La Presse Bisontine 255 - Sepetmbre 2023

28 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°255 - Septembre 2023

MOBILITÉ

40 communes concernées Davantage de bornes bientôt pour les voitures électriques L’opérateur Easy Charge va débuter l’installation de

88 bornes de recharge d’ici janvier 2024 dans le Grand Besançon, suite à un appel à initiative privée lancé par la Communauté urbaine.

R ésolue à passer à la vitesse supé rieure, pour favoriser le déve loppement de l’électro-mobilité et améliorer l’insuffisante cou verture territoriale, Grand Besançon Métropole (G.B.M.) a décidé d’accom pagner les opérateurs privés, en leur facilitant l’accès au domaine public. Quitte à entrer en concurrence avec le Syded (Syndicat mixte d’énergies du Où ça ? l 1 borne : à Amagney, Avanne-Aveney, Beure, Bonnay, Boussières, Chalezeule, Châtillon-le-Duc, Chemaudin-et-Vaux, Cussey-sur-l’Ognon, Dannemarie-sur Crète, Devecey, École-Valentin, Fontain, Franois, Geneuille, Grandfontaine, Lar nod, Les Auxons, Mamirolle, Marchaux Chaudefontaine, Miserey-Salines, Mont faucon, Monfterrand-le-château, Morre, Nancray, Novillars, Osselle-Routelle, Pelousey, Pirey, Pouilley-Français, Pouilley-les-Vignes, Roche-lez-Beaupré, Saône, Serre-les-Sapins, Thise, Tho raise, Torpes, Vaire l 2 bornes : à Saint-Vit l 48 bornes : à Besançon

Doubs), qui intervient dans la gestion de la concession de distribution publique d’électricité et déploie localement des points de recharge. Aujourd’hui, le territoire grand bisontin est équipé d’environ 50 places sur 20 sites permettant la recharge de véhicules électriques. Quatre bornes se trouvent sur le domaine public communal (2 à Besançon, 1 à Thoraise et 1 à Bous sières), trois autres sur les parkings en enclos de surface (Minjoz, Chamars et Saint-Paul), trois autres points sont installés dans les parkings en ouvrage (Mairie, Marché Beaux-Arts et Pasteur) et dix autres sont d’initiatives privées (concessions automobiles, grandes sur faces…). Or, cela ne suffit pas. Après analyse, la Communauté urbaine estime que le besoin de couverture sur le domaine public est “d’environ 50 sites de charge à horizon 2025.” Pour y arriver, elle a donc choisi de prendre les devants, en lançant un appel à initiative privée entre juin 2022 et avril 2023. “Il était important qu’on ait un partenaire qui nous permette de mettre rapidement en place ces nou velles technologies” , indique Yves Guyen, vice-président de G.B.M., délégué à la voirie et aux infrastructures. “Ce marché conclu au privé ne va pas

Les Grands Bisontins n’ont aujourd’hui que 20 sites où recharger leur voiture électrique.

nous précise-t-on. Pas de détails en revanche sur le tarif ou leur mode d’uti lisation, pas tout à fait arrêtés à ce stade. “Si on a choisi cet opérateur, c’est aussi pour sa tarification abordable” , veut rassurer Anne Vignot, “et on tra vaillera à ce que tout le parc réponde au même règlement.” La convention, conclue sur 17 ans - durée nécessaire pour amortir le maté riel et permettre des investissements lourds de la part des opérateurs -, prévoit le versement à G.B.M. d’une redevance d’occupation de 150 euros par place et par an pour la partie fixe, et de 2,5 % du chiffre d’affaires pour la partie varia ble. Ce qui correspond à environ 130 000 euros par an. n S.G.

retenu. “Il proposait la meilleure cou verture territoriale avec une stratégie basée sur la recharge rapide. Ce qui offre une bonne complémentarité à la recharge normale, que l’on fait souvent à domicile en milieu périurbain.” Car l’idée n’était pas non plus “de mettre uniquement des bornes en cœur de ville, ce qui aurait été pourtant plus rentable, mais bien de mailler l’ensemble du territoire” , poursuit Anne Vignot, présidente de G.B.M. et maire de Besançon. Au total, 88 bornes prévoient d’être ins tallées dans 40 communes de l’agglo mération, offrant ainsi 176 places aux utilisateurs de véhicules électriques. “La première borne doit être posée au plus tard le 10 janvier 2024, le déploie ment se fera ensuite progressivement” ,

empêcher pour autant d’autres instal lations. Nous ne sommes pas en concur rence avec le Syded, mais en complé ment” , souligne le vice-président pour justifier ce choix. L’argument économique semble également avoir pesé dans la balance, sachant que les sept bornes actuellement gérées par le Syded impli

quent le versement d’une contribution annuelle de 2 000 euros par borne existante ou nouvel lement créée. En fin de compte, six opérateurs privés ont répondu à l’appel de la collectivité et c’est Easy Charge qui a été

La promesse d’une recharge rapide à prix modéré.

SAÔNE

Ferme de la Vie de fer

Quand l’art et les cultures font germer un savoureux week-end La ferme de la Vie de Fer organise les 23 et 24 septembre le “week-end du l’art à la ferme”. Pendant ces deux jours, un marché paysan côtoie une exposition d’art contemporain, un concert et un spectacle de cirque. Quand l’agriculture se nourrit de culture…

L es trois associés de la ferme de la Vie de Fer ont faim de culture(s). Si leur travail de paysans les pas sionne toujours autant, Romain, Caroline et Quentin (le dernier arrivé depuis fin 2022) sèment volontiers de la culture sur leur exploitation. “On aime l’art et la culture même si on n’a pas beaucoup de temps pour en pro fiter” , observe Romain. Qu’à cela ne tienne, la culture vient à eux. Le 25 août, la ferme a reçu le théâtre Edwige-Feuillère avec son opéra itinérant Summer time. Puis les 23 et 24 septem bre, elle organise le “week-end du l’art à la ferme”. Ce dernier mêle culture et marché paysan.

Après avoir participé à Parties de Campagne en 2021 et le Dimanche à la ferme en 2022, la ferme de Saône a voulu inno ver cette année pour accueillir du public. Le menu est allé chant : exposition du F.R.A.C. avec le Satellite, un camion amé

midi par un ancien du Cirque du Soleil, des sculpteurs et des aquarellistes en démonstra tion… “C’est un moment de par tage et d’échange, observe Caro line. C’est un beau projet, on essaie de se démarquer. Et les gens sont demandeurs. L’année dernière, nous avions eu 1 000 personnes lors du dimanche à la ferme.” Toutes les animations sont gra tuites, le coût est pris en charge par la ferme. Une restauration sur place est assurée. Le marché paysan regroupe une quinzaine de producteurs locaux et six artistes. Pour les trois associés, cette manifestation est aussi un moyen de montrer leur travail.

Quentin Mercet, Caroline Bernard et Romain Bourgeois aiment partager leur travail de paysans et ouvrent volontiers leur ferme.

line. Yaourts, fromages, beurres, crèmes, tomes, fromage blanc… Les produits sont en vente directe, en drive, en livraison ou encore sur la plateforme Locavore. Caroline fournit même en yaourts les collèges du dépar tement. Elle s’est également lancée dans la production de skyr. “Le skyr est un yaourt au lait écrémé sans présure, ce qui peut convenir aux vegans. Il y a moins de matières grasses et plus de protéines. Je me suis lancée dans la production de skyr, car avant,

lorsque je faisais mon beurre, je jetais le lait écrémé. À terme, cela faisait une grosse perte financière à la ferme. Soit j’arrêtais le beurre, soit j’utilisais le lait écrémé” , explique Caroline. Lors de ces deux jours festifs, un bar à skyr sera présent pour faire goûter ce produit. Avec le skyr, un bout d’Islande s’im plante à Saône lors de ce week end gourmand et artistique. C’est ce qu’on appelle le mélange des cultures. n L.P.

“La ferme est ouverte, les gens peuvent venir nous voir. On entend beaucoup de choses sur l’agriculture, on fait les choses bien, on fait les choses propres. Ce n’est pas parce qu’on n’est pas bio qu’on ne fait pas les choses correctement” , souligne Caroline. La ferme a engagé des mesures agro-environnementales et res pecte le cahier des charges de l’A.O.P. morbier. Si 500 000 litres de lait par an sont utilisés pour le morbier, 40 000 litres sont transformés à la ferme par Caro

nagé en galerie d’exposition, un marché de pro ducteurs et d’ar tisans, des ani mations pour les enfants, un concert de Black Sheep le samedi soir, un spectacle de cirque le dimanche après

Un moment de partage et d’échange.