La Presse Bisontine 261 - Mars 2024
10 Besançon
La Presse Bisontine n°261 - Mars 2024
ENVIRONNEMENT Inventaire Préserver les arbres pour “rendre la ville plus respirable”
“La présence d’arbres contribue à l‘équilibre en milieu urbain”, rappelle Fabienne Brauchli, ici à Chamars.
Comme d’autres villes avant elle, Besançon s’est lancée dans l’inventaire de son patrimoine arboré. Elle fait aujourd’hui appel aux habitants pour recenser les arbres remarquables présents sur le domaine privé.
blématiques d’îlots de chaleur et de végétalisation, à travers diverses actions.” La Ville de Besançon, qui s’est engagée dans un plan “arbres” avec le souci de mieux les préserver, a notamment pris le parti d’en planter 1 000 nouveaux chaque année, pour compenser les abat tages sanitaires et les épisodes de séche resse successifs. “Ils ont une fonction essentielle vis-à-vis de la biodiversité et de la qualité de l’air, et ils jouent aussi un rôle dans la régulation des températures par leur ombrage et l’éva poration d’eau. Ce qui permet de rendre la ville plus respirable” , explique Fabienne Brauchli.Bien sûr, comme il ne s’agit ici encore que de jeunes arbres, il faudra un peu de patience avant d’en mesurer tous les bienfaits. D’où l’intérêt de “protéger aussi des arbres plus matures” , selon l’adjointe, qui invite donc les habitants à participer à un inventaire, à la fois sur le domaine public et privé. “Certains arbres ne sont pas forcément visibles de la rue. Ils présentent pourtant le même intérêt. Situés chez des particuliers, ils n’ap portent pas que des bienfaits à la maison en question, mais souvent à tout un voisinage ou quartier proche.” À travers cette démarche participative, la Ville espère aussi sensibiliser le plus
L imoges, Paris, Antibes, Saint Nazaire… De plus en plus de col lectivités décident de protéger leurs arbres en les répertoriant ou les inscrivant au patrimoine com munal. Une démarche qui aurait étonné il y a encore quelques années, mais qui fait plus que jamais sens pour la majo rité écologiste bisontine. “Les villes
réfléchissent aujourd’hui davantage à l’importance du végétal, suite à la prise de conscience généralisée du réchauf fement climatique, et c’est une bonne chose” , remarque Fabienne Brauchli, adjointe en charge de la transition éco logique, des espaces verts et de la bio diversité. “On s’attache pour notre part, depuis le début du mandat, à ces pro
quable” sont ses dimensions exception nelles, son âge, son essence, son aspect hors du commun ou même son histoire. “Il peut être tout simplement lié au patrimoine bisontin” , signale l’adjointe, comme les platanes de la promenade Chamars ou le Catalpa de la rue Antide Janvier. Bon nombre d’autres “spéci mens”, connus ou moins connus des habitants, peuvent également rejoindre la liste comme le ginkgo biloba de Micaud, le cèdre du parc de la Maison de la famille, le magnolia de la rue Gambetta ou le platane du parking Cusenier. Toutes les propositions seront ainsi étudiées, puis ajoutées à celles des services de la Ville. Une carte des arbres recensés sera ensuite établie et mise à jour régulièrement. On comp terait au total près de 19 000 arbres à Besançon, hors forêts et boisements urbains. n S.G.
grand nombre, en évitant les coupes trop sévères ou les abattages précipités de propriétaires privés. Comme cela avait failli être le cas pour un cèdre vieux de 200 ans, situé en bas de la rue de Vesoul, en 2021. Les discussions entamées par les riverains avec l’en treprise de marbrerie Boucon, qui por tait un projet immobilier à cet endroit, avaient finalement permis de le main tenir.La Ville encourage d’ailleurs à conserver les arbres existants dans son plan local d’urbanisme (P.L.U.) et dit intégrer, dorénavant, dès le départ la question végétale dans les projets d’urbanisme. “Cela ne vient plus s’agré ger après coup.” Lancé il y a un peu plus d’un mois, l’in ventaire a déjà reçu une soixantaine de contributions. Ceux qui souhaitent participer doivent se rendre sur ate lierscitoyens.besancon.fr. Les critères retenus pour qualifier l’arbre de “remar
Entouré d’habitats, l’immense
séquoia de la rue du Tunnel fait partie des exemples types.
EN BREF
MALCOMBE
Base d’accueil des Jeux Paralympiques La relève de l’haltérophilie bisontine est en marche La Française de Besançon, qui dispute en ce
Accouchements L’Odon AssistTM est un dispositif d’accouchement innovant permettant d’apporter une aide lors des efforts de poussées maternels. Il est en cours de développement au C.H.U. de Besançon. Les premiers résultats sont “enthousiasmants” selon la direction du C.H.U. L’objectif est de venir placer un anneau gonflable autour de la tête du bébé en prenant appui sur les os du crâne et les parois maternelles. Une fois gonflé, l’anneau reste en place et le médecin peut faire progresser la tête du bébé dans le bassin maternel grâce à deux poignées situées aux extrémités du manchon en plastique. Au C.H.U. de Besançon, 104 femmes ont déjà été accouchées avec le dispositif Odon AssistTM, avec un taux de succès proche de 90 % et aucune césarienne n’a été réalisée. Crèches La municipalité de Devecey a souhaité enrichir l’offre Petite Enfance en finançant un service d’accompagnement à la parentalité. “1-2-3 soleil” est un lieu d’accueil pour les enfants de moins de 6 ans et leurs parents. Il s’agit d’un service gratuit pour les familles, géré par l’Antenne Petite Enfance de Franche Comté. Plus d’infos au 03 81 53 36 78.
moment le championnat de France des clubs de N2 et rêve de retrouver le plus haut niveau national, prépare l’avenir et forme y compris les plus jeunes.
N e vous y trompez pas. Il ne suffit pas d’être cos taud ou d’avoir de gros muscles pour être un bon haltérophile. Kiara, Maël et Harys, à l’entraînement ce jour-là au milieu de leurs aînés, le prouvaient bien. Capables “d’envoyer du lourd” malgré leurs petits gabarits. Âgés de 9 à 11 ans, ces jeunes athlètes viennent s’entraîner chaque mercredi après-midi dans la salle du club, à la Malcombe, sous la houlette d’un coach. “On est là pour les encadrer et pour qu’ils prennent du plaisir. Le but n’est pas forcément de leur faire faire de la compétition ou de les voir performer, mais plu tôt de les initier à la pratique” , explique Jean-Christophe Hackel, de la Française de Besançon. Labellisé école d’haltérophilie, le club motive ainsi les plus jeunes à faire du sport. Une dizaine d’enfants sont suivis ici. Une convention signée avec l’association Bouge + amène
également des élèves des écoles voisines de Planoise à pratiquer ce sport, tous les jeudis et mar dis soir, dans le cadre des acti vités périscolaires. “L’haltérophilie peut se prati quer dès 8-10 ans, en fonction des gabarits. C’est une bonne école posturale, qui apprend à bien positionner son dos” , pré cise Jean-Christophe Hackel. L’entraînement, qui prend la forme d’exercices ludiques, s’adapte aux capacités de cha cun avec différents poids sou levés. Ils commençaient ce jour là avec l’équivalent de 5 à 6 kg - “ce qui reste moins que leur
Il ne faut pas se fier à leurs petits gabarits.
9 mars dans les Hauts-de France, après un résultat déce vant obtenu à domicile début février. Un indispensable pour pouvoir monter en N1, puis viser le Top 9 des meilleurs clubs français. Elle semble donc pouvoir comp ter aussi sur une relève, avec de nombreux jeunes prêts à endosser le maillot. Sachant que parmi eux, figurent notam ment les enfants de David Matam et d’Agnès Chiquet, deux figures emblématiques de ce sport et du club. n S.G.
niveau d’équipement (trois espaces dédiés à la Malcombe, incluant plateaux d’haltérophi lie, zone de musculation, espace cardio), qui servira d’ailleurs de base d’accueil, cet été, pour les Jeux Paralympiques. La Française de Besançon a été longtemps au meilleur niveau français, avec la parti cipation de plusieurs de ses athlètes aux grandes compéti tions internationales. Elle espère aujourd’hui renouer avec ce passé, en se rattrapant sur la dernière journée du cham pionnat des clubs de N2, ce
ans, est allée de son côté jusqu’à 22 kg à l’arraché et 21,6 kg à l’épaulé-jeté. Tous disent y avoir pris goût et ont souvent déjà un parent dans la discipline, comme Maël. “Mon père en fait. Du coup, j’ai voulu essayer et j’ai aimé.” Ce n’est, bien sûr, pas le premier sport auquel on pense. Ce qui fait que ses amis du collège lui posent pas mal de questions. “Ils sont souvent surpris” , recon naît-il. Mais la notoriété du club bisontin participe aussi à cette démocratisation de la pra tique. Tout comme son bon
sac d’école” , ironise le coach -, et arri vent à soulever assez facilement davantage. Harys, 9 ans, avoue ainsi être déjà monté jusqu’à 15 kg. Kiara, qui s’est lan cée récemment dans de premières compétitions à 11
Une discipline accessible dès 8-10 ans
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