La Presse Bisontine 264 - Juin 2024

28 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°264 - Juin 2024

Administration Les services de la préfecture restent très prudents Dans le Doubs, c’est la Direction départementale des territoires (D.D.T.) qui gère les alertes et donne les recommandations d’usage pour l’utilisation de l’eau. S i du côté de la D.D.T. on confirme aussi le bon rechargement des nappes phréatiques durant cet hiver pluvieux, on reste néanmoins très prudent par apport aux mois à venir. “Depuis février, le niveau des nappes a commencé à rebaisser. L’eau a été captée en masse par la végétation qui a commencé à pousser. Actuellement, et malgré les précipitations récentes, nous ne sommes plus dans une période de rechargement des nappes” alerte Aurélia Barteau, responsable du service “eau, risques, nature et forêts” à la D.D.T. du Doubs. Elle reconnaît certes que “la situation est beaucoup plus confortable qu’après l’hiver 2022, mais pour autant, il faut rester très prudent, d’autant que pour les mois de juin et juillet, on a statistiquement plus de chance qu’il fasse plus chaud que la

MÉTÉO

Le Doubs au plus haut Six mois de fortes précipitations La pluie est tombée en abondance sur Doubs depuis l’automne dernier. L’excédent de pluie est de plus de 25 % par rapport à une année moyenne. La saison est-elle sauvée ? Rien n’est moins sûr.

L es années se suivent et ne se ressemblent pas en matière de météo ! Entre septembre 2022 et mars 2023, notre département accusait un déficit de précipi tations de plus de 20 % par rap port à une année dite normale. “Cette année, entre septem bre 2023 et mai 2024, le cumul de précipitations dans le Doubs affiche un excédent de 25 % par rapport à une année normale”

poursuit Antoine Cuisset. Toutes nos stations météo, sans excep tion sur le département du Doubs, ont enregistré des excé dents, et particulièrement sur les hauteurs du département. À Mouthe par exemple, on a enre gistré en octobre 227 mm de pluie, soit plus de 50 % supérieur à la normale.” Le mois de novembre a été encore plus arrosé, avec un excé dent de pluie de 100 %, “voire

150 à 200 % dans certains sec teurs.” Toujours à Mouthe, les prévisionnistes ont relevé un record de 483 mm de pluie sur le seul mois de novembre, 403 mm aux Fourgs. Décembre et janvier ont été du même tonneau qu’octobre, bien pluvieux, un peu supérieur à la normale dans la partie haute du département, avant un mois de février “un peu déficitaire, avec 80 à 90 % de la normale” ajoute Météo France. Mars s’est situé à peu près dans la normale et rebelote en avril avec à nou veau un excédent de pluie de + 10 à + 30 % par rapport à la normale à l’échelle du départe ment. La première partie du mois de mai a été dans la même lignée, avec “des cumuls de pluie très notable et des périodes de vigi lance orange en début de mois.” À part la petite parenthèse de soleil constatée pendant le week end prolongé de l’Ascension, la pluie est vite réapparue dans notre département à partir de la mi-mai. À quelques semaines de l’été, l’automne démarré en octobre n’a pas encore tiré sa révérence… n J.-F.H.

révèle Antoine Cuisset, prévi sionniste à Météo France Bour gogne-Franche-Comté. Depuis l’automne dernier, les mois se suivent et se ressem blent presque. La saison avait pourtant mal commencé du point de vue des précipitations, avec pour le mois de septembre un déficit de pluie situé entre 50 et 60 % par rapport à la nor male. “Mais dès le mois d’octobre, on a assisté à un rattrapage,

normale.” Souvenons de l’année 2018 où le Doubs avait connu des inondations en janvier et une ter rible sécheresse en fin d’été. Dans les cartons de la D.D.T., on se prépare d’ores et déjà à publier un arrêté qui définira les mesures de restriction à imposer le cas échéant ces prochains mois. Dès que le débit des rivières se rapprochera des niveaux critiques, le préfet publiera un arrêté spécifique, qui peut être adapté selon les zones du département en fonction de la situation locale : niveau vigilance, alerte, alerte renforcée et niveau crise en dernier ressort. “Sur les cinq dernières années, il n’y a qu’en 2021 qu’on n’a pas été obligés de prendre des mesures de restriction ajoute Aurélia Barteau. Les épisodes de crise deviennent réguliers et ça pose vraiment question. Les périodes tendues risquent d’être de plus en plus fréquentes.” n

“Nous ne sommes plus en

rechargement des nappes.”

Le niveau et ledébit du Doubs sont très satisfaisants

encette finmai.

SAINT-VIT En travaux Un nouveau tiers lieu, bientôt partagé par toutes les générations Les travaux du nouveau groupe scolaire ont démarré sur le site de la Hourette et vont permettre, dans le même temps, la création d’une salle multi-activité intergénérationnelle.

Julien Morel et Dominique Nicolin devant le chantier du futur équipement.

L es choses bougent à l’ouest de la commune, sur le secteur d’An torpe (au lieu-dit “La Hourette”). Alors que le chantier du futur

Dominique Nicolin. “On ne se ferme aucune porte, même si elle sera davan tage fléchée à un usage culturel.” Équipée de gradins rétractables, la future salle pourra aussi accueillir des séances de sport adapté, ou de danse et de motricité avec l’école. “L’équipe ment servira aussi bien aux habitants de Saint-Vit que de l’extérieur, confor tant le rôle de centralité de la commune” , rappelle Julien Morel. L’enveloppe architecturale et le fonctionnement de l’ensemble du bâti, reposant sur une construction B.E.P.O.S. (à énergie posi tive), auront également valeur d’exem plarité. “On sera notamment autonome sur l’électricité grâce à la production photovoltaïque.” 10,6 millions d’euros H.T. seront au total investis, dont 1,7 million d’euros pour cette salle intergénérationnelle. n S.G.

lin, maire délégué d’Antorpe. La commune la mettra à disposition de l’école sur les temps scolaires et périscolaires, et le reste du temps favo risera les projets intergénérationnels, en lien avec les associations locales et le pôle gérontologique voisin (E.H.P.A.D. et résidence autonomie en construction). “Cela passera par des temps de ren

E.H.P.A.D. porté par la Mutualité Fran çaise Comtoise, est en route (et devrait être suivi prochainement par la rési dence autonomie), c’est au tour du nou

veau groupe scolaire de sortir de terre. “La phase de terrassement est lancée et la construction du bâti devrait démar rer en juin pour 17 mois” , indique Julien Morel, directeur général des services de Saint-Vit. Si tout va bien, la rentrée 2025 pourrait donc se faire sur site. La commune souhaitait aménager ici un pôle d'équipements publics et d’in térêt général. Ce devrait donc être bientôt chose faite. Pour rappel, le futur ensemble, imaginé par l’agence Archi+Tech de Besançon, abritera six classes de maternelle et douze classes de primaire (avec possibilité d’exten sion), ainsi qu’un centre périscolaire et un espace restauration. Mais aussi un nouveau tiers lieu, qui prendra la forme d’une salle intergénérationnelle. “On avait besoin de ce type d’infra structure. Il y a une vraie attente sur le secteur” , remarque Dominique Nico

contres : spectacles, cinéma, conférences… mais aussi diverses animations.” La taille intermédiaire de la salle, d’une capacité de 200 places, et son aménage ment (avec régie son et vidéo-projection) permet tent d’y envisager toutes sortes d’activités “y com pris l’organisation de sémi naires ou de réunions d’en treprises” , stipule

Une capacité d’accueil

de 200 places.

La future salle se trouvera au rez-de-chaussée du nouveau groupe scolaire (image Archi+Tech).

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