 foyers). Elle en a profité, au pas sage, pour avoir un retour sur les condi tions de circulation. “La majorité des habitants se disent satisfaits: à 61 % pour le nouveau sens unique et à 88 % pour le passage à 30 km/h” , constate Jean-Michel Gros, à contre-pied de la pétition. La feuille de route aujourd’hui validée et l’appel d’offres finalisé vont permettre de lancer le chantier, dès septembre. Le tout devrait durer 4 mois. Jeux à ressort, balançoires, pas japonais, espaces foot et pétanque, pergola et cheminement piétonnier seront ainsi prochainement mis à disposition et fermés par des por tillons en soirée. Des plantations et deux lampadaires solaires compléteront l’ensemble. n S.G.

les jeux et les espaces paysagers, des élus se sont déplacés et des flyers ont été distribués dans chaque boîte aux let tres” , rappelle Marie-Jeanne Bernabeu. Malgré tout, des incertitudes et des divergences demeuraient, notamment sur le coût de ce square d’un peu plus de 200000 euros, jugé élevé. Ce qui a poussé la maire à refaire un tour des habitants avant de lancer le marché. “Des élus sont repartis présenter le projet en mars dernier dans tous les foyers” , précise-t-elle. Cette démarche complémentaire, qui s’accompagnait d’un questionnaire très détaillé, a permis d’intégrer de nouveaux ajouts dont un espace pétanque, une zone ballon et un filet de protection. La municipalité a fait voter jusqu’au nom du futur square : “Les Merisiers” (adopté

nagement de la place centrale. L’arrivée de jeux et de structures, sur cet espace aujourd’hui délaissé, nourrissant des inquiétudes quant à la tranquillité du voisinage et les squats et trafics éven tuels, comme cela a déjà pu se voir dans la commune. “Il y a un peu un amalgame entre les deux projets: circulation et square” , remarque Jean-Michel Gros, adjoint en charge de l’urbanisme. Souhaité parallèlement par la munici palité “pour améliorer le cadre de vie” , le réaménagement de cette place a pour tant bénéficié d’une large consultation selon elle. “Nous avons mandaté l’A.U.D.A.B. (agence d’urbanisme Besan çon Centre Franche-Comté). Un atelier a été organisé avec les habitants le 30 mai 2022. Des propositions ont pu être faites avec la participation de 16 foyers sur

vitesse à 30 km/h” , explique la maire, Marie-Jeanne Bernabeu. La mesure, qui a donné lieu à un arrêté à l’issue de la période, et qui a permis la création parallèle d’une trentaine de places de stationnement, ne semblait pas contes tée. Jusqu’à la récente pétition lancée en début d’année. Certains habitants

se jugent plus pénalisés que d’autres par le sens unique avec le rallonge ment de leurs trajets quo tidiens, et d’autres dénon cent le non-respect de la limitation. Au-delà de cette nouvelle organisation de la circu lation, différents points de vue s’exprimeraient aussi sur le futur amé

Une pétition contre le projet a été lancée.

EN BREF

CHALEZEULE

Rétrospective

La commune d’hier à aujourd’hui racontée dans un livre Installé depuis 50 ans à Chalezeule, Michel Ardiet est allé collecter les archives et les souvenirs des anciens habitants pour replonger dans l’histoire de la commune.

Animaux La Ville de Besançon organisera une journée dédiée au bien-être animal le samedi 5 octobre entre 10 heures et 17 heures à l’Hôtel de Ville. Dans ce cadre, la collectivité met à disposition des associations qui luttent en Au programme de cette journée: exposition de photos (animaux dans la ville), tables rondes sur la thématique de l’animal, exposition de sensibilisation au bien être animal par La Fondation Droit Animal, et découverte du patrimoine historique et animalier (en bois, pierre, fer forgé ou fonte) à travers une promenade dans les rues du centre ville. Euro de football En cas de qualification de la France pour les demi finales, la Ville de Besançon organisera une fan zone à Micropolis avec une capacité d’accueil de 12 000 spectateurs. Accès gratuit. Buvette et petite restauration assurées par Micropolis (tout à 3,50 euros). faveur de la cause animale un espace d’échanges afin qu’elles puissent présenter leurs actions au public présent.

S i certains Bisontins se souvien nent encore des belles heures gastronomiques du château de la Juive, ou du mini-golf aménagé dans le parc (un des premiers en région, qui fut très prisé), pour d’autres, ces morceaux de vie passés à Chalezeule n’évoquent pas grand-chose. Tout comme les baignades qui se tenaient sur la rive droite du Doubs, au niveau de la piscine actuelle, ou les parties de pêche. “Les gens m’ont rapporté qu’ils se servaient des joncs qui bordent la rivière pour flotter. Plusieurs Bisontins avaient aussi leurs barques au niveau du petit Doubs derrière la mairie et venaient réguliè rement pêcher à Chalezeule” , explique Michel Ardiet, désireux de partager un peu du patrimoine de sa commune. Lui y est arrivé il y a environ 50 ans pour le travail. Muté de Paris à Besançon, cet ancien agent des P.T.T. originaire du Haut Doubs a souhaité faire revivre le passé de Chalezeule, en documentant divers

aspects (urbanistique, démographique, économique…). Il s’est appuyé pour ce faire sur les archives historiques mais aussi le témoignage d’anciens du village. “N’y ayant pas passé moi-même ma jeu nesse, je suis allé les rencontrer pour obtenir des renseignements. Ils m’ont très bien reçu et m’ont apporté de nom breuses précisions.” À l’image de cette dame aujourd’hui âgée de 100 ans, qui a notamment connu la guerre et vit toujours dans le village. Son livre, appelé sobrement “La mémoire de Chalezeule”, permet de mesurer l’évolution vécue par les habitants sur plus de deux siècles. Il y évoque entre autres l’exploitation des fours à chaux, les anciennes vignes, l’activité des tui leries “dont on trouve encore des tuiles rouges et jaunes datant de 250 ans sur les toits de Palente” , la situation agricole ou encore la périurbanisation. “On est passé de 500 à 1 250 habitants. La demande de terrains pour des construc tions individuelles s’est amplifiée. Il y

Après Reculfoz, Michel Ardiet fait revivre le passé chalezeulois.

la section presse de Carrefour Chale zeule. Avant cela, Michel Ardiet avait déjà réalisé deux ouvrages remarqués sur l’histoire de l’A.S.P.T.T. Besançon et son village d’origine, Reculfoz. Il ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il planche déjà sur le récit de la vie du sportif bisontin Sangé Sherpa, dont il partage la passion de la course à pied. n S.G.

a eu des lotissements et on a transformé d’immenses propriétés en plusieurs dizaines de logements” , précise Michel Ardiet, témoin direct de ce changement. Le tout est agrémenté de photos, de cartes postales et de documents divers. Une façon de mettre en valeur ce village de la périphérie bisontine, qui est sou vent ramenée par les personnes exté rieures à sa seule zone d’activité, sa piscine ou l’espace maraîcher des Jardins de Cocagne, créés par l’association Julienne Javel. Achevé d’imprimer en mai dernier chez un professionnel bisontin, le livre est en vente à l’Auberge du village et dans

“La mémoire de Chalezeule”, Calisiola, Michel Ardiet, 93 pages, mai 2024, 15 euros

Made with FlippingBook - Share PDF online