La Presse Bisontine 263 - Mai 2024
Le dossier 21
La Presse Bisontine n°263 - Mai 2024
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l Transports
Mobilité urbaine
Comment se déplacera-t-on demain dans le Grand Besançon ? La question a été posée à Frédéric Héran, économiste des transports et urbaniste de l’Université de Lille, lors de son passage ce mois-ci à Besançon. Ce spécialiste de la transition en matière de mobilité urbaine est notamment revenu sur le doublement de la R.N. 57 sur invitation du laboratoire Théma et de collectifs citoyens. Entretien.
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L a Presse Bisontine : Quel regard exté rieur portez-vous sur l’élargissement de la R.N. 57 entre Besançon et Beure ? Frédéric Héran : Il existe à l’échelle fran çaise une cinquantaine de projets de
ce type. Le problème est que plus on améliore le réseau routier, plus on induit un trafic supplémentaire. Le gain de temps espéré n’est en fait jamais atteint, car cela se transforme en distances parcourues supplémentaires. Celles-ci
ont été quasiment multipliées par 5 depuis les années soixante, en lien direct avec ces travaux d’extension. Ce qui explique l’augmentation des émis sions de gaz à effet de serre, et il est clair que le passage à la voiture élec trique ne suffira pas à les limiter. L’ob jectif du gouvernement est de diviser par 6 les émissions liées au transport d’ici 2050. Même quand toutes les voi tures thermiques seront supprimées, on n’aura fait que la moitié du chemin. L.P.B. : Ce projet est à votre sens “hors d’âge”, pourquoi ? F.H. : Une fois de plus, on choisit de construire une “autoroute”, en passant à 2 X 2 voies. Ici, cela se fera en prime en pleine ville. C’est complètement ana chronique et cela séparera encore plus Planoise du reste de la ville. Alors même qu’une alternative avait été proposée avec l’aménagement de files sur le côté (sur le principe de contre-allées) pour le trafic local, qui reste ici majoritaire par rapport aux flux de transit. Cela permettait une adhérence de la voie à la ville. Là, on se retrouve davantage avec un objet extraterritorial. D’autres
solutions que la voiture pouvaient aussi être imaginées sur cette desserte essen tiellement locale. L.P.B. : Comment l’agglomération bisontine peut-elle limiter ce trafic routier ? F.H. : En continuant à étendre le réseau routier, on a favorisé au passage l’éta lement urbain et des trajets plus longs. Aujourd’hui, l’un des principaux leviers pour réduire les distances parcourues est la réduction de la vitesse. Les grandes villes s’en sont emparées dès les années 1970-1980, ce qui a permis par exemple de réduire de 60 % le trafic intra-muros dans Paris, avec désormais plus de déplacements à vélo qu’en voi ture. Cela gagne désormais y compris les zones rurales avec des limitations à 30 km/h et l’installation de ralentis seurs pour la traversée de certains bourgs… C’est vers cela qu’il faudra aller à l’avenir. Besançon a déjà com mencé. Il faut rappeler aussi qu’elle a été la première ville de France en 1974 à supprimer le transit routier en hyper centre.
envisagées à l’avenir ? F.H. : La seule chose qu’on entend est qu’on va passer à la voiture électrique et au covoiturage. Le débat est très pauvre, alors qu’il y a plein de solutions encore peu explorées. Mon objectif est de faire ouvrir les yeux sur la mobilité dans 30 ou 40 ans. La situation actuelle n’est pas inéluctable. On peut aller vers d’autres façons de se déplacer. La mobi lité de demain passera certes par la voiture électrique, mais pas uniquement. Elle passera aussi par le vélo, les véhi cules intermédiaires (type vélo-cargo, vélo-voiture, voiturette…) et les trans ports en commun. Une quarantaine de villes en France ont un tramway. De nouvelles lignes pourraient apparaître comme à Besançon. On a également, ici, une étoile ferroviaire qui pourrait être mieux utilisée, à la façon d’un R.E.R. métropolitain comme à Stras bourg. Il faudra aussi s’appuyer sur l’intermodalité. Promouvoir ces solutions alternatives commence évidemment par les déplacements de proximité les plus simples et n’exclut pas totalement la voiture. n Propos recueillis par S.G.
Frédéric Héran intervient fréquemment dans des conférences oudans les médias.
L.P.B. : Quelles autres solutions peuvent être
Les prochaines pistes cyclables La construction d’1 km de piste cyclable coûte en moyenne 400 000 euros. Chaque année, G.B.M. investit quelque 3 millions d’euros pour en aménager de nouvelles. C’est beaucoup, mais finalement peu au regard des besoins et du coût de construction de ces infrastructures. Les prochains travaux sont programmés cette année à Châteaufarine, le long de la rue René-Char, l’artère centrale de l’espace commercial. Cette nouvelle voie permettra de relier Planoise et la Belle Étoile puis Montferrand-le-Château sans discontinuer. La rue de la Cassotte sera également concernée par des travaux de construction d’une voie cyclable. Tout comme la route de Gray entre le giratoire des Tilleroyes et celui de la piscine Mallarmé. En 2025, une nouvelle section en direction de Pirey sera créée entre le centre Croppet et le rond-point “Ribeirou” aux Tilleroyes. n
multimodale doit démarrer sous peu. Un “pôle de mobilité multimodal” sera également créé à Roche-lez-Beaupré, puis à Devecey. Un tel pôle a été créé sur la zone de Super U à Pouilley-les-Vignes en collaboration avec le gérant de la grande surface. “Un autre pôle multimodal est également en projet à Montferrand-le-Château.” Voilà pour l’offre. Le plan de mobilité, ce sont aussi des infra structures. “À travers ce P.D.M., l’idée est aussi de redistribuer l’espace différemment, au bénéfice des modes alternatifs de transport” note la chargée de mission. Ce sont bien sûr les pistes cyclables pour lesquelles G.B.M. dépense chaque année 3 millions d’euros. C’est aussi, inscrit dans le futur P.D.M., “un plan piéton pour améliorer la “marchabilité” du territoire, avec des trottoirs plus larges, une adaptation de certains feux tricolores pour donner plus de temps aux traversées des piétons.” C’est dans cet esprit que seront entamés dès le mois de juin les travaux d’amélioration de la rue de Dole (voir en page 24). Et ensuite dans les principales pénétrantes de Besançon que sont la rue de Belfort et la rue de Vesoul notamment, qui seront traitées dans un second temps. “Ilne s’agira pas de chasser la voiture de la ville, elle pourra continuer à circuler, mais en mode plus apaisé” commente Marie Zéhaf, la vice présidente de G.B.M. en charge des transports et des mobilités. Dans le P.D.M., le stationnement sera éga
lement passé en revue. Sur ce point, les pen dulaires qui se rendent au centre-ville pour leur travail ne seront pas favorisés. Des sta tionnements en voirie encore gratuits à ce jour deviendront sans doute payants. “Ce n’est pas encore prévu sur le parking Robelin au-dessus de Battant” tempèreM me Zéhaf. Mais d’autres secteurs de Besançon sont déjà ciblés comme les Hauts-du-Chazal par exemple. Dès le mois de juillet, 300 places de stationnement en voirie devraient être “réglementées”, c’est-à-dire passer payantes. De quoi faire rager les milliers d’étudiants du pôle santé. “Sur les Hauts-du-Chazal, un secteur très bien desservi par les bus et le tram, il y aura un parking de co-voiturage. Et le prix de l’abonnement Ginko est passé de 22 à 16,80 euros pour les étudiants. La collectivité leur propose donc d’autres solutions de déplacement que la voiture” justifie l’élue. Aux Hauts-du-Chazal, le tarif du stationne ment devrait tout de même être moins cher qu’en ville, 80 centimes de l’heure. Une fois ces mesures progressivement mises en place, il y aura forcément une longue phase de pédagogie. La phase 4 de ce P.D.M. est consacrée à la gouvernance et au suivi. Il s’agira de convaincre tous les Grands Bison tins que le temps de la facilité d’accès en voi ture et de la fluidité de circulation dans cer taines zones comme le centre-ville, c’est du passé ! L’heure est à la multimodalité. n J.-F.H.
De nouvelles zones de stationnement aujourd’hui gratuites deviendront payantes comme le stationnement en voirie
auxHauts du-Chazal.
posées en complémentarité, au même endroit. Aménagement de parkings-relais, espaces de co-voiturage, créations de haltes-vélos, terminus Ginko, pistes cyclables, haltes Mobigo, etc. Cette dynamique a déjà démarré. Exemple à Saint-Vit avec l’aménagement inauguré il y a quelques mois autour de la nouvelle gare multimodale qui dispose de ces nouvelles offres. La prochaine commune concernée sera Saône où le projet de gare
Une piste cyclable sera également aménagée dans cette rue entre le rond-point Mallarmé et le rond-point des Tilleroyes.
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