La Presse Bisontine 261 - Mars 2024

Le Grand Besançon 23

La Presse Bisontine n°261 - Mars 2024

BEURE

Fini les panneaux côte à côte L’agglomération va faire la chasse aux panneaux de publicité anarchiques

Les élus du Grand Besançon voteront au printemps le premier règlement de local de publicité intercommunal (R.L.P..I.). Celui de Besançon entrera en vigueur, lui, dès le 6 mai prochain.

D es forêts de panneaux qui accueillent les automobilistes à l’entrée des agglomérations, qui ne s’est jamais insurgé contre cette tendance ? Et pourtant, le phénomène n’a pas diminué. Cela devrait changer dans les années futures à entendre les élus du Grand Besançon qui s’attellent à ce grand chantier avec un objectif : signer, d’ici l’année pro chaine, un règlement local de publicité intercommunal qui s’imposera donc aux 68 communes de Grand Besançon Métropole. L’idée n’est pas de supprimer l’affichage publicitaire, mais de mieux le réguler. “Un tel règlement est un outil de protection du cadre de vie” soutient Aurélien Laroppe, vice-président de G.B.M. en charge de l’urbanisme. À l’échelle de l’agglomération, les ser vices et le cabinet d’études chargé de préparer ce futur règlement ont dénom bré 280 panneaux publicitaires de grand format (style 4 X 3 m) installés sur des propriétés privées, dont 219 uniquement sur le territoire bisontin (essentiellement sur les grands axes : rue de Vesoul, rue de Dole, rue de Bel fort, boulevard). Les autres sont à Beure

(35 rien que pour cette commune), 5 à Pirey, etc. Parmi ces panneaux grand format, une dizaine de panneaux numé rique lumineux qui suscitent souvent des réactions épidermiques. “Les pan neaux numériques interpellent, recon naît M. Laroppe. Un travail sera éga lement engagé sur ces panneaux.” D’autres panneaux de pub, plus petits, sont installés dans les abribus, on en compte 198 sur la seule ville de Besan çon, cette fois sur le domaine public. Le règlement intercommunal sera voté d’ici l’an prochain, et sera opposable deux ans plus tard, pas avant 2027. Mais avant, c’est le règlement local de

Comme ici sur la route de Lyon à Beure, ces accumula tions de panneaux ne devraient plus être autorisées.

publicité bisontin qui s’appliquera pour la ville. Voté il y a deux ans, il sera opposable dès le 6 mai prochain. “Le nombre de pan neaux sera réduit, cer tains seront purement et simplement suppri més, d’autres verront leur taille baisser” annonce Aurélien Laroppe. Un bon tiers

“Les panneaux numériques interpellent”, reconnaît M. Laroppe.

de villes. Élus et même consommateurs ont pris conscience qu’en termes de panneaux, trop de pub tue la pub. Cette nouvelle politique ne fera pas que des heureux : ils sont plusieurs dizaines de privés à louer un mur ou un bout de terrain à des annonceurs pour qu’ils diffusent leurs messages publicitaires. Aucune compensation n’est prévue pour ce futur manque à gagner des riverains. n J.-F.H.

nombre et de la surface des panneaux, interdiction de poser deux panneaux côte à côte pour éviter la pollution autant que la cacophonie visuelle, inter diction de la publicité scellée au sol dans des secteurs d’habitat, protection des espaces les plus sensibles du point de vue patrimonial ou paysager en interdisant à certains endroits la pose de panneaux et réduction du nombre de publicités le long des grands axes routiers structurants et aux entrées

des panneaux bisontins devrait être concerné par les changements ou les suppressions selon G.B.M. Lorsque le règlement intercommunal sera validé, à l’issue d’une période de consultation qui a démarré il y a quelques semaines, il se substituera également au règlement bisontin par souci d’harmonisation. On en connaît déjà les grandes lignes : obligation d’ex tinction nocturne des publicités et des enseignes commerciales, limitation du

EN BREF

SERRE-LES-SAPINS

Un nouveau concept mode

I.R.M. Le plateau technique d’imagerie du C.H.U. de Besançon poursuit sa modernisation avec le renouvellement de son I.R.M. 1,5 Tesla et l’acquisition d’une seconde I.R.M. 3 Tesla. Trois I.R.M. sont désormais disponibles au C.H.U. Cette nouvelle organisation permettra de réaliser jusqu’à 20000 examens par an (soit 8000 examens supplémentaires). Détonation Suite à la grande concertation ouverte par la Rodia, le Festival Détonation est reconduit. Il aura lieu cette année les 26, 27 et 28 septembre. Le festival revient sur un format 3 jours. L’ensemble de la programmation sera dévoilé le 4 juin. Aquaphobie La direction des Sports de la Ville de Besançon met en place un dispositif de lutte contre l’aquaphobie à travers un stage à destination des adultes. Ce stage a lieu du 26 février au 1 er mars à la piscine La Fayette et compte 5 séances. Destiné aux personnes qui ressentent une forte anxiété, une peur panique de l’eau. Renseignements en mairie.

Un magasin où on loue ses vêtements Porter des articles sans forcément les acheter est encore relativement nouveau en France et au niveau local. La boutique “Sans MODEration”, ouverte ce mois-ci à Serre-les-Sapins, offre cette possibilité.

L e marché de la seconde main gagne du terrain. Comme toute modeuse passionnée, Karen Pel letier est elle aussi rapidement tombée dedans. Elle a eu l’envie il y a deux ans d’aller plus loin, en proposant à l’achat et à la location des vêtements pour femme, déjà portés. “Si le marché de l’habillement s’effondre, celui de la seconde main, à l’inverse, marche bien. Et avec lui se développe parallèlement la location de vêtements et d’accessoires.” Une pratique qui aurait tendance à se démocratiser selon la jeune femme, et qui ne se résume plus qu’ “aux seules robes de soirée” , mais aux articles de tous les jours “après un changement de poids, une période de transition (gros sesse) ou tout simplement pour tester de nouveaux looks.” Le marché mondial de la location vestimentaire devrait ainsi progresser de 10,6 % par an d’ici 2027. Pour l’heure, seuls quelques grands

acteurs sur Internet se partagent cette activité, arrivée il y a 5 ou 6 ans en France. Karen, qui a d’abord proposé ce concept sur Internet uniquement, a souhaité installer une boutique près de Besançon pour plus de proximité avec la clientèle. “Dans notre quotidien, nous faisons de plus en plus attention à notre façon de consommer, et la mode en fait partie. La seconde main et la location étaient donc une évidence pour moi. D’autant que 60 % des Français ont des vêtements qu'ils ne portent jamais !” Le local, qu’elle a trouvé rue de la gare à Serre-les-Sapins (à côté du restaurant l’Atelier), se veut facile d’accès depuis l’ouest comme l’est bisontin, mais aussi l’autoroute. “Proposer ce genre de service en proximité fait sens, et évite les frais d’envoi élevés.” Car le principe de la location, on le rappelle, repose sur le fait de porter des vêtements sur un temps donné et de venir régulièrement

Pour l’ouverture, Karen offre 10 % de réduction et 4 articles au lieu de 3 dans la box location en mars.

700 vêtements présentés, de la taille 34 à 48. L’idée est d’offrir toutes les gammes à tous les prix” , résume Karen. Un reste de son premier stock, acheté neuf pour démarrer et loué depuis à plusieurs personnes, lui permet pour l’instant de proposer y compris le même article en plusieurs tailles parfois, comme dans le prêt-à-porter classique. Mais ce ne sera plus forcément le cas ensuite. Les clientes peuvent également apporter leurs vêtements pour lui vendre, en réservant un créneau sur le site Internet. La boutique est ouverte du mardi au samedi, et seulement les après-midi les mardis et jeudis. n S.G.

changer sa sélection. Le magasin “Sans MODEration” propose, ainsi, deux types de boxes. L’une en illi mitée, à 39,99 euros par mois, qui permet de choisir trois articles en boutique et de venir les échanger autant de fois que l’on veut, et l’autre à 29,99 euros, limitée à un passage par mois (contre 60 euros en moyenne sur Internet). Semblable à n’importe quelle boutique, cette nouvelle enseigne permettra en prime d’essayer sur place. Elle vient ainsi bousculer les codes de la mode, en offrant aussi bien d’acheter que de louer des vêtements de seconde main. “Ici, on n’est pas dans un esprit friperie, mais vraiment dans un magasin, avec environ