La Presse Bisontine 264 - Juin 2024
A g e n d a 32
La Presse Bisontine n°264 - Juin 2024
Théâtre Alcyon Fort de Chaudanne
Le voyage d’Ulysse à Chaudanne Du 27 mai au 9 juin, le théâtre Alcyon propose une adaptation du roman Ulysse de James Joyce en extérieur au Fort de Chaudanne. Un voyage qui prend vie dans ce lieu inspirant la scénographie de Patrick Melior.
pièce, s’étalant sur une cinquan taine de pages. Sans virgule, sans ponctuation. Sans oublier ses premières amours en scénographie, Patrick Melior donne vie à Ulysse au Fort de Chaudanne en extérieur en appuyant sa mise en scène sur les caractéristiques, la mor phologie de l’endroit. “Tout ça donne un caractère bien parti culier” , souligne-t-il. Cependant, la météo capricieuse de Franche Comté l’a obligé à penser à un repli en intérieur. Si le metteur en scène appré hende un peu la réaction du public surtout “quand on veut respecter l’esprit de Joyce, ce n’est pas pour rien qu’il a été censuré”, son but est pour autant d’atteindre un public qui n’est pas spécialiste. “Les enfants, alcyon@outlook.fr Tarifs : 12 euros / 8 euros (réduit). Spectacle en extérieur sans entracte. Repli à l’intérieur en cas de mauvais temps. Du 27 mai au 9 juin, tous les jours à 20 h 30, sauf le dimanche à 16 heures au Fort de Chaudanne. Reprise des représentations du 8 au 15 septembre. Réservations au 06 58 81 19 19 theatre
Les comédiens du théâtre Alcyon s’attaquent à un monument de la littérature mondiale (photo théâtre Alcyon).
L a Divine comédie de Dante, Faust de Goethe, Penthésilée de Kleist… Le théâtre Alcyon n’est en rien effrayé par des monu ments de la littérature qu’il transpose et rend accessibles à tout public grâce au truchement du théâtre. Au contraire, la Cie bisontine en a fait sa spécialité. Cette année, Patrick Melior, à la tête du théâtre Alcyon, a entrepris le voyage théâtral d’Ulysse de James Joyce. Il y a 20 ans, le metteur en scène avait monté quelques extraits, déjà au Fort de Chaudanne. Cette fois-ci, accompagné d’une quinzaine de comédiens et musi ciens, il a donné vie à l’entièreté du texte de Joyce, complexe et abstrait. “C’est bigrement diffi cile, reconnaît Patrick Melior mais je suis entouré de comédiens expérimentés. C’est un groupe formidable, des fidèles du théâtre
Alcyon et j’aime beaucoup qu’il y ait des musiciens. C’est un sacré travail.” Comme pour Homère, Dante et Beckett (trois auteurs sur lesquels la Cie a déjà travaillé), Joyce a inventé une langue nouvelle. Le roman cier irlandais “bouscule les struc tures traditionnelles de la litté rature. Il fait éclater le carcan de la convention, libère l’écrit de ses stéréotypes pour dire les pensées” , explique ainsi le théâ tre Alcyon. “J’ai choisi cette œuvre parce qu’elle m’était dif ficile. On entend souvent qu’il s’agit du roman majeur du XX ème siècle qu’il faut avoir lu. Mais n’arrivant pas à le lire, j’en ai fait du théâtre. Le théâtre est un moyen de lecture. À partir du moment où l’on incarne les personnages, c’est moins abs trait” , éclaire Patrick Melior. Il cite ainsi le monologue du per sonnage de Molly qui clôt la
avec leur niveau de lecture, s'amusent beaucoup car il y a quelque chose de la farce, de lou foque dans Ulysse. Je tiens assez à la notion de ne pas trop cul pabiliser de ne pas connaître le roman mais d’avoir envie d’aller
le découvrir au théâtre.” Comme un clin d'œil à cet objec tif d’offrir à un large public l’ac cès à Ulysse, l’affiche représen tant un bonhomme, a été dessinée par une enfant de six ans sur les pages du texte de
Joyce. Nul besoin donc de sur monter des obstacles infranchis sables pour (re)trouver et (re)découvrir l’aventure d’Ulysse par le théâtre Alcyon. Le voyage commence à Chaudanne le 27mai. n Si la réputation du festival est bien établie - des milliers de personnes viennent de très loin -, convaincre des artistes de venir se produire à Besançon n’est pas une sinécure. En pre mier lieu pour des raisons tech niques car certains spectacles ne rentrent pas dans les salles bisontines, et en second lieu parce qu’à choisir entre Lyon, Strasbourg, ou Besançon, la cité comtoise n’attire pas for cément les faveurs. Reste que grâce au travail de N.G. Pro ductions tout au long de l’année et pour Drôlement bien en par ticulier, les échos sont plus que positifs avec un public excellent. “On s’est construit un public assez large, les artistes disent souvent qu’à Besançon le public est génial. À partir de là, on a pu construire un événement fort” , poursuit Hamid Asseila. Mais le producteur reste sur ses gardes. Si tous les voyants sont au vert, que le festival a acquis une belle et solide répu tation, il ne faudrait pas pour autant être chassé de la scène humoristique par un autre fes tival dans une autre ville. “Quand on dit Belfort, on pense Eurockéennes, quand on dit Angoulême, on pense festival de la B.D. De la même manière, Besançon peut être connue à l’échelle nationale pour son fes tival d’humour. Mais pour ça, il ne faut pas rater le coche.” Si le festival a largement le potentiel pour atteindre cette ambition, il faut également que les collectivités locales la par tagent pour qu’ensemble, le festival puisse monter encore d’une marche. Et ça, ce serait drôlement bien. n L.P. et réservations sur drolementbien.fr et points de vente habituels 03 81 54 20 47 Festival Drôlement Bien Du 16 au 19 janvier 2025 Toute la programmation
Drôlement Bien monte en puissance Besançon Festival La 3 ème édition du festival d’humour Drôlement Bien est d’ores et déjà prometteuse. Alors que la programmation a été dévoilée le 16 mai, les places s’arrachent déjà.
S i l’équipe de N.G. Produc tions s’est félicitée du suc cès de l’édition 2024 à gui chets fermés, elle n’en a pas moins ressenti un brin de frus tration. Qu’à cela ne tienne, la 3 ème édition qui se tiendra du 16 au 19 janvier 2025 monte en puissance. Les activités bonus (soit en dehors des spec tacles) ont été doublées. Ateliers d’impro, escape game, yoga du rire, atelier dessins, déambu lation au musée… autant d’ani mations qui font courir le rire sur tout le territoire. Et c’est bien là la volonté d’Hamid Asseila de N.G. Productions qui insiste et souligne le volet social du festival. “On veut faire rayonner la ville, accompagner davantage le territoire. Et pour ça, on propose plus d’activités pour que tout le monde puisse s’y retrouver, pour que ceux qui n’ont pas accès aux spectacles puissent profiter aussi du fes tival” , explique le producteur.
Qui ne se cache pas sous une fausse modestie. “C’est claire ment une montée en puissance. Nous sommes connus et recon nus à l’échelle nationale et inter nationale. Nous sommes quand même le plus grand festival d’humour de France, on est obli gés de monter en puissance.” Il faut dire que la programma tion est alléchante, “halluci nante” pour Hamid Asseila. N.G. Productions a réussi à attirer des noms bien installés sur la scène humoristique tel Alban Ivanov, Laurie Peret, Pablo Mira, Jarry, Jamel Comedy Club, Nawel Madani, aux côtés d’artistes émergents non moins prometteurs comme Tania Dutel, Kevin Debonne, Édouard Deloignon etc. La pro grammation complète a été dévoilée le 16 mai, et les places mises en vente dès 12 heures se sont vite arrachées. “C’est la folie” , constate Hamid Asseila.
À table avec Vauban Citadelle Week-end Grand Siècle
responsable du Service Action culturelle de la Citadelle de Besançon. À côté de cette visite, il faut s’attendre à un véri table “cocktail d’animation” , selon Gaëlle Cavalli. L’expression n’est pas galvaudée : les visiteurs auront la chance de découvrir les plantes du potager de Vauban, de comprendre la place pré pondérante du sel au XVII ème siècle, d’analyser les os des animaux consommés par les soldats de la Citadelle, et même d’apprendre les bonnes manières à la table du souverain français… Ils pourront même se targuer d’avoir vu, grâce à un casque de réalité augmentée, la cantine de Vauban, un objet très utile pour ce maréchal vagabond puisqu’elle lui permettait de conserver ses repas au chaud pendant ses longs périples. Le samedi soir, les passionnés d’histoire et les curieux pourront assister à une conférence consa crée aux grandes joies offertes par la nourriture, mais aussi aux famines qui ont meurtri la France de Louis XIV. Les plus gourmands s’inviteront peut-être ensuite à la table du gouverneur de la Citadelle ? Un dîner payant composé de pou lardes bien rôties, de fromages ou de petits pois, un mets apprécié par le monarque absolu, sera servi, sur réservation, par l’équipe du restaurant Le Calice Enchanté. Des saveurs qui ramèneront les convives “À la Table du Grand Siècle”. n R.G. et ses soldats
L e Grand Siècle, cette période de notre his toire, marquée par le règne sans égal de Louis XIV, qui a vu défiler des hommes talentueux dans leur domaine, comme Descartes ou Vauban, a été également une période délicieuse pour la gastronomie française. La Citadelle de Besançon, à l’occasion du “Week end Grand Siècle”, les 22 et 23 juin, souhaite faire saliver ses visiteurs en leur mettant sous Comme chaque année, la Citadelle de Besançon offre à ses visiteurs un voyage unique au XVII ème siècle. Les 22 et 23 juin, les mets préférés du Roi Soleil, mais aussi les produits réservés au simple paysan,
les yeux et les narines les plats préparés du temps de Vatel et les produits exotiques qui débarquent dans les assiettes de la noblesse, tels que le chocolat. On commence par la base de l’alimentation : le pain. “Des médiateurs feront découvrir aux visiteurs comment était confectionné le pain dans le moulin de la Citadelle. Le pain, qu’il soit au froment, épeautre ou seigle, tenait une place importante dans la ration du soldat de l’époque” , explique Gaëlle Cavalli,
Un véritable “cocktail d’animation” au programme.
L’édition 2024 a rassemblé 14 000 personnes. N.G. Productions espère dépasser ce nombre pour la3 ème édition (photo Antoine Charlier).
Le programme de ce week-end est à retrouver sur le site de la Citadelle de Besançon (https://www.citadelle.com/actualites/week-end-grand-siecle-le-programme/)
Made with FlippingBook Digital Publishing Software