La Presse Bisontine 264 - Juin 2024
26 Le Grand Besançon GENEUILLE Mobilité
La Presse Bisontine n°264 - Juin 2024
Bornes électriques : l’offre s’étoffe enfin dans le Grand Besançon Jugés insuffisants hier, les points de recharge pour véhicule électrique émergent peu à peu sur le territoire grand bisontin. Sous l’effet notamment
du déploiement du réseau public de Grand Besançon Métropole, confié à Easy Charge Services, avec déjà quatre premières mises en service sur les 84 bornes attendues d’ici la fin d’année.
Geneuille accueille l’une des premières bornes du réseau public de G.B.M.
“C’ est un service qu’on apporte et un facteur de développement pour nos communes.” Denis Perin et Philippe Lienard, adjoints à la mairie de Geneuille, en sont sûrs : la borne nouvel
emplacements des bornes ont été choisis afin d’avoir une répar tition équilibrée sur le territoire. Chaque habitant sera situé à moins de 5 km d’une borne de recharge pour répondre au mieux aux besoins” , indique Marie Zehaf, vice-présidente chargée des transports et de la mobilité àG.B.M. Un contrat d’exploitation a été conclu pour 17 ans, à la suite d’un appel à initiative privée lancé en 2022. Cet opérateur, qui est une filiale du groupe Vinci, a été choisi parmi cinq autres candidats par G.B.M. pour déployer ce nouveau réseau de recharge de véhicules électriques sur le domaine public. Il prend en charge le financement, la réa lisation et l’exploitation de celui ci, et reversera à l’intercommu nalité une redevance. Ce qui
se promener à la gravière toute proche.” Geneuille fait partie des pre miers équipés. Trois autres bornes de recharge ont été mises en service parallèlement à Cus sey-sur-l’Ognon, Saône et dans la zone de Témis à Besançon (avenue des Montboucons). Ces bornes sont les premières du réseau public de Grand Besan çon Métropole (G.B.M.), qui devrait en compter 84 d’ici la fin d’année. 47 vont être déployées dans Besançon et 37 dans les communes. Dotées chacune de deux points de recharge permettant l’accès simultané de deux voitures, elles proposeront diverses puissances, allant de 22 à 150 kW. “Les bornes classiques (22 kW) per mettent une recharge de 100 km en une heure environ, en fonction
de la puissance acceptée par le véhicule. Tandis que les recharges “rapides” ou “ultra rapides”, atteignent les 100 km d’autonomie en 15 minutes envi ron” , précise Clément Marchal, chef de projet à G.B.M. Ces dernières seront cependant peu nombreuses (seuls 5 bornes concernées sur les 84) et ne concerneront que Besançon, “positionnées sur des axes struc turants et à forte itinérance.” La majorité des bornes (55) propo sera ainsi une puissance de 60 kW, comme à Geneuille. L’ins tallation, ici, a l’avantage de dis poser y compris d’un troisième point de recharge au centre, spé cifique aux véhicules hybrides. C’est Easy Charge Services qui s’est occupé du maillage et des différentes puissances et fonc tionnements de recharge. “Les
lement installée dans leur vil lage va être “très utile.” Acces sible depuis la mi-avril, elle est déjà régulièrement utilisée. “Cer tains se rechargent pendant qu’ils sont au restaurant à côté. Le week-end, les familles en auront aussi l’usage en allant
permet à G.B.M. ne pas porter de gros investissements. “Cela vient compléter ce qui existe déjà sur l’espace privé et ce qui est déployé par ailleurs par le Syded sur le département” , ajoute Marie Zehaf. D’ici l’été, 25 bornes de recharge devraient déjà être installées, précise l’élue. Cela risque de traî ner plus dans le secteur sauve gardé de la Boucle, en fonction des autorisations. Côté tarif, le prix sera le même à 0,39 euro le kW en charge normale et 0,56 euro la charge rapide. Le paiement se fait pour l’heure par carte bancaire ou par badge, via les principaux opérateurs de mobilité (Chargemap, Freshmile, KiWhipass…), et devrait être prochainement élargi au paie ment mobile. n S.G.
Les bornes sont installées et exploités par Easy Charge Services.
ENBREF
TARCENAY Hommage Nouvel album de Nightshift : une ode à la vie et à l’amitié Alors qu’il a perdu l’un de ses deux membres l’an dernier, le groupe Nightshift sort son deuxième album The Flybuster le 14 juin. Les 10 chansons de l’album, produites, écrites jouées par Gaël Benyamin, racontent une amitié sans fausse note et rendent hommage au Bisontin Jérôme Beuret, décédé l’an dernier.
Exposition L’exposition “Arts à la maison” se déplace au jardin de Claudine Jouvenot-Klein à Velesmes-Essarts, avec deux artistes accueillis : Henri Traforreti, peintre, et Michèle Tatu, photographe sèmeront leurs œuvres à Velesmes Essarts les 1er et 2 juin de 15 heures à 18 heures. Les clowns Alexandra et Philippe ainsi que Soraya nous emmèneront à leur découverte. Une manifestation orchestrée par l’association Arts en synergie Démocratie participative La période de vote du budget participatif est lancée. Les Bisontines et Bisontins ont jusqu’au mercredi 5 juin pour désigner les 3 projets qu’ils souhaitent voir se réaliser pour améliorer la ville et leur cadre de vie. Après analyse technique et financière, 24 projets proposés par une centaine d’habitants ont été déclarés recevables. Chaque personne vote pour ses 3 projets préférés. Vote en ligne sur la plateforme Ateliers Citoyens : atelierscitoyens.besancon.fr
Gaël Benyamin et Jérôme Beuret (à droite), deux musiciens au diapason (photo Jerry Bellamy).
E ntre Jérôme Beuret et Gaël Benyamin, la musique a toujours été le point d’orgue de leur amitié. C’est lors d’un concert à Paris de Geyster, le groupe de Gaël, que les deux musiciens se rencontrent. C’était il y a près de 20 ans. Après un pre mier album Full Moon sorti en 2007 qui fleure bon leurs influences californiennes et un succès qui ne se dément pas, encore aujourd’hui, Jérôme et Gaël poursuivent leur carrière solo. Pour autant, leur groupe que les deux amis ont baptisé Nightshift n’est pas voué à res ter silencieux. Et ce, malgré la mort de Jérôme, l’an dernier d’un cancer. Si le duo a souvent évoqué un deuxième album, il ne l’a jamais concrétisé. Seules quelques maquettes rudimen
notre musique que l’on avait composée à deux.” Très vite, en une dizaine de jours, le Parisien réécrit, joue, mixe et ré-enre gistre les 10 chansons de l’al bum qu’il appelle The Flybuster, clin d’œil au surnom de Jérôme. Il en écrit une nouvelle dédiée à son ami Here & Now. “Je ne suis pas croyant mais c’était comme une sorte de mission et je sentais que Jérôme était pré sent. J’étais dans l’urgence comme si j’allais mourir demain” , se souvient Gaël. Sur trois chansons, la voix de Jérôme est présente aux côtés de celle de son compère. Le deuxième album de Nights hift raconte une musique de l’amitié qui transcende et qui lie même au-delà de la mort. Et si la musique adoucit les mœurs, elle adoucit aussi la
taires ont émergé à l’exception de deux titres exploitables, sur lesquels ils avaient donné un coup d’accélérateur en 2022. En juin dernier, le drame frappe les proches de Jérôme Beuret, vaincu par la maladie. “J’ai appris sa mort par surprise, je
mois.” Son ami Gaël, là aussi, s’est chargé de le finaliser. L’al bum s’accompagnera d’un livret regroupant des témoignages de personnes ayant côtoyé le Bison tin. Auteur-compositeur-interprète, mais également infographiste et chargé de communication pour les Invités au festin, asso ciation créée par sa mère, Jérôme Beuret savait prêter l’oreille. Sensible à la musique comme aux souffrances des autres qu’il aidait dans son approche de thérapeute. Les chansons de l’album de Nightshift, inspirées et inspi rantes, frémissent de vie, au delà de la mort. The Flybuster est comme un baume au cœur. n L.P.
peine et la violence du deuil. “C’est énorme, surréaliste, souf fle Marie-Noëlle Besançon, la mère de Jérôme Beuret. Grâce à Gaël, Jérôme revient par ses disques, c’est une joie, vous ne pouvez pas imaginer. C’est une grande consolation car il n’y a pas pire que perdre un enfant. Cet album, ça donne beaucoup d’énergie. C’est important de continuer à le faire vivre parce qu’il n’a pas vécu assez long temps” , glisse-t-elle encore, la gorge serrée. Un autre album de Jérôme, de son groupe Louis Lake, sortira en septembre. “Quelques jours avant sa mort, il m’a confié qu’il voulait finir sonalbum, se remémore Marie Noëlle. Il n’y avait plus que la production, il lui fallait six
ne savais pas qu’il allait si mal, un mois avant, on se parlait norma lement” ,sesou vient Gaël. Cho qué et démuni face à la perte, le musicien réécoute les maquettes. “J’ai eu un flash, et là je reprends tout à zéro. Au moins, c'était
“Grâce à Gaël, Jérôme revient par ses disques.”
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