La Presse Bisontine 255 - Sepetmbre 2023
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon
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SEPTEMBRE 2023
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
www.presse-bisontine.fr
N° 255
COMMERCE DE CENTRE-VILLE ÉTAT DE SANTÉ
LE SORT DES GALERIES LAFAYETTE SCELLÉ AVANT LA FIN DE L’ANNÉE
lire en pages 20 à 25
P. 28
déplacements
P. 6 À 8
l’événement
Véhicules électriques 88 bornes de recharge vont être installées dans le Grand Besançon
La valse des panneaux sur les routes départementales Et revoilà les 90 km/h !
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2 Retour sur info - Besançon
La Presse Bisontine n°255 - Septembre 2023
Le cours hôtelier, menacé de fermeture, recherche un nouveau modèle économique
Le château d’eau du quartier Vauban a disparu
C’ était un des symboles de cet ancien quartier militaire. Il servait à alimenter en eau les soldats de la caserne Vauban quand elle était encore en activité. Longtemps, la Ville de Besançon et l’aménageur C.M.-C.I.C. auraient souhaité le conserver et ont lancé des appels d’offres à d’éventuels investisseurs désireux de réhabiliter cette tour d’approvisionnement en eau. Plusieurs projets avaient émergé, mais aucun n’a jamais abouti : commerce, logements et même restaurant. “Mais tous les appels d’offres ont fini par être infruc tueux, ce bâtiment aurait été beaucoup trop cher à transformer” résume Aurélien Laroppe, l’adjoint bisontin à l’urbanisme. L’édifice donnait aussi des signes de fragilité, avec des briques qui s’effritaient et “le coût de sa simple consolidation aurait atteint 210 000 euros, en ajoutant 10 000 euros par an pour son entretien” poursuit l’élu précisant que la Ville avait émis le souhait C’ est le Collectif de santé du Doubs (C.O.D.E.S. 25) qui a allumé la mèche dans un communiqué publié début août pour dénoncer “les res trictions” décidées par la nouvelle direction en place depuis deux ans. Exemples à l’appui, qui ressemblent a priori plus à des économies de bouts de chandelle qu’à des vraies mesures de rigueur, le C.O.D.E.S. dénonce la suppression “de l’unique pla teau-repas offert en fin d’année aux soi gnants présents, de la boîte de chocolats offerte en fin d’année” , une par service, soit 8 boîtes au total… Tout comme “le petit cadeau (eau de Cologne, foulard ou petite crème) offert à chaque résident au moment des fêtes” et même “le petit verre de beaujolais nouveau offert en novembre aux résidents qui le souhaitent!” Même les verres de limonade distribués pendant la canicule ont été remplacés par des Éditorial Proximité A vec les premiers frimas de la fin d’été arrive comme chaque année l’inévitable débat sur l’avenir du commerce de centre-ville auquel nous consacrons le dossier de cette édition de rentrée. Et autour de la table des dis cussions s’opposent toujours d’un côté ceux qui estiment que ce commerce de centre ville est moribond, pointant du doigt le manque d’initiatives des pouvoirs publics pour dynamiser cette activité de cœur de ville et pire, ceux qui accusent la munici palité d’empêcher les affaires en dissuadant les consommateurs potentiels de se rendre et se garer en ville. Comme pour asseoir leur véracité, ces critiques sont désormais souvent mises en relief par la publication sur les réseaux sociaux d’images en noir et blanc ou aux couleurs passées de com merces de centre-ville qui étaient alors des
L’édifice a été démoli dans la semaine du 21 août.
L a nouvelle, sortie dans l’été, avait secoué le monde des palaces en général et le milieu bisontin. Le cours hôtelier de Besan çon, institution centenaire à la renom mée internationale, est menacé de fermeture. La cause? Trop peu de candidats intéressés par cette for mation haut de gamme de récep tionniste-gouvernante et majordome. L’école privée ne vit que grâce à la cotisation de ces élèves dont la for mation s’élève à plus de 12000 euros. Or, avec seulement 13 inscrits fin juillet, il manquait près de 400000 euros pour boucler le budget de l’année. Pour arriver à cet objectif, une promotion de 28 30 étudiants serait idéale, soit 15 inscrits supplémentaires. Sophie Courvoisier, la directrice, est tenace,
et ne s’avoue pas vaincue. Elle conti nue le recrutement et a repoussé la rentrée étudiante au 5 octobre, au lieu du 5 septembre. “Nous allons rencontrer des personnes intéres sées. Et nous sommes en train de travailler à un nouveau modèle éco nomique qui dépende moins de la cotisation de nos élèves. Nous ne recevons aucune aide des collecti vités.” L’année dernière, la directrice avait déjà tiré la sonnette d’alarme alors que la promotion comptait 32 élèves. Normalement, le cours hôte lier peut accueillir jusqu’à 46 étu diants. Pour l’heure, aucune information ne filtre sur ce nouveau modèle éco nomique. Le cours hôtelier, ancien nement école Cheval, n’a pas dit son dernier mot. ■
de le racheter. Le projet est tombé à l’eau et C.M.-C.I.C. s’est donc résolu à faire tomber ce château d’eau. Un espace vert sera aménagé à la place. Le quartier Vauban continue ainsi sa trans formation. 370 des 800 logements prévus sont déjà réalisés. “La phase 1 de ce projet d’aménagement se termine fin 2023” , le plus récent projet lancé étant celui porté
par le promoteur European Homes qui pré voit du collectif et des maisons individuelles. La phase 2 démarre avec notamment le projet de résidence intergénérationnelle et des maisons en bande. La phase 3 enfin doit être lancée avant la fin du mandat. Il s’agira d’aménager toute la partie de terrain à l’arrière du bâtiment Néolia de la rue Xavier-Marmier. ■
Fini le beaujolais nouveau à l’E.H.P.A.D. Bellevaux ?
verres d’eau plate dénonce le collectif. S’il ne nie pas la réalité de ces coupes budgétaires, le Conseil départemental ges tionnaire de l’établissement justifie ces décisions par “la nécessité de retrouver une trajectoire vers l’équilibre financier. Depuis 2017, le déficit de l’établissement s’est aggravé, il atteint près d’1 million d’euros. Nous devons veiller à retrouver une situation saine, nous sommes garants de la bonne utilisation de l’argent public” note Serge Rutkowski, le président du conseil d’administration de l’E.H.P.A.D. Bellevaux (350 résidents, 318 agents). Il se veut en même temps rassurant: “Les résidents qui le souhaitent auront toujours du vin ou de la limonade, et même du beaujolais nouveau même si nous fêterons plus nécessairement sa sortie, et ce n’est pas sur ce genre de dépenses que nous ferons le plus d’économies. Nous avons
traversé une période compliquée car il a fallu remplacer du personnel absent suite au Covid. Les choses vont beaucoup mieux maintenant, nous avons fait aussi quelques économies sur des postes en logistique par exemple. Nous sommes sur la bonne trajectoire” affirme-t-il. ■ L’établissement d’hébergement est en déficit depuis plusieurs années.
Sophie Courvoisier, la directrice du cours hôtelier, espère toujours recruter au moins 15 élèves supplémentaires pour pouvoir garder la formation ouverte.
glorieuses où il régnait en maître, sans la concurrence des zones commerciales et celle aujourd’hui bien plus dangereuse du commerce en ligne. On aura sans doute beau lancer tous les “plans Marshall” du monde, suggestion de l’opposition bisontine pour sauver le commerce de centre-ville, qu’ils ne suffiraient sans doute pas à inflé chir l’inexorable évolution des habitudes de consommation des consommateurs qui continue à favoriser les achats sur Internet. Galvanisées par la crise sanitaire, les ventes de produits en ligne ont bondi de 33 % entre 2019 et 2022 pour un chiffre d’affaires global qui a presque atteint les 150 milliards d’euros. Une manne qui échappe désormais aux commerçants de proximité et ce, dans tous les centres-villes de France. Ceux enfin qui se lamentent du supposé déclin du commerce de centre-ville n’ont-ils jamais succombé à la facilité d’un achat en ligne au détriment des affaires des commerçants du bout de leur rue ? ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
fleurons de Besançon, avec leur cortège de commentaires nostalgiques publiés par ceux qui pensent que “c’était mieux avant.” Et forcément que c’était mieux avant pour le commerce de centre-ville quand les zones de la périphérie étaient inexistantes et que l’accès au centre-ville n’était pas empê ché par le moindre dispositif dissuasif, bornes ou autres interdictions d’accès (mais qu’en même temps les rues du centre étaient congestionnées et suffoquaient sous un nuage de fumées d’échappement). Et de l’autre côté de la table des discussions, on entend ceux qui estiment que le commerce de centre-ville se porte toujours bien, qu’il y a, et c’est vrai, un plaisir décuplé à flâner dans les rues du centre pour faire ses achats plutôt que de ronger son frein dans les ralentissements pour accéder aux imper sonnelles zones commerciales. Ces argu ments opposés sont finalement stériles. Le commerce de centre-ville se porte évi demment moins bien que dans les années
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Éloïse Perrot. équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité: 0381679080 E-mail: redaction@publipresse.fr
Crédits photos : La Presse Bisontine, A. Ammari, J. Debauve, Détonation, B. Grosjean
- Département du Doubs, C. Haas, A. Locatelli, O. Perrenoud, U.C.B.
Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2023 Commission paritaire : 0225 D 80130
4 L’interview du mois
La Presse Bisontine n°255 - Septembre 2023
POLITIQUE
Jean-François Longeot
“Les zones de revitalisation rurale, c’est un dossier urgent pour le territoire” Alors que la rentrée parlementaire du Sénat s’annonce en octobre, les cartes risquent d’être rebattues au sein des commissions. Jean-François Longeot, président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, dresse le bilan de ces trois ans de présidence. Et pointe des sujets qui concernent directement le territoire.
L a Presse Bisontine : Parmi les nombreux dossiers dont s’est emparée la com mission que vous présidez, lequel, selon vous, revêt le plus d’enjeux ? Jean-François Longeot : Celui des Z.R.R., les zones de revitalisation rurale. Le Sénat a fait une proposition de loi visant à rendre le zonage plus juste et mieux ciblé. La date d’échéance de ces Z.R.R. est fixée à décembre 2023. Le classement actuel de ces Z.R.R. devait déjà s’éteindre en 2021, mais Jacqueline Gourault (alors ministre de l’Aménagement des terri toires, N.D.L.R.) avait repoussé l’échéance. C’est un dossier important car il permet à des professionnels de santé, par exemple, de s’installer plus facilement dans des communes qui ren contrent des difficultés budgétaires, des problèmes d’accès aux services publics, etc. (voir ci-dessous). La commission a regardé comment on pouvait revoir les critères d’attributions de ces Z.R.R. C’est un dossier qui est inscrit à l’ordre du jour de la rentrée parlementaire. L.P.B. : Concrètement, quel est l’apport de la commission sur ce sujet ? J.-F.L. : On veut que la base d’attribution soit la commune et non plus les E.P.C.I. Car la loi N.O.T.R.E. a regroupé les com munautés de communes. Certaines com’com dites “pauvres” ne pouvaient plus bénéficier des Z.R.R. car elles étaient entrées dans des com’com plus riches. Ramener à l’échelle de la com mune, au plus près du territoire permet un zonage plus ciblé. Cela pourrait concerner entre 16 000 et 24 000 com munes. On a également revu les critères Bio express : l 1956 : Naissance à Reims l 1994 : Il devient maire d’Ornans et le restera jusqu’en 2016 l 1998-2014 : Conseiller général du canton d’Ornans l 1999-2014 : Président de la commu nauté de communes du Pays d’Ornans l 2004-2017 : Président du Syded, syn dicat d’électricité du Doubs l 2014 : Élu sénateur du Doubs l 2020 : Réélu sénateur du Doubs. Il prend la présidence de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable.
Zoom Les Z.R.R., c’est quoi ? C réées en 1995, les zones de revi talisation rurale ont pour objectif de dynamiser des implantations
débit vous a-t-il alerté sur ce problème récur rent ? J.-F.L. : Nous avons eu des remontées de terrain. J’ai échangé avec Denis Leroux (président du syndicat mixte, N.D.L.R.) qui m’a alerté sur le sujet, c’est une pro blématique qu’il rencontre régulièrement à savoir des dysfonctionnements dans la réalisation des raccordements faits par des opérateurs commerciaux qui font appel à des sous-traitants. L’idée est d'obliger ces derniers à prendre des professionnels et à renforcer les contrôles sur la qualité du raccordement. Il faut que ce dossier soit réglé car lorsque l’A.D.S.L. sera supprimé (entre 2025 et 2030), comment va-t-on faire ? sionnels de santé dans des zones rurales fragiles. En 2022, les 17 700 communes classées en Z.R.R. ont bénéficié de 386 millions d’euros de dépenses fiscales. La proposition de loi de la commission de l’aménagement du territoire et du déve loppement durable du Sénat vise à rendre le zonage plus juste et mieux ciblé. n
économiques et commerciales dans des zones rurales. Les Z.R.R. concentrent des mesures d’aides des collectivités ter ritoriales et de l’État au bénéfice des entre prises créatrices d’emplois et des profes
Jean-François Longeot dans sa permanence parlementaire de l’avenue Édouard-Droz à Besançon.
d’éligibilité. Aupara vant, il y avait deux critères, la densité démographique et le revenu fiscal. À ces deux-là, nous avons ajouté le taux de chô mage, le déclin de la population, le nombre d’équipements par habitant, la part de la population en C.S.P., l’âge de la population, le taux de vacance des logements, et les contraintes spécifiques
bon sens.
des transports routiers de Franche Comté (F.N.T.R.) et le président des autoroutes A.P.R.R. Ensemble, nous avons regardé s’il y avait effectivement des possibilités d’inciter les chauffeurs routiers à aller sur l’autoroute avec peut-être des coûts allégés. Xavier Ber gelin s’est engagé à étudier s’il y avait une différence à prendre l’autoroute par rapport à la nationale. Cela équi vaut-il à la totalité du coût de péage ? Je ne sais pas, c’est peut-être moins. De son côté, A.P.R.R. s’est engagée à regar der quelles pourraient être les possibi lités de partenariat. L’objectif étant de trouver une solution intelligente. Si on arrive à démontrer que le coût à la sortie de Poligny en empruntant la R.N. 83 est aussi élevé que l’autoroute, on évitera l’interdiction. Je crois quand même au
L.P.B. : À l’avenir, de quel dossier souhaitez vous vous emparer ? J.-F.L. : En 2018, lorsque le pont de Gênes s’est effondré, la commission avait lancé une mission sur la sécurité des ponts. Nous avions recensé un certain nombre de ponts défectueux, ce qui était assez surprenant. Ce serait bien de faire une nouvelle mission afin de faire un bilan, peut-être par département, sur le nom bre de ponts qui ont été réhabilités, fer més, etc. Les ponts ne sont pas forcément une préoccupation mais ils ont une uti lité. Je ne suis pas sûr que sans ce rap port, la société aurait pris conscience du problème. Nous avons tiré la sonnette d’alarme. n Propos recueillis par L.P.
“Nous avons tiré la sonnette d’alarme sur les ponts.”
en zones de montagne ou zone agricole défavorisée. On ne demande pas de rem plir tous les critères. Nous avons travaillé en étroite relation avec l’Association des maires de France et l’Association des maires ruraux. L.P.B. : Et ensuite, les aides accordées à ces Z.R.R. seront-elles proportionnelles au nombre de critères remplis ? J.-F.L. : Tout va dépendre de l’inscription budgétaire. Je suis sûr que ce dossier va aboutir. Je vois mal le Sénat qui est le représentant des élus et des territoires ne pas se saisir de ce dossier. Mais nous n’avons pas la maîtrise budgétaire. La ministre Dominique Faure (de la Cohé sion des territoires) m’a beaucoup inter rogé sur ce sujet. Après, on ne peut pas anticiper les débats. L.P.B. : En mai dernier, le Sénat a adopté une proposition de loi visant à assurer la qualité et la pérennité des réseaux de communications électroniques à très haut débit en fibre optique, modifiée en partie par votre commission. Dans le Doubs, le syndicat mixte Doubs Très Haut
L.P.B. : Autre sujet du ter ritoire, vous avez travaillé avec le député Laurent Croizier sur le délicat sujet de la R.N. 83 et le trafic des poids lourds. Qu’en est-il exactement ? J.-F.L. : C’est une ini tiative de Laurent Croizier et il a fait appel à moi. Pour rap pel, réglementer le trafic des poids lourds relève du préfet et non de la loi. Pour autant, le député Croizier a voulu abor der ce problème de trafic de poids lourds d’une autre façon que l’interdiction pure et simple. Nous avons rencontré Xavier Ber gelin, président de la fédération nationale
“Lorsque l’A.D.S.L. sera supprimé, comment va-t-on faire ?”
Zoom L’épineux problème de la fibre et ses dysfonctionnements D ans le Doubs, le syndicat mixte Doubs Très haut débit, chargé de développer le réseau de la fibre dans les communes rurales, voit rouge, et ce depuis longtemps. Dans sa ligne de mire, les F.A.I. (fournisseurs d’accès à Internet) qui font appel à des sous-traitants pour le raccordement final. Le syndicat, par la voix de son directeur Jean-Louis Chauvin, dénonçait il y a un an “une atteinte physique du réseau par un mésusage des gens qui n’y comprennent rien.” Face aux dysfonctionnements, les usagers appellent le syndicat mixte qui demeure la plupart du temps impuissant et doit les renvoyer à leur F.A.I. Furieux face à l’opacité des fonctionnements des F.A.I., le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit désespère de voir ces derniers réformer le système. La proposition de loi du Sénat doit maintenant être examinée par l’Assemblée Nationale. n
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6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°255 - Septembre 2023
La valse des panneaux s’est discrètement déroulée au cœur de l’été le long des 788 kilomètres de routes départementales choisies pour cette nouvelle expé rimentation, après le très controversé passage aux 80 km/h mis en place en juillet 2018. Le retour de ces 90 km/h n’est que partiel puisque la majorité du réseau départemental reste à 80… Comment s’y retrouver dans ce dédale de panneaux ? (photo B. Grosjean - Département du Doubs).
Et rEvoilà lEs 90 km/h !
l Circulation Pas sur les routes nationales Les 90 km/h sont en vigueur La pose d’un millier de panneaux est terminée. Les automobilistes du Doubs sont à nouveau autorisés à appuyer un peu plus sur le champignon sur 788 km de routes départementales.La prudence reste de mise !
Zoom Tous les itinéraires concernés Itinéraires
Routes départementales
Recologne (R.D. 67) - Quingey (R.N. 83) Houtaud (R.D. 72) - Chantrans (R.D. 492) R.N. 57 (Les Fourgs) - Suisse Larnod - Saint-Antoine Quingey - Jura (Arc-et-Senans) R.D. 461 (Avoudrey) - R.D. 683 (L’Isle-sur-le-Doubs)
5 et 13
6 6 9
L a mesure n’a pas fait l’una nimité parmi les élus car l’op position départementale s’y est opposée, mais elle semble satisfaire les automobilistes locaux qui retrouvent leurs anciennes habi tudes sur une partie du réseau routier départemental. Le Doubs a mis plus de temps que ses voisins la Haute Saône et le Jura à franchir le pas. Cette fois, c’est fait. La pose des pan neaux rend effective l’entrée en vigueur de cette mesure que 51 autres dépar tements de France ont déjà prise avant le Doubs. Mais les 90 km/h ne concernant pas, et de loin, l’ensemble du réseau routier du Doubs. Les routes nationales, gérées par l’État, restent à 80 km/h en dehors des portions à 110 km/h. Et concernant le réseau départemental, le Doubs a exclu du retour aux 90 km/h toutes les portions que les élus et les experts ont jugées inadapté au relèvement de la vitesse autorisée. Un cinquième seulement du réseau est ainsi passé à 90 km/h. De quoi s’y perdre ? Une chose semble sûre : le retour des 90 km/h sur une partie du réseau pro voquera moins de réactions épider miques que l’instauration sur l’en semble du territoire national des 80 km/h décidée par le gouvernement d’Édouard Philippe en juillet 2018, mesure qui avait été prémices au mou vement des Gilets jaunes qui naîtra quelques mois plus tard et enflammera le pays.
C’est la loi d’orientation des mobilités promulguée en décembre 2019 qui a permis aux présidents de Départe ments de relever la vitesse à 90 km/h sur certains tronçons routiers de routes départementales. “La décision a pris la forme d’un arrêté motivé, pris après avis consultatif de la Commission départementale de sécurité routière, sur la base d’une étude d’accidentalité des routes concernées” précise le Conseil départemental du Doubs. C’est le 26 septembre 2022 que le Conseil départemental réuni en assem blée avait voté majoritairement en faveur du retour de la vitesse sur les routes départementales. “Ce choix a été opéré avec l’objectif premier de ne pas dégrader la sécurité routière sur les routes départementales concernées par le projet. Il a par ailleurs été décidé
comportant un important intérêt local et répondant à une demande territo riale qui s’est exprimée à travers une consultation des maires à l’automne 2022” détaille l’exécutif qui s’est donc donné le temps avant de mettre en application sa décision. Certains tronçons ciblés au départ ont d’ailleurs été exclus du dispositif final. Sur les 39 sections, 3 ont été exclues car elles comportaient les taux d’accidents les plus élevés et très supé rieurs aux taux constatés dans les autres portions de route étudiées. C’était le cas notamment de la route reliant Les Bréseux à Goumois, de la section Amathay-Vésigneux-Amancey du tronçon Boujailles-La Vrine, ont respectivement des taux d’accidents jugés “très élevés” , de 19,4, de 20,7 et de 29,2 pour 100 millions de km par courus. Certains itinéraires frontaliers en revanche comme La Cluse-et Mijoux-La Suisse Les Fourgs-La Suisse, bien que relativement courts, ont été retenus dans la mesure où ils répondent à l’objectif initial de faciliter et de fluidifier les trajets domicile travail. Afin maintenir un niveau de sécurité routière satisfaisant, les points par ticuliers et les sections localisées du réseau, dont les analyses ont mis en lumière un besoin accru d’information envers les usagers, feront l’objet de signalisation routière renforcée. n
17 31 32 33 35 37 41 45 50 50 67 67 72 73 75
Vercel - Belleherbe
Montbéliard - Haute-Saône (vers Héricourt) Audincourt - Pierrefontaine-les-Blamont R.N. 57 (Arc-sous-Cicon) - R.D. 437 (Bonnétage) R.N. 57 (Les Hôpitaux-Vieux) - R.D. 437 (Gellin) R.N. 57 (Vernierfontaine) - Baume-les-Dames Baume-les-Dames - Haute-Saône (Héricourt) Besançon - Haute-Saône (vers Gray) R.N. 57 (Saône) - R.N. 57 (Saint-Gorgon-Main) par Ornans R.N. 57 (La Cluse-et-Mijoux) - Suisse Pontarlier - Jura (vers Salins-les-Bains) Pays de Clerval (R.D. 683) - Suisse (vers Porrentruy) R.N. 57 (école-Valentin) - R.D. 67 (Chemaudin-et-Vaux) R.N. 57 (Trou au Loup) - R.N. 83 (Larnod) R.D. 663 (Colombier-Fontaine) - Territoire de Belfort (vers Beaucourt) Damprichard - Charquemont – Frambouhans Pontarlier - Jura (vers Saint-Laurent-en-Grandvaux) Saint-Hippolyte (R.D. 437) - Suisse (vers Sainte-Ursanne) R.D. 67 (déviation de Marnay) - Jura (vers Pesmes) R.N. 57 (Étalans) - Suisse (vers Neuchâtel) Montbéliard - Aibre Pontarlier-Montbéliard
67 B
104 126 201 437
d’étudier le retour de la vitesse réglementaire à 90 km/h sur les princi paux itinéraires dépar tementaux, c’est-à-dire les plus fréquentés, dis posant de caractéristiques géométriques compati bles, comme les routes du réseau structurant et ceux supportant une part très importante des trajets domicile – travail. Com plémentairement à ces itinéraires “forts”, il a éga lement été décidé de rechercher des itinéraires
Fluidifier les trajets domicile travail.
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437 C 459 461 464 464 471 486 492
Besançon - Maîche
Maîche - Suisse (vers La Chaux-de-Fonds) R.D. 73 (Chaffois) - Jura (vers Champagnole) Besançon - Rougemont (R.D. 50) Baume-les-Dames - Jura (vers Salins-les-Bains)
Besançon - Montbéliard Besançon - Jura (vers Dole)
663 et 683
673 683
R.D. 663 (L’Isle-sur-le-Doubs) - Haute-Saône (vers Héricourt)
J.-F.H.
L’événement 7
l Explications La “Madame routes” du Département “Nous voulons faciliter les déplacements du quotidien”
La vice-présidente du Département du Doubs Florence Rogeboz, en charge des mobilités et des infrastructures, justifie la décision prise par la collectivité et le choix des sections de routes retenues.
L a Presse Bisontine : Pourquoi avoir décidé, plusieurs mois après la Haute Saône et le Jura, de repasser une partie des routes départementales à 90 km/h ? Florence Rogeboz : D’abord parce que la loi d’orientation des mobilités nous don nait la possibilité d’avoir ce regard sur les routes départementales et ensuite, parce qu’au sein de la collectivité dépar tementale, nous avions pris un engage ment fort avec deux objectifs : faciliter les déplacements du quotidien aux habi tants de ce département, et apporter justement une homogénéisation par rap port à nos deux départements voisins qui étaient repassés aux 90 km/h, et ainsi éviter les ruptures dans les secteurs limitrophes. On avait souvent des remarques d’automobilistes des cantons frontaliers aux autres départements qui mettaient en avant l’incohérence du sys tème. Il était difficile de comprendre que d’un côté on pouvait rouler à 90 km/h et pas de l’autre. L.P.B. : Les risques en matière d’accidentologie ont-ils été bien pris en compte ? F.R. : Entre septembre 2022 et juin der nier, un travail très fin a été mené sur cette question avec les services du Dépar tement sur la base des travaux du C.E.R.E.M.A. (Centre d’études et d’ex pertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) avec une prise en compte de l’accidentologie pour chaque section de route, sur le réseau structurant comme sur le réseau de des serte. Ce qui a motivé le fait que toutes les portions de route n’aient pas été rete
nues pour un retour à 90. Par ailleurs, avant de prendre la décision, nous avons consulté l’ensemble des 571 maires du département, près de la moitié ont répondu à nos questions et tout cela nous a permis d’identifier quels itiné raires il serait opportun de relever à 90 km/h. L.P.B. : Quel a été le résultat de ces analyses ? F.R. : Au final, 36 itinéraires ont été rete nus. Sur ces itinéraires, si on exclut les zones à 70 km/h et les zones en ville, on arrive à 788 km d’itinéraires, soit 28 % des 3 680 km composant le réseau routier départemental. Le relèvement à 90 km/h sur ces portions de route est effectif à partir du moment où les nouveaux pan neaux ont été posés. Ce qui est désormais fait partout. L.P.B. : Difficile tout de même de s’y trouver sachant que les routes nationales restent à 80 km/h… F.R. : Les routes nationales sont du ressort de l’État, il conviendrait à l’État de répondre à cette interrogation…
Florence Rogeboz est vice présidente du Département du Doubs chargée des mobilités et des infra structures.
évalué à 2 000 tonnes. Ce qui peut paraî tre beaucoup à première vue mais c’est à peine 0,15 % des émissions totales liées au trafic. Et ces 2 000 tonnes, nous nous sommes engagés à les compenser par des mesures qui seront prises dans les prochains mois. Un opérateur privé va nous accompagner pour prendre les bonnes mesures qui pourront par exem ple être du reboisement à certains endroits en lien avec l’O.N.F., ou encore d’autres aménagements favorisant la biodiversité. L.P.B. : Si l’accidentologie devait augmenter sur les portions repassées à 90 km/h, vous pourriez revenir en arrière ?
passées à 90 km/h, du marquage au sol, des balises dans les virages… Autant d’éléments complémentaires pour accom pagner ce retour des 90 km/h. L.P.B. : Qu’en est-il de l’impact de cette mesure du point de vue des émissions de gaz à effet de serre ? F.R. : Sur cette question, nous nous sommes rapprochés de l’association Atmo-B.F.C. qui a réalisé des études précises au moment où on était passé à 80 km/h. Le C.E.R.E.M.A. affirmait déjà que l’impact était faible mais nous avons voulu aller plus loin en faisant ce travail avec Atmo. Le volume sup plémentaire de gaz à effet de serre est
F.R. : Nous travaillons étroitement sur ce point avec la commission départe mentale de la sécurité routière. Nous serons très vigilants sur ce point. L.P.B. : Quel est le coût du retour des 90 km/h ? F.R. : L’installation des 1000 panneaux aura coûté 250 000 euros. Il y avait très peu de panneaux avant, parce que les 90 km/h et les 80 km/h étaient alors des mesures nationales qui s’appliquaient partout. Des panneaux n’existaient que quand on sortait d’une route à 110 km/h. D’où la nécessité cette fois d’acquérir près de 1 000 panneaux pour ces 788 km de chaussée. n Propos recueillis par J.-F.H.
“Nous serons très vigilants sur la question de l’accidentologie.”
L.P.B. : Des mesures d’ac compagnement de ce retour des 90 km/h sont censées être prises. De quoi s’agira-t-il ? F.R. : C’est par exem ple de la signalétique renforcée dans des zones sinueuses, des précisions sur la lon gueur des portions
l Politique Un manque de recul Pour l’opposition, il n’y a pas d’urgence à accélérer sur ce sujet Le groupe Doubs social écologique et solidaire s’est prononcé en majorité contre
le retour des 90 km/h sur certaines routes départementales. Pour la minorité départementale, ce sujet n’était pas prioritaire.
L a sécurité routière, et notamment le thème de la vitesse, est un sujet qui irrigue toutes les strates de la société et en crispe plus d’un. Il a fait l’objet d’intenses débats au sein du groupe minoritaire au département le Doubs social éco logique et solidaire. Sur les 12 élus qui le composent, 10 se sont prononcés contre le relèvement de la vitesse à 90 km/h sur cer taines routes départementales, un s’est abstenu et un a voté pour. “C’est une question très conflic tuelle, remarque Raphaël Krucien. Mais franchement, ce n’était pas urgent. Ce n’était pas un sujet prioritaire, il n’y avait pas nécessité d'accélérer sur cette question. Et c’est beaucoup d’argent public, plus de 220000 euros.” Ce qui chiffonne l’élu ? Le manque de recul depuis l’instauration des
la majorité n’avait pas été réceptive. Mais elle les a quand même inté grés par la suite, ce qui est pour nous une satisfaction” , souligne l’élu. Ce dernier a en revanche eu la mauvaise surprise de perdre son siège au sein de la commission départementale de la sécurité rou tière en tant que membre de la minorité. “J’ai appris ça par sur prise un mois avant l’été. C’est une chose qui m’a déplu, j’aurais aimé être autour de la table avec tous les acteurs de la sécurité routière.” Pour autant, le groupe Doubs social écologique et solidaire se rassure à la suite des propos de Christine Bouquin. Celle-ci a assuré que si le département fai sait face à une vague d’accidents sur les portions relevées à 90 km/h, elle ne s’interdirait pas de réduire à nouveau la vitesse. n L.P.
80km/h. “Nous avons seulement trois années, donc deux de Covid qui faussent un peu les chiffres de la sécurité routière. Cela ne nous laisse pas le temps d’observer les bienfaits de la mesure des 80km/h.” Pour rappel, l’instau ration des 80 km/h se basait sur des études démontrant qu’à 90 km/h, les dégâts étaient plus graves lors d’accidents. “Et puis, vu les conditions environnemen
tales, relever la vitesse est la cerise sur le gâteau” , constate amèrement Raphaël Krucien. Pour autant, la mino rité et la majorité ont failli tomber d’accord au début des discus sions. “Nous avons demandé des com pensations carbone,
La mauvaise surprise de perdre son siège.
Raphaël Krucien, chef de file du groupe Doubs social écologique et solidaire au Département, regrette le manque de recul pour analyser les bienfaits des 80 km/h.
8 L’événement
La Presse Bisontine n°255 - Septembre 2023
l Sécurité routière Moins de morts Vigilance accrue pour éviter une hausse de l’insécurité routière Le retour des 90 km/h s’accompagnera d’opérations de sensibilisation et de contrôle pour éviter le scénario catastrophe d’une hausse des accidents sur les routes départementales.
l Associations Pas d’unanimité Les 10 km/h de la discorde Si certains se réjouis sent du relèvement de la vitesse à 90 km/h, à
Pour certains, la mesure des 80 km/h n’a pas prouvé son efficacité en termes de sécurité routière.
C ertains se réjouissent, d’autres sont atterrés. Et comme bien souvent, les arguments que chaque partie avance se heurtent entre eux. L’association 40 millions d’auto mobilistes a “applaudi” la décision du Conseil départemental du Doubs et appelle à généraliser cette mesure sur tout le territoire national. “Ce retour aux 90 km/h s’inscrit dans un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur à l’échelle nationale. Les dépar tements restés à 80 km/h sont désormais minoritaires. La néces sité d’améliorer la mobilité des usagers et la preuve de l’inefficacité de la mesure à réduire l’acciden talité routière incitent largement les Conseils départementaux à rétablir les 90 km/h” , argue ainsi l’association. Pour Philippe Nozière, président de l’association, il est “prouvé qu’une limitation de vitesse un peu plus élevée n’a pas de conséquence négative sur la sécurité. La voiture reste le pre mier moyen de déplacement, par ticulièrement dans les territoires qui sont peu desservis par d’autres modes de transport. Au quotidien, l’instar de l’association 40 millions d’automobi listes, d’autres comme la Ligue contre la vio lence routière déplorent des mesures contre productives pour la sécurité routière.
L a Direction départementale des ter ritoires du Doubs (D.D.T. 25), le service compétent en matière de sécurité rou tière a suivi de près la décision des élus départementaux de relever la vitesse sur une partie des routes du département. Selon Laurent Kompf, directeur par intérim de la D.D.T., “un travail objectif a été réalisé avant de prendre cette décision et le Conseil départemental a décidé de deux choses impor tantes : l’accompagnement de cette mesure par plus de signalisation, et l’engagement pris par Christine Bouquin de revenir vers la com mission départementale de sécurité routière pour faire un bilan de cette mesure du point de vue de l’accidentologie.” Au regard des récents chiffres, la variation des chiffres de mortalité sur les routes ne semble pas dépendre directement de la vitesse autorisée. En 2019, entre le début de l’année et la mi-juillet, 17 personnes avaient été tuées sur les routes du Doubs. Cette année, sur la même période, on ne déplore “que” 9. En revanche, plus de blessés : 265 en 2023 contre 155 en 2019. La D.D.T. déroule son document général
d’orientation (D.G.O.), sorte de planification départementale de la politique locale en matière de sécurité routière. L’actuel plan mettra l’accent sur deux points: l’alcool, la vitesse et les stupéfiants, d’une part, et ce qu’on appelle les “distracteurs” d’autre part, à savoir le téléphone, voire les vidéos que se risquent à suivre certains automobilistes tout en roulant. À l’automne, dans le cadre de son D.G.O. (document général d’orientation) qui prévoit des actions de prévention et de sensibilisation à la sécurité routière, la D.D.T. du Doubs insis tera sur quatre points : les deux roues moto risées (cyclomoteurs et motos), le partage de la voirie (et notamment les nouvelles mobilités : trottinettes électriques…), les plus “tradi tionnelles” conduites à risques (alcool, stu péfiants, vitesse excessive ou inadaptée, respect du Code de la Route…) et les risques routiers professionnels (trajet mission, trajet domi cile-travail). “À la rentrée, des opérations seront également mises en œuvre dans les établisse ments scolaires (tous niveaux confondus), dans les entreprises et lors de journées portes ouvertes” complète Laurent Kompf. n
le coût de l’insécurité routière. L’association Prévention routière ne dit pas autre chose. En 2018, elle s’était félicitée de la décision gouvernementale d’abaisser la vitesse à 80 km/h. “Notre ligne de conduite a toujours été la même, nous regrettons la décision de lais ser le choix aux Conseils dépar tementaux, souligne Philippe Surot, directeur régional de l’as sociation. La vitesse est un facteur aggravant dans un accident, elle induit des différences significatives en termes de collision, de distance de freinage.” Il regrette également le manque de recul depuis 2018. “L’analyse des 80 km/h n’a pas pu être faite. Nous ne sommes pas favorables au relèvement de la vitesse, c’est incohérent avec la volonté de faire baisser la morta lité. Même si, sur les portions départementales, il n’y a pas eu beaucoup d’accidents, cela ne répond pas à la question de la vitesse qui est un enjeu majeur de la sécurité routière.” Chaque année, en France, la route tue plus de 3 000 personnes. 3 000 autres deviennent lourdement handicapées. Si les causes d’accidents sont mul tifactorielles, la vitesse est bien souvent le dénominateur com mun. n
c’est l’efficacité qui prime.” De quoi hérisser le poil de la Ligue contre la violence routière, vent debout contre la mesure des 90 km/h. Outre le renoncement aux 80 km/h sur tout le territoire national, la Ligue contre la vio lence routière dénonce la sup pression des sanctions pour les petits excès de vitesse. Une mesure contre-productive pour l’association (comme celles d’ail leurs annoncées par Élisabeth Borne en juillet) alors que la France n’a connu aucune dimi nution de sa mortalité routière depuis dix ans. “Ce qui n’empêche pas Élisabeth Borne d’annoncer, dès le 1er janvier 2024, la sup pression du retrait de point pour les petits excès de vitesse, alors que tous les experts nous alertent sur le fait que pour environ la moitié des accidents graves, un petit excès de vitesse (inférieur à 10 km/h) est constaté” , relève ainsi la Ligue. Le Professeur Claude Got, accidentologiste, estime à 450 le nombre de vies qui pourraient être épargnées par une vitesse maximale de 80 km/h. La Ligue va plus loin et a calculé, en se basant sur des critères nom breux et fouillés, que la mesure des 80 km/h permettrait de réduire de 4,85 milliards d’euros
Évolution des accidents mortels sur les routes du Doubs depuis 2010 (source D.D.T. 25).
l Motards en colère Le coordinateur de la F.F.M.C. 25 “C’est une victoire en demi-teinte”
tions sur les secteurs les plus dangereux. On avait rencontré Christine Bouquin, la présidente du Conseil départemental à la Foire comtoise. Elle nous avait expliqué qu’il était préférable de s’aligner sur les départements voisins qui étaient déjà tous pas sés aux 90 km/h. Il s’agit donc d’uniformiser les grands axes. L.P.B. : Savez-vous si le passage aux 80 km/h avait réduit l’accidentologie chez les motards ? F.M. : Je ne pourrais pas répondre. En 10 ans en France, le parc de motos a augmenté de 30 % alors que les accidents mortels ont diminué de 10 %. Cette évolution s’explique avant tout par des équipements plus protecteurs. Autre chiffre: dans 66 % des accidents avec un motard, c’est l'automobiliste qui est respon sable. D’où l’importance d’aider
F.M. : Tout à fait. il y avait eu de grosses manifestations. On était totalement contre et le fait de revenir aux 90 km/h, c’est pour nous une victoire en demi-teinte car la mesure ne concerne même pas 1000 km de routes dépar tementales et ne s’applique pas sur les routes nationales. On se retrouve donc avec une accu mulation de limitations de vitesse différentes. Le risque d’erreur augmente et de verba lisation aussi. C’est flagrant sur certains secteurs comme entre Baume-les-Dames et Besançon où l’on observe aussi que les limitations ne sont pas les mêmes dans les deux sens de circulation. L.P.B. : Que faudrait-il faire ? F.M. : On aurait souhaité rester à 90 km/h sur l’ensemble du réseau routier avec des limita
Du côté des motards, le passage d’une partie du réseau départemental à 90 km/h est plutôt bien perçu, même si, au niveau de la F.F.M.C. 25, on souhaiterait que cette mesure s’applique à l’ensemble du réseau routier comme s’en explique Florient Monnin, le président coordinateur de la Fédération des motards en colère du Doubs.
“On aurait souhaité rester à 90 km/h sur l’ensemble du réseau routier”, estime Florient Monnin, le coordonnateur de la F.F.M.C. du Doubs.
L a Presse Bisontine : Il est peut être utile de rappeler ce pour quoi vous existez ? Florient Monnin : La Fédération Nationale des Motards en Colère rassemble 86 antennes dépar tementales dont celle du Doubs. Elle a vu le jour lors du projet de création d’une vignette moto. Son leitmotiv : défendre et pro mouvoir l’usage des véhicules deux ou trois roues motorisés. On fait des interventions dans
les écoles, on signale aux services compétents les points noirs rou tiers, on organise différents évé nements comme “Motard d’un jour” en invitant les décideurs à découvrir nos problématiques en les transportant à moto. Récemment, on a aussi fait une action “Relais motard calmos” dans la vallée de la Loue. L.P.B. : Étiez-vous opposé au passage à 80 km/h ?
les motards à mieux s’équiper pour se prémunir des accidents. On dénonce le fait que les équi pements de sécurité obligatoires, casques et gants, soient taxés à 20 %. La fédération des motards en colère demande qu’on passe sur une T.V.A. à 5 %.
F.M. : Oui, nos remarques sont mieux prises en compte quand on signale des inepties sur la route comme des plaques d’égout installées sur des trajectoires de sécurité et qui peuvent s’avé rer très dangereuses sur route mouillée. On est aussi plus écouté par les collectivités locales. n Propos recueillis par F.C.
L.P.B. : Le statut du motard évolue ?
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10 Besançon
La Presse Bisontine n°255 - Septembre 2023
plusieurs avancées. “Nous poursuivrons le repas à 1 euro, qui a été mis en place à l’occasion de la pandémie de 2020, pour les boursiers ou les non boursiers après évaluation sociale. La moitié des étudiants qui viennent manger au Resto U en bénéficient. Le montant des loyers des logements C.R.O.U.S. n’augmentera pas en cette rentrée 2023. Le C.R.O.U.S. embauche aussi des étudiants toute l’année. Nous avons 35 équivalents temps plein qui travaillent aux services restauration ou hébergement.” La manière pour le C.R.O.U.S. de faire rimer rentrée et solidarité. n A.A. vaillé sur des dossiers variés pour préparer cette rentrée 2023-2024. Infos sur www.univ-fcomte.fr Bienvenue aux étudiants ! Du 11 au 14 septembre, l’Université de Franche-Comté, avec le soutien de la Région Bourgogne-Franche-Comté et ses partenaires, organise “Bienvenue aux étudiants de Franche-Comté”. Un événement culturel, sportif, informatif, social et solidaire destiné aux étudiants ou étudiantes primo-arrivant(e)s qui se déroulera sur les campus des Hauts du-Chazal, de la Bouloie et de Mége vand. Présence des associations étu diantes, des partenaires publics et des services de l’Université. 7 000 étudiants sont attendus. n Benoît Vuillemin et Sébastien Coudry, élus à G.B.M., ont tra
RENTRÉE ÉTUDIANTE La question du logement “Bien former pour créer de l’attractivité”
L’ enseignement supérieur et la vie étudiante sont des secteurs d’attractivité majeurs du Grand Besançon. La collectivité veut voir ses étudiants formés sur son ter ritoire et les voir y rester une fois leurs études terminées. “Nous avons structuré, avec la Région en support financier, les compétences enseignement supérieur, recherche et vie étudiante” détaille Benoît Vuillemin, vice-président à l’at tractivité et à l’enseignement supérieur à Grand Besançon Métropole (G.B.M.), à quelques jours de la rentrée. “C’est un vrai projet que l’on pérennise. Par exemple, nous avons enfin une fac den taire à Besançon. Notre objectif est de bien former nos étudiants pour qu’ils puissent par la suite créer de l’activité sur notre territoire. Nous voulons attirer des étudiants pour qu’ils deviennent de nouveaux habitants du territoire et qu’ils y fassent leur vie.” Un objectif à long terme qui n’empêche pas l’élu de juger la future rentrée avec lucidité. “Elle ne sera pas simple” assure-t-il en pensant à cette rentrée qui s’effectuera À quelques semaines de la rentrée étudiante, les interrogations sur les formations ou le logement sont légion. Benoît Vuillemin et Sébastien Coudry pour le Grand Besançon et Christine Le Noan pour le C.R.O.U.S.-B.F.C. font le point.
En chiffres: l + 18 % d’étudiants dans l’agglomé ration bisontine entre 2010 et 2020 (24000 en 2023) l 2 500 salariés et 1 400 enseignants chercheurs à l’Université (un des plus gros employeurs du territoire) l 83 millions d’euros: le coût de la rénovation du campus Bouloie-Témis qui était vieillissant. G.B.M. participe à hauteur de 25 millions d’euros. l 450: le nombre de formations à l’Université de Franche-Comté l 60 % : le nombre d’étudiants bison tins qui déclarent exercer un emploi, dont 17 % travaillent régulièrement tout au long de l’année l 3 700 : le nombre de Welcome packs solidaires, sacs à dos de bienvenue aux étudiants contenant des produits de première nécessité (fournitures, produits d’hygiène) distribués depuis trois ans en Franche-Comté, dont 2800 à Besançon l 2500: le nombre de logements C.R.O.U.S. à Besançon (7000 en Bourgogne-Franche-Comté) Pour plus d’informations sur la rentrée : rendez-vous sur www.univ-fcomte.fr ou www.crous-bfc.fr
conseiller communautaire à G.B.M., délégué à la jeunesse et à la vie étu diante. “Le C.R.O.U.S. propose 2500 logements de qualité avec des loyers raisonnables. Pour cette rentrée 2023, il proposera aussi 105 studios supplé mentaires au sein de l’éco-quartier Vau ban et 150 logements de plus au cen tre-ville. G.B.M. et le C.R.O.U.S. poursuivent la rénovation du parc de logements.” Et pourtant… “Cela sera encore une rentrée difficile pour les étu diants” pense Christine Le Noan. “Nous avons par exemple moins de logements à proposer à nos étudiants internatio naux c’est une vraie difficulté.” La directrice du C.R.O.U.S. depuis trois ans tient quand même à se féliciter de
dans un campus de la Bouloie en pleine rénovation. Il veut pourtant voir l’avenir avec ambition. “J’appelle l’Université à accroître sa collaboration avec les filières du luxe et de la défense, dans le sillage de ce que fait l’E.N.S.M.M. Il y a un vrai manque. Losange et S.G.M., deux très importants sous-traitants du luxe basés dans le Grand Besançon recherchent du monde. Il faut arrêter de dire que tout le monde part en Suisse ce n’est pas vrai! Il faut juste mieux former nos étudiants et nous pouvons le faire à Besançon!” D’autant plus que dans la cité comtoise, tout est fait pour chercher à bien les loger. “Il faut remercier le C.R.O.U.S.” insiste de son côté Sébastien Coudry,
SYNDICATS
Rentrée
Le travail intérimaire, leur dossier prioritaire Crée en 2019, la C.G.T. salariés-étudiants du Doubs est un syndicat de salariés comme les autres qui a une mission de représentation au sein des instances universitaires à Besançon. Avant la rentrée, Florent Ringenbach et Marc Petronelli, deux de ses responsables, font le point.
Marc Petronelli et Florent Ringenbach veulent poser la question des étudiants salariés comme élément majeur de cette rentrée.
A vec l’inflation et l’aug mentation de la préca rité, il est de plus en plus dur pour les étudiants de s’en sortir. Ils doivent tra vailler à côté de leurs études pour les financer. “Le fait qu’un étudiant soit salarié est la plus grosse cause d’échec dans les études” regrette Florent Rin genbach, le tout nouveau secré taire général de la C.G.T. sala riés-étudiants du Doubs depuis juin 2023. “Dès la première année, l’étudiant salarié a trois fois plus de chances d’abandon ner.” Pour la C.G.T., le sujet de l’in térim est une question clé, tant au niveau national qu’au niveau local, car une grande proportion de ses adhérents est intérimaire. “L’intérim est détourné de sa
sur notre territoire des univer sités de qualité. Nous ne sommes pas obligés d’aller à Paris pour avoir accès à d’excellentes for mations comme le doctorat en toxicologie, dispensé en colla boration avec le laboratoire Chrono-Environnement, ou la philosophie, riche en excellents professeurs bisontins.” Si la qualité des formations ne pose pas question, l’avenir géné ral promis aux étudiants nourrit de nombreuses interrogations. “Nous l’avons vu avec le mou vement sur la réforme des retraites, les étudiants sont de plus en plus conscients qu’ils doivent faire valoir leurs droits dès maintenant.” La C.G.T. sala riés-étudiants du Doubs y veille. n A.A.
estime de son côté Marc Petro nelli, membre du bureau de la C.G.T. salariés-étudiants du Doubs. Les étudiants ont du mal à assumer le coût de l’im mobilier. “La règle la plus com munément admise dans le monde de l’immobilier est que le loyer ne doit pas dépasser le tiers des revenus nets du loca taire. Or, dans le cas des étu diants, le logement représente en général deux tiers du budget, voire plus, ce qui est énorme. Raison pour laquelle la question du logement est fondamentale pour les étudiants qui sont par ticulièrement impactés par les prix de l’immobilier.” Rare satisfaction selon le syn dicat : la qualité des formations dispensées à Besançon. “Nous pouvons nous réjouir d’avoir
mission originelle. Des secteurs comme la logistique et l’industrie reposent trop sur des intéri maires. Il y a en moyenne 20 à 40 % d’intérimaires sur les chaînes de travail au niveau national, même si tous ces inté rimaires ne sont pas étudiants. C’est trop et c’est quand même un problème. Nous voudrions, à la C.G.T., limiter le nombre d’intérimaires dans les entre prises à 15 % et demander qu’un intérimaire qui occupe le même poste durant un mois soit régu larisé en C.D.D. ou C.D.I. À Besançon, il y a beaucoup de centres de transport de colis comme FedEx ou Chronopost qui ont recours à des étudiants. Des étudiants souvent étrangers, qui travaillent de 5 heures à 8 heures du matin avant d’aller
en cours pour financer leur ins cription à la fac qui peut leur coûter plusieurs milliers d’euros. Les étudiants non européens (hors Espace économique euro
En chiffres: l 30 : le nombre de membres à la C.G.T. salariés-étudiants en Franche-Comté, principale ment venus du Doubs. À l’oc casion de cette rentrée 2023, les responsables du syndicat vont beaucoup tracter, notam ment à l’occasion de l’opération “Bienvenue aux étudiants” du 11 au 14 septembre, pour recru ter des nouveaux adhérents. Plus de renseignements sur la page Facebook C.G.T. Salariés Étudiants Doubs. l 46 : le pourcentage des étu diants qui travaillent au moins une fois durant l’année pour financer leurs études.
péen) paient des frais d’inscrip tion différenciés allant de 2 770 à 3 770 euros selon le type de diplôme pré paré. C’est inac ceptable !” Pour les étu diants, le sujet du logement est aussi très important. “Il n’y a pas assez de logements C.R.O.U.S. à Besançon”
Le logement, source de tourment pour les étudiants.
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