La Presse Bisontine 261 - Mars 2024
Économie - recherche 31
La Presse Bisontine n°261 - Mars 2024
TÉMIS
Une année anniversaire pour le laboratoire Un nouveau directeur à la tête de Femto-S.T.
Mickaël Gauthier a pris, en janvier, la direction de l’institut Femto-S.T. pour 5 ans. Une nouvelle mandature qui s’inscrira dans l’héritage des travaux de recherche entrepris jusqu’ici, et veut s’emparer aussi des enjeux à venir.
Leblois et Marie-Ange Manier à la direc tion adjointe, entend aussi agir sur la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. “Les équipements scientifiques au sens large consomment beaucoup d’énergie, au-delà du seul aspect bâti mentaire. Il faut aussi travailler sur les missions à l’international” , note Mickaël Gauthier, qui reconnaît le retard pris par le monde scientifique sur ce point. “Certains laboratoires ont commencé à s’y intéresser il y a 5 ou 10 ans, mais cela ne se structure vraiment que depuis deux ans.” Tout quantifier n’est bien sûr pas anodin et “prendra du temps” , mais il devrait être possible de faire un état des lieux et de prendre des mesures correc tives sur le mandat, d’après lui. Le confort de vie au travail et l’attractivité constitueront un autre point d’attention. “Il faut un peu plus se battre pour attirer les candidats” , admet Mickaël Gauthier, “du fait des plus nombreuses offres, du manque global d’ingénieurs et de la méconnaissance de la recherche par rap port au secteur privé.” Mais l’institut franc-comtois a de bons arguments. Cette année 2024 qui fête ses 20 ans d’existence devrait aussi par ticiper à renforcer encore son rayonne ment, avec un temps fort trouvé le 26 juin au cours d’une cérémonie anniversaire. Une rétrospective des résultats majeurs obtenus ces dernières années sera notam ment faite. n S.G.
B ien que conscient des responsa bilités qui l’attendent, Mickaël Gauthier s’enthousiasme du défi que représente la gestion d’un institut comme celui de Femto-S.T. L’un des plus gros laboratoires de recherche français en sciences de l’ingénieur. Il faut dire qu’il nourrit un attachement particulier pour le site franc-comtois, qu’il a intégré peu de temps après son ouverture en 2008. Ce spécialiste en micro-robotique y a notamment dirigé le département d’automatique et de robo tique. “J’en ai été aussi directeur adjoint de 2016 à 2019, avant de prendre en charge les relations partenariales franco suisses, en lien avec l’École polytechnique fédérale de Lausanne (E.P.F.L.).” Cette prise de fonction, validée en interne et par les établissements de tutelle (C.N.R.S., U.F.C., E.N.S.M.M., U.T.B.M.), s’inscrit ainsi dans une forme de logique. Il succède à Laurent Larger, qui arrivait au bout de son mandat. “Je voulais conti nuer à contribuer à la dynamique de ce laboratoire, qui réalise des premières scientifiques mondiales et concentre des pépites e-tech” , explique Mickaël Gau thier.
Il le rappelle : “Femto-S.T., c’est sept départements. 700 collaborateurs. Notre force, c’est de travailler en pluridiscipli naire et d’associer différentes branches de technologie. On a développé cette cul ture et on veut aller encore davantage dans ce sens, avec de nouveaux ponts à créer entre disciplines.” Q uand on l’interroge sur les champs d’ap plication possibles, le nouveau directeur pense à des thématiques en prise avec les préoccupations actuelles, comme l’In telligence artificielle, les technologies pour le développement durable, celles pour la santé ou même les technologies quantiques. “Ce dernier domaine, très pointu, peut notamment aider à déve lopper les ordinateurs de demain, aussi bien sur le plan informatique (interface) que sur la partie physique (optique).” Il n’oublie pas bien sûr les micro et nano technologies “qui font partie de la signa ture bisontine.” Le tout avec l’envie d’in vestir tous types de projets de recherche, aussi bien fondamentale, qu’appliquée. “Il y a des sujets qui paraissaient encore très amont il y a 20 ans et qui ont fini par trouver un champ applicatif.” La nouvelle équipe, appuyée par Thérèse
Mickaël Gauthier veut agir sur le plan scientifique, environnemental et de l’attractivité.
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