La Presse Bisontine 262 - Avril 2024

28 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°262 - Avril 2024

GRANDFONTAINE

Électronique Un virage numérique qui réussit à FCtronic

Connue pour son rôle de sous-traitant industriel en électronique, la T.P.E. FCtronic a pris le parti d’ouvrir son activité à la vente en ligne et touche aujourd’hui, y compris, les particuliers et les installateurs. Une démarche récompensée par le Trophée Numéric’Artisanat du Doubs.

intérêt, ce projet numérique a récemment été désigné lauréat du trophée Numéric’Artisanat du Doubs et prix coup de cœur du jury régional par la Chambre de métiers et de l’artisanat. L’entreprise grand-bisontine, installée dans la zone artisanale de Grandfontaine, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle vient de lancer une troi sième plateforme (www.fcsigna letic.com), à l’adresse cette fois des collectivités et des profes sionnels, pour tout ce qui est lié à la signalisation routière. “On n’ira pas sur les appels d’offres, on reste sur un principe d’ac compagnement, de dépannage ou de contrats de maintenance” , prévient Yannick Faivre.Une de ses prochaines étapes sera éga lement d’ouvrir un comptoir physique, donnant accès à ses multiples références. “On est passé à 36 produits référencés (entre les fusibles, les connec teurs, les télécommandes, les cartes…) à plus de 450 aujourd’hui, et ce n’est pas fini. J’en crée de nouveaux tous les mois à la demande” , précise le gérant, qui envisage une pro gression à deux chiffres l’an pro chain et la création d’un emploi. n S.G.

neuf. Et comme il n’existe plus que des installateurs, cela posait problème” , remarque Yannick Faivre.Il a donc commencé par lancer une boutique sur Ebay, puis a créé son premier site mar chand, suivi d’un second site de vente en ligne (prochainement regroupés sur la plateforme com mune www.sav-portails.com). Très vite, la demande a été au rendez-vous. Si bien qu’au jourd’hui cette activité repré sente 70 % du chiffre d’affaires. “On a déjà exporté des cartes électroniques

S’il a fait prendre ce virage numérique à sa discrète T.P.E., c’est parce qu’il savait qu’il y avait un besoin. “J’ai voulu le faire aussi par conviction per sonnelle, pour mettre à disposi tion des particuliers notre savoir faire industriel et favoriser la réparabilité des matériels, dans une démarche de respect de l’en vironnement.” Spécialisée dans la conception, la fabrication et la réparation de cartes et produits électro niques, son entreprise travaille avec de gros clients comme Mer cura (expert dans la signalisa tion des véhicules prioritaires), le groupe Antolin (pour l’auto mobile) ou encore Sophysa (four nisseur d’équipements médi caux). Les commandes dans l’industrie peinant à retrouver leur niveau d’avant Covid, il s’est naturellement tourné vers ce marché des particuliers, en proposant d’assurer le service après-vente (S.A.V.) sur des marques qui n'en font pas : C.A.M.E. et Motostar (spécialiste des contrôles d’accès, des por tails…). “On voit bien qu’il y a une fracture des classes sociales et que de plus en plus de gens n’ont plus forcément les moyens de changer systématiquement leurs matériels en panne par du

C’ est un grand écart que peu d’entreprises osent. Travailler à la fois en sous-traitance

choix” , reconnaît Yannick Faivre, le gérant de FCtronic. Bien sûr, cet électronicien ne s’est pas inventé gymnaste au hasard.

industrielle et offrir un service direct aux particuliers est peu commun. “Le contexte écono mique m’a poussé à faire ce

dans une ving taine de pays” ,se félicite le gérant, qui reconnaît volontiers que sans cette diver sification enta mée il y a trois ans, son entre prise aurait sans doute fermé. “Le milieu de l’indus trie sous-traite beaucoup moins aujourd’hui et a tendance à inter naliser les com pétences” , constate-t-il. Preuve supplé mentaire de son

LeS.A.V. des portails et contrôles d’accès.

L’entreprise, dirigée par Yannick Faivre (à droite), emploie deux autres salariés.

ENBREF

FONTAIN

Travail artisanal Besançon se fait mousser, avec une bière à son effigie La brasserie Threebu, basée à Fontain, a eu l’idée de remettre au goût du jour les étiquettes personnalisées. La démarche fait mouche

Rétropolis Rendez-vous du 30 mars au 1er avril au salon Rétropolis à Micropolis Besançon. Rétropolis, c’est le Salon du Véhicule de Sport et de Collection organisé par le club bisontin Passionnés de Véhicules Anciens (P.V.A.) en partenariat avec Micropolis Besançon. Sur 17 000 m² de halls couverts, 45 clubs nationaux, régionaux, étrangers, musées et collectionneurs particuliers présentent plus de 350 véhicules de marques françaises et étrangères. Chasse à l’œuf La Commune Libre de Saint-Ferjeux-La Butte organise une nouvelle fois sa Grande Chasse à l’œuf le lundi 1er avril dans le parc arboré de l’Étoile Sportive de Saint-Ferjeux. Cette chasse à l’œuf possède une particularité : à l'issue du tour de chasse chez les petits comme les grands, tous les œufs ramassés (de vrais œufs en chocolat) sont partagés équitablement entre tous les enfants. Pas besoin de réserver, venez en famille entre de 13 heures à 18 heures.

auprès de nombreux clubs sportifs et associations locales, dont “Besançon J’aime Ma Ville” qui a dorénavant sa bière.

L es Bisontins reconnaîtront à n’en pas douter les vues sur la Citadelle, la porte Noire, la Cité des arts ou la Basilique Saint-Ferjeux. Des photos signatures, que le groupe Facebook “Besançon J’aime Ma Ville” (B.J.M.V.) a l’habitude de partager et qui figurent désor mais aussi sur des bières estam pillées aux couleurs de la ville. “Quand j’ai proposé cela au groupe et à Mikaël Demenge, ils ont tout de suite été partants. Depuis, on a une grosse demande. En l’espace de deux semaines, on avait déjà écoulé presque 1 000 bouteilles” , se réjouit Sébastien Lugant, gérant de la brasserie Threebu. Vendues depuis début février dans différents magasins, ses bières blondes, blanches, ambrées… à l’effigie de Besan çon, remportent de nombreux

nement ou pour assurer simple ment leur promotion.” Ilsyfont mettre leur logo et leur signa ture. “C’est devenu un peu la spécialité de la brasserie. J’ai des classeurs de plus de 3 000 étiquettes aujourd’hui. Je ne saurais dire combien on en a déjà réalisé” , avoue Sébastien Lugant. Ce for mateur dans l’outillage, origi naire d’Orchamps-Vennes, a eu envie de lancer sa marque de bière il y a 5 ans avec des amis. Il s’est associé depuis à Alban Barthélémy, qui se charge du brassage. Le duo est connu du milieu spor tif et musical, pour fournir éga lement divers événements. “On est présent sur plusieurs festivals, rendez-vous trail et vélo. Notre bière est généralement très appré ciée car on travaille tout à froid et on les gonfle au CO2. Ce qui

suffrages et pourraient sans doute être assez vite rejointes par d’autres villes. Les droits à l’image sur l’ensemble des ventes, que ce soit pour la marque B.J.M.V. et les photos (signées Jean Claude Jacottot), sont bien sûr reversés à l’asso ciation. Ce qui est sûr, c’est que l’idée

Sébastien (à droite) et Alban écoulent 35 000 litres par an jusqu’à présent.

de ces étiquettes à façon plaît. “Quand le Covid est arrivé, on avait beaucoup de stock et on s’est dit qu’on pourrait écouler nos bières en proposant de les personnaliser.” Les clubs sportifs ont rapidement adopté la démarche, “au prétexte d’un évé

Installés dans l’ancienne fromagerie.

fait des bières plutôt fines et légères, qui ne dépassent jamais les 6°” , explique le duo. Fraîchement installés dans l’an cienne fromagerie de Fontain, ils sont aujourd’hui plus à l’aise pour répondre à la demande. “Jusqu’à présent, on était limité en capacité et en volume de pro duction. Cette année, on com mence à davantage pouvoir four nir en fûts les bars et les

festivals” , reconnaît Sébastien. Le duo travaille aussi à simpli fier l’embouteillage, compte tenu des commandes croissantes de bouteilles personnalisées. “Autant sur l’étiquette que sur les produits, on veut jouer sur des séries limitées” , préviennent ils. Une façon de se démarquer parmi tous les brasseurs que compte déjà la Franche-Comté. n S.G.

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