La Presse Bisontine 265 - Juillet 2024

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La Presse Bisontine n°265 - Juillet 2024

ENTREPRISE Cosmétiques Développée à Besançon,

la jeune marque Juju Decantere fait son chemin En créant leur marque de cosmétiques, Julie Serena et Marie-Laure Decantere voulaient apporter des produits plus naturels et engagés en pharmacie. Un pari en passe d’être réussi deux ans plus tard pour la Bisontine et son associée.

choisi d’utiliser des principes actifs sains : des huiles végétales vierges bio, en première pression à froid” , ajoute t-elle. À l’instar de leur soin “Premières rides” qui contient de l’huile de figue de Barbarie ou de leur démaquillant, enrichie en huile de ricin, qui figure dans le top de leurs ventes et se rince simplement à l’eau. Une démarche poussée vers le 100 % nature qui leur vaut d’excellentes notes sur l’application Yuka. Mais ce qui les distingue surtout, c’est le choix du façonnage à la main. “Nous travaillons avec l’un des derniers façon niers, du côté de Nice. Tout est fait sur place, y compris le développement, les tests et les homologations.” Le duo, qui veut bousculer les codes et dépoussiérer les rayons des phar macies, pousse sa démarche jusque dans les packagings éco-conçus (en bois et verre), “avec le moins de déchets possible et pas de suremballage, ce qui permet d’économiser 30 tonnes de car ton” , précise Julie. La logistique, la communication et les supports comp toirs réalisés par un ébéniste sont éga lement assurés à Besançon, dans un souci de partenariat avec des entre prises locales. Fidèles à leur travail de terrain, les deux professionnelles ont eu à cœur de remonter les attentes, en question nant plus de 1 000 consommatrices et

Les rôles s’inversent pour la Bisontine Julie Serena qui vend à son tour ses produits cosmétiques.

D éléguée pharmaceutique pen dant 15 ans, Julie Serena a eu envie de créer une ligne de soins cosmétiques qui lui ressemble. “On a voulu s’adresser aux femmes qui, comme nous, recherchent des produits à la fois bons pour la peau et l’envi ronnement.” Une façon de boucler la boucle pour cette Bisontine, qui est habituée à travailler en étroite colla boration avec les pharmaciens et leur équipe, tout en adoptant une philoso phie entrepreneuriale plus en phase avec ses attentes. “On veut montrer qu’il est possible de faire les choses avec

influenceuses ou magazines beauté. Vendue uniquement en officine et via le site de e-commerce, leur gamme est présente dans une centaine de phar macies en région parisienne, en Franche-Comté et dorénavant aussi à Nîmes ou en Corse. Et le duo ne manque pas d’idées pour asseoir sa marque, comme avec l’offre estivale du moment : un chapeau de paille natu relle fabriqué à Marrakech, offert dès deux produits achetés. Un objet déco ou mode qui fait son petit effet dans les officines comme à la maison. n S.G.

300 pharmacies avant de lancer leur marque, “pour coller au mieux aux besoins.” La gamme Juju Decantere, qui n’est composée que de sept “essen tiels”, a été conçue dans cette optique. “Les consommatrices ont envie de soins courts aux effets pluriels, abordables et responsables” , souligne Julie Serena. Un nouveau produit visage, serait en cours de développement, toujours dans la même veine. En deux ans de présence, les deux asso ciées ont pu remarquer que leurs pro duits séduisaient. Elles se voient régu lièrement sollicitées par les

bienveillance, sans courir perpétuelle ment après les chiffres” , résume-t-elle. Avec son amie et consœur parisienne Marie-Laure Decantere, elle lance ainsi

en novembre 2022 “Juju Decantere” : une marque de soins écolo et artisa nale. “On a voulu déve lopper nos propres for mules et aller vers le qualitatif, avec le bon dosage des ingrédients qui permet une vraie effi cacité” , explique Julie Serena. “On a aussi

Une gamme façonnée à la main.

EN BREF

Zoom Le privé s’organise également

SANTÉ

C.H.U. de Besançon La cardiologie monte encore en compétence Le service de cardiologie du C.H.U. de Besançon a été réorganisé et restructuré, avec quatre salles entièrement rénovées, dotées d’équipements ultra-performants.

Mutualité Michel Couhert a été nommé directeur général de la Mutualité Française Comtoise. Il succède à Claire Guilbaud, qui occupait cette fonction depuis 15 mois et à Thierry Barbon qui a fait valoir ses droits à la retraite après 9 années passées à la M.F.C. Âgé de 54 ans, diplômé de l’I.E.P. de Grenoble et d’un D.E.S.S. d’économie et de gestion hospitalière privée à Montpellier, Michel Couhert a commencé sa carrière en 1993 comme directeur de la Polyclinique du Parc à Dole, avant de rejoindre en 1998 la Mutualité Française Doubs en tant que directeur de la Polyclinique de Franche Comté puis de directeur L’Université de Franche Comté se démarque cette année dans le palmarès Q.S. World University Ranking 2025 qui distingue 1 500 établissements à travers le monde, parmi lesquels figurent seulement 35 français. L’Université de Franche-Comté avait déjà fait son entrée l’an dernier dans ce classement, elle est une des quatre universités françaises à progresser et reste la seule université de la région Bourgogne-Franche Comté à y figurer. Elle passe ainsi su rang 1 200-1 400 au rang 711-720. général adjoint. Université (bis)

P lus de 3,5 millions d’euros, largement soutenus par les fonds européens, ont été engagés par le C.H.U. de Besançon pour rénover entière ment son espace dédié à la cardio logie interventionnelle. “Des pla teaux techniques comme ceux-là,

je ne connais pas beaucoup de C.H.U. qui en ont à part Paris, Toulouse et Bordeaux. On est dans le top 10 des centres intervention nels français. Dijon n’en a pas un comme le nôtre” sourit le professeur Nicolas Meneveau, chef du service cardiologie au C.H.U. de Besan

çon. Au rez-de-chaussée du bâtiment Orange de Minjoz, c’est l’aboutis sement de deux ans de travaux démarrés au printemps 2022. Les deux premières salles, la première de “rythmologie-électrophysiologie” pour la prise en charge des patho logies lourdes de la dysfonction rythmique du cœur, la seconde dite “hybride” pour les activités pure ment chirurgicales, avait été réa lisées courant 2022. Les deux autres salles dédiées aux activités de coronarographie et au cathété risme cardiaque sont, elles, opé rationnelles depuis quelques semaines seulement. C’est notamment ici, dans le service du P r Meneveau, que le volume de prises en charge des pathologies valvulaires percutanées (le chan gement des valves aortiques) est le plus important de toute la région Bourgogne-Franche-Comté avec près d’un millier de patients pris en charge chaque année, venus de toute la région, jusque dans le Sud Alsace. n

F in mai, c’était le centre Cardioptim qui ouvrait ses portes à proximité de la clinique Saint Vincent. Avec une quinzaine de praticiens, ce centre est désormais le plus grand cabinet de car diologie de Bourgogne-Franche-Comté. Salles de consultation, d’échographie, d’épreuves d’efforts pour les sportifs, les cardiologues associés ont consenti à un investissement de près de 4 millions d’euros pour acheter le foncier et construire ce nouvel outil de travail. Le nouveau cabinet espère pouvoir assurer 30 000 consultations à l’année, contre 22 000 actuellement. Il faut compter environ six mois de délai pour une consultation. “Hormis les cas d’urgence qu’on accueille évidemment en urgence !” précise le D r Thomas Gol den, un des cardiologues associés. n Le nouveau cabinet Cardioptim est installé 4, chemin de Serre à Besançon (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

Le professeur Nicolas Meneveau, chef du service cardiologie, et une partie de son équipe dans une des nouvelles salles.

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