La Presse Bisontine 253 - Juillet 2023

38 Économie

La Presse Bisontine n°253 - Juillet 2023

Un centre de tri unique en Europe Fin juin, un centre de tri pour recycler les dispositifs médicaux perforants avec électronique a été inauguré. Premier de ce type en Europe, il a été créé au sein du centre technique Dastri-Lab, géré par l’éco-organisme Dastri et en partenariat avec des élèves ingénieurs bisontins. ÉCOLE-VALENTIN Recyclage de déchets médicaux

L es petits dispositifs à l’image des pompes à insuline s’em pilent dans des cartons roses et blancs. Déposés en phar macie par les particuliers qui les utilisent, ils ont été collec tés par Dastri puis acheminés depuis toute la France jusqu’à École-Valentin. C’est ici que se recyclent pour la pre mière fois ces dispositifs médicaux per

Isère pour être ensuite assemblés à ÉcoleValentin. Laurence Bouret, délé guée générale de Dastri, a choisi de l’implanter dans le Grand Besançon pour plusieurs raisons. “D’abord, je suis Franc-Comtoise! Mais surtout, il y a tout un écosystème qui nous intéresse. La Franche-Comté est en effet une terre de microtechniques, nous sommes d’ail leurs membres du pôle des microtech

forants avec électronique. La ligne a été conçue dans le cadre du centre tech nique Dastri-Lab au sein de Temis Santé. Julien Lanzarini, responsable Recherche et Développement, directeur du centre technique et docteur en génie mécanique a travaillé avec des élèves ingénieurs bisontins à la conception. Les éléments ont été fabriqués en Allemagne et en

Les dispositifs médicaux perforants avec électronique sont collectés dans des cartons que le particulier dépose ensuite en pharmacie. Dastri les rapatrie sur le site d’École-Valentin depuis la France entière.

CHEMAUDIN-ET-VAUX Matériel médical et paramédical S.O.S. Oxygène rejoint la Z.A.C. de l’Échange

L’entreprise, spécialiste de l’oxygénothérapie, a quitté ses anciens locaux aux Tilleroyes fin juin pour s’installer dans la zone de l’Échange à Chemaudin-et-Vaux. Dans une logique de croissance et de développement d’activités.

L e nouveau bâtiment, pas encore doté d’enseigne, n’est de prime abord pas aisé à trouver. Entouré de parcelles enherbées, il intègre la deuxième tranche de la zone d’acti vités et fait partie des premières constructions en partie haute du site. Quelque peu isolé pour l’heure. C’est dans ce périmètre, proche du village et de la salle de sport Trincano, que s’ins tallent désormais les nouvelles entre prises “de l’Échange”. Les terrains, autour de l’entrée et sortie d’autoroute A 36, se trouvant aujourd’hui quasiment

tous aménagés. L’implantation semble s’être présentée naturellement au groupe S.O.S. Oxy gène. Ce prestataire national de santé à domicile dans le domaine respiratoire, implanté depuis 15 ans à Besançon, y a trouvé l’opportunité d’un développe ment, tout en gardant la proximité avec la ville centre. Seule antenne existante sur la Franche-Comté. “Au fil des ans, nous avons intégré de nouveaux collaborateurs et les locaux de la rue de Trépillot n’étaient plus assez grands ni fonctionnels” , indique Thomas

La trentaine de salariés a déménagé fin juin, après un an de travaux.

matériel. “On est spécialisé en oxygéno thérapie, apnée du sommeil, assistance respiratoire, aérosolthérapie… et on accompagne aussi bien en retour d’hos pitalisation, qu’à domicile ou en E.H.P.A.D.” La récente crise sanitaire, qui est venue exacerber les besoins, a amené en paral lèle de nouveaux développements et renforcer les partenariats noués par S.O.S. Oxygène avec les équipes médi cales et paramédicales, en en faisant encore aujourd’hui “un acteur majeur au niveau national voire international,

Bousson, responsable des agences de Besançon et Dijon. L’entreprise a pu ainsi doubler sa surface de travail. Après un an de travaux, elle dispose désormais de 1 000 m 2 (bureaux et locaux tech niques), auxquels s’ajoutent 500 m 2 dédiés aux futurs développements. “On souhaite élargir nos activités, pour arriver à une prise en charge globale du patient” , souligne Thomas Bousson. Pour l’heure, S.O.S. Oxygène intervient dans la mise en place, l’adaptation et le suivi du traitement respiratoire, ainsi que sur le dépannage et l’entretien du

avec une présence également en Alle magne, en Italie, au Benelux” , précise Thomas Bousson. Reste que le secteur du soin à domicile est très concurrentiel. Ce qui l’amène à envisager de nouvelles perspectives. Ce déménagement devrait l’y aider. “Le groupe nous a donné les moyens d’évoluer dans les meilleures conditions possibles, pour apporter le soin le plus adéquat aux patients” , conclut le responsable local, qui a préféré rester discret sur le montant de ces investissements. n S.G.

Thomas Bousson est respon sable de l’antenne Bour gogne Franche Comté.