La Presse Bisontine 265 - Juillet 2024
Le dossier 19
La Presse Bisontine n°265 - Juillet 2024
l Tourisme Patrice Hennequin “Je ne connais pas une autre ville de plus de 100 000 habitants qui a ces atouts” Le nouveau président de l’office de tourisme de Besançon en poste depuis quelques mois, lui-même passionné de sports outdoor, veut mettre l’accent sur les atouts naturels du Grand Besançon pour attirer de nouveaux touristes. Il dévoile ses ambitions.
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L a Presse Bisontine : En tant que passionné de trail dont vous êtes vous-mêmes un grand pratiquant, qu’est-ce qui vous a poussé à vous impliquer pour le tourisme ? Patrice Hennequin : C’est justement par l’association For’Trail que j’avais créée il y a quelques années que je suis entré à l’office de tourisme. J’ai toujours été convaincu du caractère exceptionnel de Besançon et de ses environs en termes de nature et de potentiels que notre secteur offre en la matière. C’est bien pour cela que j’ai décidé de m’im pliquer à l’office de tourisme du Grand Besançon, et désormais en être son président. L.P.B. : L’outdoor et les sports nature peuvent selon vous être un vrai atout touristique ? P.H. : J’en suis persuadé. Je ne connais pas une autre ville de plus de 100 000 habitants en France qui a les atouts de Besançon. Sur ce créneau, je pense qu’on est totalement dans l’air du temps. On compare sans cesse Besan çon à Dijon. Mais laissons à Dijon sa gastronomie ! Ici, on fait autre chose, avec nos atouts naturels, et on veut le faire savoir. L.P.B. : Quelles sont donc vos intentions en matière de promotion de ces atouts ? P.H. : Je sais que la maire de Besançon
aussi des nouveaux habitants. On a un juste un petit problème à mon sens : c’est l’âme comtoise. C’est-à-dire qu’on ne se rend peut-être passez compte de ce qu’on a et par conséquent on n’a peut-être pas encore su assez en faire la promotion. C’est aujourd’hui notre défi et nous avons d’autres idées. L.P.B. : Par exemple ? P.H. : À l’échelle de l’office, on peut très bien imaginer des propositions de visites en ville, sous forme de trails ou de randonnées tranquilles, qui par courraient nos musées et notre patri moine. On peut imaginer des circuits de visites des sites du Grand Besançon à l’aide de vélos à assistance électrique. Notre agglomération s’y prête parfai tement.
et sportif extraordinaire, ce sont ces forces vives qui parleront le mieux de notre territoire. Il y a de plus en plus d’événements en lien avec cette thé matique à Besançon. Il n’y avait pas d’épreuves cyclotouristes, il y en a dés ormais deux. Il y a le critérium cycliste du Grand Besançon qui prend de l’am pleur. Il y a désormais 12 trails diffé rents à l’échelle de l’agglomération. La randonnée, la marche nordique connais sent ici un boom extraordinaire, avec quasiment 1 000 km de sentiers balisés. Si la F.D.J. est venue s’installer à Besan çon avec son centre de performance, ce n’est pas un hasard non plus. Nous avons ici des atouts incroyables à faire valoir. Avec tous ces atouts, l’idée est bien d’amener ici des touristes, mais
est en phase avec ces idées, et qu’elle nous a donné le feu vert pour dévelop per cet axe, l’idée de développer un tourisme durable. Nous avons les atouts, il s’agit maintenant de mieux les faire connaître, et cela passe donc par des investissements pour mettre en musique cette stratégie de commu nication. C’est la feuille de route de notre nouvelle directrice Véronique Marizier-Bouhélier qui a pris la tête de l’office de tourisme et des congrès du Grand Besançon début juin.
L.P.B. : Le problème est peut-être que Besançon n’est pas la seule ville à miser sur le slow tou risme et le patrimoine naturel ?… P.H. : Évidemment. Mais être capitale française des sports outdoor et de pleine nature, ce n’est pas un classement offi ciel, c’est à nous de le décider. Bien sûr que d’autres villes misent sur ce cré neau, on le voit avec Amiens ou encore Orléans. Mais franchement, est-ce ces deux villes rivalisent avec Besançon ? Tout le monde a envie de se positionner sur ce créneau-là, mais quelles villes en France ont cet environnement-là ? C’est la nature qui nous l’a donné cet environnement exceptionnel, il faut désormais mieux le faire connaître. n Propos recueillis par J.-F.H.
“Je souhaite emmener des clubs locaux sur des salons.”
L.P.B. : Comment sera mis en œuvre ce plan de déve loppement ? P.H. : Il faut que dès l’an prochain nous puissions aller sur des salons spé cialisés et des grands événements, comme le Roc d’Azur pour le V.T.T., ou encore le Marathon de Paris. L’idée n’est pas que l’of fice y aille seul, mais que ce soit les clubs du Grand Besançon qui viennent y faire la pro motion du territoire bisontin. Nous avons ici un tissu associatif
conserver un équilibre avec ma vie pro fessionnelle et familiale, même si j’ai encore une belle marge de progression” dit celle qui n’évolue au haut niveau que depuis trois ans. C’est bien dans le Grand Besançon que Manon Bohard s’entraîne “entre 9 et 12 fois par semaine. Ici, je n’ai jamais ressenti de monotonie, il y a une telle diversité de sites, de parcours de trail, de collines, de sites naturels, urbains, de chemins, de routes On me parle par fois de Strasbourg, Lyon ou Grenoble, mais c’est tellement plus facile ici à Besançon de mettre une paire de baskets et être immédiatement sur un magni fique terrain de jeu.” Un terrain où Manon Bohard prépare les deux gros défis qui l’attendent à la fin de l’été : l’U.T.M.B. à Chamonix, puis la Diagonale des fous à La Réu nion. Les deux monstres de la discipline ultra-trail où la Bisontine compte bien porter haut les couleurs de son terri toire. n J.-F.H.
expérience, ses conseils en termes de nutrition ou d’entraînement. Pour elle, Besançon a désormais toutes les armes pour être officiellement label lisée “Station de trail”, à l’image de la station de Métabief qui l’a déjà. Nutritionniste du sport et diététicienne, la trentenaire semi-professionnelle vise les plus hauts niveaux du trail.
Après avoir brillé au sommet mondial de la discipline l’an dernier (3 ème aux championnats du monde de trail long), elle a démarré la saison 2024 un peu plus timi dement sur le plan des résultats. Avant de se rassurer début juin en Suisse en terminant 2 ème du Swiss Canyon Trail. “Le sport me prend entre 20 heures et 30 heures par semaine, mes spon sors me poussent à aller plus loin, mais je veux
Deux énormes défis l’attendent à la fin de l’été.
Patrice Hennequin
est président de l’office de tourisme et des congrès du Grand Besançon depuis décembre dernier.
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