La Presse Bisontine 257 - Novembre 2023
Besançon 17
La Presse Bisontine n°257 - Novembre 2023
PRÉS-DE-VAUX 3 700 tonnes par an La Banque alimentaire va déménager De plus en plus contrainte dans son espace de stockage, avec la hausse croissante des demandes, la Banque alimentaire de Franche Comté cherchait depuis quelque temps un nouveau local. Elle a trouvé à s’installer à Chalezeule et quittera donc prochainement son entrepôt des Près-de-Vaux, mis à disposition par la Ville.
Gilles Lelièvre etMichel Jeannin entourés d’un bénévole.
À quelques jours de leur grande collecte annuelle, qui se tiendra les 24, 25 et 26 novembre dans plusieurs magasins de Franche Comté, les bénévoles de l’association s’affairent pour accueillir au mieux les denrées collectées. C’est peut-être la dernière fois qu’ils la feront aux Prés de-Vaux. “Si tout va bien, on espère être dans nos nouveaux locaux pour la pro chaine” , lâche Gilles Lelièvre, président de la Banque alimentaire de Franche Comté. Mais pour l’heure, rien n’est encore véritablement arrêté. “On est en cours de signature du compromis de vente.” L’équipe doit encore “régler les détails administratifs et obtenir l’autorisation de travaux.” Aucune date n’est égale ment fixée pour le déménagement. Car si le nouveau bâtiment situé dans la zone de Chalezeule et occupé jusqu’ici par l’entreprise Antolin, se prête à l’en treposage, il nécessitera bien sûr
quelques aménagements. La Banque alimentaire espère ainsi y emménager d’ici fin 2024, début 2025. 2,3 millions d’euros prévoient d’être mobilisés dans l’opération (dont 800 000 euros de travaux), subvention nés à hauteur de 70 % par l’État, l’A.D.E.M.E. et les collectivités locales (dont le Département du Doubs, Grand Besançon Métropole et la Ville de Besan çon). Le reste sera financé sur les fonds propres de l’association, et via le recours au prêt et au mécénat.Un budget impor
tique de place.” Une situation qui s’est malheureusement encore aggravée en 2023, avec le contexte inflationniste. “Les stocks issus de la collecte nationale étaient déjà vides en septembre, ce qui n’est pas le cas habituellement. Il y a cette année 40 % de passages en plus sur l’ensemble du département” ,ajoute Michel Jeannin, responsable de la col lecte. De plus en plus à l’étroit et contrainte à un stockage extérieur, coûteux en transport et en moyens logistiques, la Banque alimentaire de Franche-Comté s’est donc mise en quête d’un nouveau local. L’entrepôt de 1 200 m 2 desPrés de-Vaux (que la Ville lui met à dispo sition, à côté de la Friche artistique), ne répondant plus aux besoins et géné
cise-t-on. L’association prévoit d’occuper une grande partie de la surface, qui comprend également des bureaux, et de partager le restant avec une autre association. De quoi mieux faire face aux demandes. Chaque année, la Banque alimentaire de Franche-Comté redistribue entre 3 500 à 3 700 tonnes de denrées sur le Doubs, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort (le Jura disposant de sa propre entité). Des marchandises invendues mais consommables, qui sont ramassées chaque jour ou arrivent des grandes surfaces, des industries agro-alimen taires et des producteurs, avant d'être redistribuées aux 92 associations par tenaires du territoire. n S.G.
rant des problèmes de sécurité. Sa recherche aura pris du temps. Mais encore fallait-il qu’elle trouve un site suffisamment grand, non loin de la ville et des principaux axes routiers. Sachant que les arrivages par à-coups et en grande quantité sont centralisés à Besançon. Tout comme le gros de la logistique. Un relais local est trouvé ensuite dans les antennes de Vesoul, Montbéliard et Pontarlier.Les 3 900 m 2 du nouveau bâtiment à Chalezeule devraient lui permettre de gagner en fonctionnalité, en agrandissant notam ment la surface dédiée aux produits surgelés. “Ce qui permet un meilleur ajustement derrière, dans la distribution aux antennes locales quand il vient à manquer tel ou tel produit” , nous pré
tant, à la hauteur des enjeux et de la demande alimentaire grandissante sur le territoire. “Onvoit une hausse notable du nombre de personnes aidées. Nous avons doublé en 5 à 10 ans la quantité distribuée” , indique Gilles Lelièvre, “si bien qu’on arrive à une probléma
“On a doublé
la quantité distribuée.”
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